La nuit avait été solitaire. Ayant déambulé comme un fantôme depuis le coucher du soleil, il admirait la beauté de cette tapisserie nocturne qui s’étalait devant lui. Après plus de 600 années, il n’en revenait toujours pas de combien il la trouvait fascinante. Le peu de souvenir qu’il avait d’avant son élévation était pour le moins pittoresque et inutile. La nuit, elle, s’étalait, somptueuse et toujours renouvelée, chaque ombre, s’adaptant au doux éclairage de la lune, modifiaient leur apparence pour ne jamais lasser le spectateur. Certains soirs, il sortait, sans projet de meurtre, repu. Certains soirs, il n’y avait plus rien qui pouvait l’apaiser plus que la noirceur qui suit la lumière. Son regard se posa sur les étoiles, et il leva la tête, dans son costume complet noir, mis à part de la cravate qui était d’un bordeaux sombre. Il resta un moment, là, à les contempler. S’appuyant sur une petite barrière métallique, son imagination s’écoula dans la voute étoilée. Le vampire baissa alors le regard sur ses mains, pianotant des doigts sur la barre de fer devant lui, un pique de nostalgie lui remontant le corps, lui faisant perdre son sourire pour une expression plus attristée. L’étreinte d’une mère enlevée trop vite lui manqua soudainement. Et avec ça, son idée d’avoir lui-même sa propre lignée. Ce soir-là, il pensait à l’honneur qu’amener un nouveau vampire dans la communauté, lui arracher sa faible facette d’homme…et à l’héritage ! Le partage ! Les massacres ! L’amusement tout bonnement, auprès de quelqu’un qui partage notre sang.

-C’est un bon point de vue, n’est-ce pas ?

La voix était venu de son dos et il s’était immédiatement retourné, voyant une petite vieille accompagnée d’un petit chat aux poils longs, qui ronronnait doucement à ses pieds. Adonis haussa les sourcils, encore un peu affecté par sa pensée de plus tôt, il observait la dame et la vieille, sans vraiment savoir quoi répondre. Ce soir, il n’avait pas envie de manger…en tout cas, pas d’elle, elle semblait trop proprette, trop gentille petite mamie à chat. Il haussa une nouvelle fois les sourcils, tentant de tout assimiler en même temps. Malgré tout, il avait eu en tête de nombreuses images sur les différentes façons de l’abattre ici. L’être de la nuit remarqua que ses crocs étaient sortis, surement depuis qu’il s’était retourné.

-L’éclat des étoiles a bercé toute ma vie. Je n’imagine pas un monde sans elle…se surprit-il à répondre, à mi-voix.

La vieille dame lui sourit alors que son chat poussa un miaulement ravi. Elle lui tapota l’épaule, il ne s’était pas rendu compte avant cela qu’elle était si près. Elle s’en alla en lui souhaitant le bonsoir avant de disparaitre avec son animal dans la nuit. Adonis demeura un moment, à ne rien faire si ce n’est regardé par où elle était partie. Quelque chose était désagréable...C’était une humaine qui se baladait librement dans sa ville, appréhendant les vampires comme des égaux. En repensant à ce blasphème, il regretta que ce soit l’une de ses soirées calmes. Un nuage couvrit la lune, assombrissant le ciel, la lune ne perçant plus du tout à travers cette barrière sombre. Un miaulement irrité brisa le silence de la nuit en même temps qu’un cri de détresse, fatigué par les années. Le Shérif se permit de sourire à nouveau, fermant les yeux, il glissa les mains dans les poches de son manteau noir il se mit les gants noirs qu’il avait ramené, sans enlever les mains des poches, il se mit à flâner dans les rues de la ville. Une douce brise le caressait tandis qu’il allait, sans but dans les rues de sa ville. Il ne croisa pas un chat cette nuit, jusqu’à ce qu’à un moment, un bruit doux se mit à résonner dans une petite salle non loin. Il s’y déplaça rapidement, étonné de trouver une lumière allumé à cette heure-ci, il avait mis les pieds dans un bar vintage où, sur la scène, des musiciens dans la pénombre, éclairé seulement au visage jouaient de la musique classique.

Il ferma de nouveau les yeux, tout en posant son manteau, s’avançant lentement dans le bar, pendant qu’il admirait les gens qui se trouvaient là. Une réception sans aucun doute à moyenne vampire, vu l’heure tardive. Il fut ravi de voir qu’il s’était trouvé un endroit agréable à passer, tandis qu’il jugeait l’endroit du regard. C’était moins excentrique que le Fangtasia qu’il avait découvert à Shreveport. Saluant au passage quelques personnalités connues de sa zone, il sentait l’odeur d’humain qui s’échappait partout dans la salle et il reconsidéra le fait de ne rien goûter ce soir. Un homme aux cheveux grisonnants, habillé comme un ancien majordome vint à sa rencontre, lui serrant la main au passage.

-Shérif Redwood, c’est un plaisir et un honneur de vous avoir ici. Annonça-t-il avec un franc sourire, avant d’ajouter, chaleureusement. Que pouvons-nous vous offrir ? Je sais que vous êtes un amateur de bonne boisson, nous avons un large choix de sang encore chauds de vie.

Adonis remua doucement la tête, posant la main sur l’épaule du vieux vampire devant lui, lui décochant un sourire orné de ses crocs.

-Je vais passer sur les apéritifs et me dénicher ma propre collation de soirée, ne vous en faites pas. Dit-il, reprenant un air plus sérieux. Remercions Lilith pour cette magnifique nuit.

Suite à cela, il se mit à se mouvoir dans la pièce, contenu. Il y avait dans la musique qui passait comme une sauvagerie contenue, prête à exploser d’un seul frottement sur les cordes. C’était pour ça qu’il aimait tant le classique…Dans cet ordre et cette musicalité, il sentait toujours la proximité du chaos. Alors qu’il marchait, il sentit l’odeur d’une jeune femme aux cheveux noirs, qu’il approcha les mains croisées dans le dos. S’asseyant en face d’elle, le vampire la détailla un instant du regard, troublé par quelque chose sans réussir à mettre le doigt dessus. Sa chevelure, ses traits, ses yeux, son air, sa position. La jeune femme devait être un peu plus petite que lui et sentait la nuit, la fougue et le sexe. Lui adressant un sourire charmeur, il déposa la main sur la table devant eux. Elle semblait décalée par rapport au reste de la pièce…

-C’est assez rare de voir quelqu’un comme vous dans cette ville…Et croyez-moi, je la connais. Je veux dire…commença-t-il, avant de comprendre qu’il aurait du mal à s’expliquer. Il sortit ses crocs, avec un sourire charmeur. Vous ne sentez pas la peur mais je n’ai pas l’impression de voir de l’envie. Il y a peu d’humains qu’on ne peut classer dans une de ces catégories. Ajouta Adonis. Encore moins qui se balade seul.

Il retira ses gants qu’il replaça dans ses poches et lui tendit la main, croisant son regard. De jolies yeux…Et ce n’était pas monnaie courante qu’il remarque ce genre de broutille.

-Adonis « James » Redwood, belle dame. Je n’ai pas la prétention de vous connaitre mais…mais…Je sens que vous avez une odeur incompréhensible de danger. Lâcha le vampire, se servant de son hypnotisme pour rendre l’approche plus facile. Son sourire ne s’effaçait pas, aussi tendre et rassurant que celui du plus serviable des hommes. C’est intéressant, cette sauvagerie, n’est-ce pas ?

Se laissant aller à un rire léger, le vampire dissipa son charme pour la laisser se présenter. Passer toute une séduction sous Charme, ça n’était pas réellement le plus intéressant, mais pour commencer, c’était toujours un petit tour qu’il aimait exercer.

-Je ne connais toujours pas votre nom, mademoiselle.. ?

Cette enquête était en train de virer à l'obsession... Comme à peut près toutes les enquêtes sur lesquelles elle planchait durement durant une longue durée temporelle. Rares étaient celles qui lui prenait véritablement la tête au point qu'elle se couche en y pensant et se réveille en réfléchissant. Et, pire que tout, son génie habituel semblait patauger joyeusement dans la semoule; à croire qu'il avait décidé de prendre des vacances au moment critique! Et tout ça faisait enrager la jeune détective.
Mais quelle était cette affaire qui ennuyait tant cette surdouée? Laissez-moi vous la raconter.

Lors d'une journée d'avril, dans un quartier réputé tranquille de la grande Minneapolis, une fratrie avait été retrouvé morte. Le couple avait été atrocement mutilé et leur enfant avait été vidé de son sang mais sans aucune marque de violence apparente sur le corps. Déjà, rien que ça, ça donnait à réfléchir à aux petites cellules grises de la brunette d'humaine.
Sur cette enquête, Alyssia avait été employée par la sœur du défunt mari ; elle avait demandé son aide pour qu'elle retrouve le meurtrier et pour qu'elle lui fasse payer. Certes, la jeune humaine n'était qu'une détective et non pas une tueuse à gages. Ainsi, elle espérait pouvoir mettre la main sur ce tueur vivant pour le ramener jusque devant les juges... Cependant, cette bonne volonté semblait très fortement compromise car, après des semaines de recherches, la jeune femme en était venue à cette conclusion : le tueur n'était pas humain. Un vampire alors? Si c'était la cas, elle serait dans la merde. Comment voulez-vous amener face à la justice des hommes? Soyons lucide, c'est tout simplement irréalisable.

Aussi, suite à cette déduction, Alissya avait donc prit ses précautions. Elle avait sortit de son armoire sa fidèle arme à feu ainsi qu'une très bonne réserve de balles en argent et autre chaînes du même métal ; leur efficacité face aux créatures de l'ombre n'était plus à prouver et elle ne doutait pas un seul instant qu'elle en aurait grandement besoin au cours de cette enquête.
Une fois ceci fait, elle repartit à la chasse aux indices, jusqu'à ce qu'une véritable manne lui tombe du ciel. Dans un article d'un journal quelconque, une affaire macabre faisait hurler la presse : en Louisiane, un couple et leur unique enfant avaient été retrouvé morts dans les même circonstance que la fratrie du Minnesota...
Il n'en fallut pas plus à la détective pour qu'elle fasse sa valise et décolle aussi sec pour la Nouvelle-Orléans.

Quelques heures plus tard et nous retrouvons notre Alissya foulant le sol poussiéreux et chargé d'histoires de cette ancienne ville coloniale. Mais elle n'était pas ici pour faire du tourisme mais bien pour le boulot. Se prenant une chambre pour un mois dans le premier hôtel qui lui paraisse correcte, la jeune humaine ne perdit pas de temps. Elle sortit tout ses papiers sur l'affaire, les tria et les repensa rapidement puis, elle partit en quête d'éléments nouveaux sur ce nouveau meurtre.
Trois jours passèrent. Puis cinq. Puis une semaine, puis trois semaines...
Au bout de la quatrième semaine à se nourrir de japonais, se droguer au café noir et à ne dormir que trois heures par nuit, le brunette crue qu'elle allait exploser de joie : elle avait enfin un indice! Elle avait un nom! Cependant, sa joie se refroidit rapidement lorsqu'elle apprit que la personne portant ce nom n'était rien de moins qu'un vampire... Quoiqu'il en était, cet être était lié, d'une manière ou d'une autre, à ce deux meurtres, il passerait donc à la casserole de l'interrogatoire, vampire ou non!
Maintenant, tout était de découvrir où elle pourrait trouver cet homme dont elle avait obtenu le nom. Elle chercha tout d'abord une adresse, mais elle ne trouva rien. Après trois jours de recherche infructueuse, elle découvrit qu'un bar pour vampire se trouvait dans la capitale. A chercher un vampire, elle le trouverait sans aucun doute là-bas! Aussitôt dit, aussitôt fait, ni une, ni deux, la jeune intrépide partit pour ce bar, non sans s'être munie de son pistolet chargé de balles d'argent ainsi que d'une ceinture faite du même métal ; mieux valait être prudente!

Poussant les portes du bar, Alissya embrasse du regard la salle qui s'étendait après elle. Etrangement, elle ne stressait pas et n'éprouvait pas non plus de peur d'être si proche de vampires qui auraient la tuer en un battement de cil. Elle n'était pas pour autant excitée ou survoltée non plus. Elle était d'un calme olympien, comme si tout cela était normal. Après tout, elle était là pour le boulot, non pas pour se permettre quelques délires inter-raciaux.
Se mouvant dans le bar comme un poisson dans l'eau, évitant cependant de croiser des regards vampiriques, la brunette alla jusqu'au bar et commanda un simple Bloody Mary avant de partir avec sa liqueur dans le fond de la pièce, s'asseoir à une petite table ronde de laquelle on avait une vue imprenable de l'entrée et de la plus grande partie du bar. Si l'homme qu'elle recherchait passait cette porte d'entrée, elle le remarquerait ainsi tout de suite.
Ainsi commença-t-elle son attente tout en sirotant son verre rouge.

Une heure plus tard, sa patience fut récompensée.
Passant les portes d'un pas visiblement habitué, l'homme qu'elle attendait venait de faire son entrée. L'observant de loin, elle ne put s'empêcher de penser qu'il avait un charisme certain et qu'il n'était pas dénué de charme... Mais, restant sur la réserve, l'humaine se doutait qu'il y avait anguille sous roche : il ne serait pas connecté à ce deux meurtres si ça n'était pas le cas!
Détournant le regard lorsque son homme se mit à discuter avec un vieux serveur, elle continua à boire tranquillement, se demandant comment elle pourrait bien l'approcher... Elle n'eut pas à se poser la question bien longtemps car la réponse vint d'elle-même en la présence du... principal intéressé.
La jeune femme le laissa parler le premier et ne cilla pas même lorsqu'elle vit les crocs vampiriques de son interlocuteur. Elle le laissa se présenter, son regard planter dans le sien, se réjouissant intérieurement que le nom qu'il donna était le même que celui qu'elle recherchait. Visiblement, c'était un charmeur et il ne s'en cachait pas : tant mieux, ça serait d'autant plus amusant et simple d'attendre ce qu'elle voulait grâce à ça! Puis, en l'entendant parler de sauvagerie, elle voulut enchaîner directement sur son affaire mais, chaque choses en son temps, autant prendre le temps de faire les présentation avant de lui sauter dessus comme la misère sur le pauvre monde.


L'humaine avait répondu du tac au tac mais sans nervosité aucune; sa voix était restée douce et calme, comme si tout ceci était parfaitement normal. Prenant une gorgée de son cocktail, la détective demanda de sa voix chaleureuse.


Elle avait dit tout ça d'un air si naturel que l'on aurait presque crut qu'elle était habituée aux vampires et pourtant, ce n'était pas particulièrement le cas. En revanche, elle savait jouer de ses émotions à la perfection, comme pianiste surdoué savait jouer avec une simplicité violente un Liebesträume de Liszt.
Mais, que se passe-t-il lorsque deux génies de la mascarade se rencontrent?

Elle répondait aux questions avec une neutralité peu commune. La plupart du temps, il sentait quelque chose s’effriter, s’affaiblir. Une barrière céder face à la peur, aussi infime soit-elle. Là, ce qu’il voyait sur son visage…Il y regarda de plus près, sans réellement comprendre d’où cet air singulier lui apparaissait. C’était le même regard qu’il avait pu voir sur des vampires auquel il s’était retrouvé confronté. Des opposants préparés, puissants, nobles. Il leva un sourcil sans le comprendre, et pour quelqu’un aussi habitué à porter un masque qu’Adonis, un tic est quelque chose qui n’a pas de nombreuses occasions de se manifester. Comment diable une humaine pouvait-elle oser se prétendre digne d’une telle assurance ? C’était le destin du bétail d’avoir peur de ses bouchers !
Sa main s’agripperait fermement dans ses cheveux, et le visage de la femme rencontrerait le bar avec violence, lui laissant probablement une bonne balafre. Peu importerait, de toute façon, il la saignerait à blanc avant de lui briser la nuque une bonne fois pour toute. Il se passa la langue sur une canine, se rasseyant dans son siège tandis qu’il croisait les mains. Oh, il aurait aimé la saigner. Il ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle puait l’humain ! Mais elle avec quelque chose d’intéressant qui émanait d’elle, et puis…Elle n’avait manifestée aucune surprise aux crocs ! Peu importe ce qu’on en dit, depuis la grande révélation, les créatures de la nuit sont restées une entité qui provoquait peur et qui était auréolée de dangerosité. Il était plus que rare de trouver quelqu’un qui n’avait pas la moindre réaction. Ou peut-être était-ce ça qui la rendait si…spéciale ? Son aisance face aux ténèbres…

Puis, elle parla de boisson. Avait-elle remarquée combien sa nuque était exposée à ce moment ? Oh, grands Dieux, qu’il la voulait ! L’avoir toute entière et puis la détruire complètement, pièce par pièce. Son sang serait un des joyaux de sa collection, il aurait pu le parier. Ses crocs se rétractèrent, en même temps qu’il se laissait aller à un rire amusé.

-Votre sang ? C’est tellement archaïque, voyons. Vous vous imaginez boire les vins d’époque, manger votre viande crue, n’avoir aucun de vos précieux réfrigérateurs ? Voyons, le sang synthétique a été grandement amélioré depuis ses débuts. Lui assura le vampire.

Hélant un serveur en costume, il lui demanda de l’AB négatif, assurant qu’il paierait la note de madame. Bon, il ne payerait rien au final, c’était là toute la beauté d’être shérif. Plantant de nouveau son regard dans le sien, il l’observa intensément, sans ciller un seul instant.

-Que faites-vous par ici, mademoiselle Silvers ? Vous n’êtes pas du coin, je le saurais.

Il y avait une affirmation nette dans sa voix. Et malgré le tout doux et mielleux qu’il avait pu prendre, il n’était rien d’autre qu’un chasseur fasciné par sa proie. Lorsque son verre lui arriva, il le porta à ses lèvres et en but une gorgée, à la santé de la femme qu’il fixait toujours, sans un tremblement depuis sa question. Il ignorait d’où elle pouvait bien venir, mais il ne tarderait pas à le découvrir. Il voulait savoir tout ce qui pouvait lui passer par la tête, il voulait comprendre cette humaine. Ce n’était pas vraiment sa passion d’habitude…Une séduction superficielle, une nuit brulante et une mort tragique. Le bon programme de n’importe quel mardi soir ! Se rapprochant dans le large fauteuil qui entourait la table, il se mit à ses côtés, une main se glissant sur son genoux, il captait toujours son regard.
Lui accordant un sourire tendre, il alla trinquer avec elle, avant de boire une nouvelle gorgée. Combien c’était dur de se retenir de recracher ce liquide immonde, mais en attendant, il devait garder la façade. Prétendre. Voilà, juste comme ça. Puis, il retira sa main, clignant vivement des yeux, il se mit à l’aise dans son siège. Il attendait qu’elle réponde, et pendant ce temps-là, il l’observait. Fasciné. Comme un garçon qui découvre quelque chose de totalement nouveau. Une humaine qui ne semblait pas à sa place dans cette coquille…Oh…Mais il en avait connu une comme ça. Pas identique, mais elles se ressemblaient quelque part. Le lien qu’il avait avec Gia lui sembla comme un fil de fer se resserrant net.

Oh, maintenant, il ne la voulait que davantage.

-Vous ne préféreriez pas aller ailleurs, l’ambiance est un peu…morte ?