• -Commençons par le commencement. Où êtes-vous né ? Qui était votre famille ? Des frères et soeurs ? Comment s'est passé votre enfance ? En quoi cette période de votre vie a t-elle fait de vous ce que vous êtes aujourd'hui ?

J'aimerais tellement pouvoir vous répondre ... Ce que je sais, c'est que je suis née en Amérique et je suppose avoir vécu mon enfance à New York City, car c'est là que l'on m'a trouvée. Mes parents ? Mes frères et soeurs ? J'ignore tout d'eux, j'ai tout oublié.
A l'âge de 10 ans, ma famille entière a périt dans des circonstances mystérieuses. Oui mystérieuses, car jamais personne ne m'a raconté la même version. Moi, j'ai survécu, ne me demandez pas pourquoi, je me pose cette même question quotidiennement. Quoi qu'il en soit, lors du drame, je devais être présente car ceci me provoqua un tel choc émotionnel immense que s’en suivi une amnésie totale, irréversible. A l'époque, je passais de médecins en médecins, chacun essayant coûte que coûte de me rendre mes souvenirs, mais rien n'y a fait ...

Ma vie commence donc cette nuit d'hiver 1999, assise dans un bain de sang, le regard vide, je me rappelle de l'odeur cuivrée, du silence de mort. Puis, ce visage, celui de mon sauveur, celui d'Aindreas. C'est lui qui m'a fait sortir de cet enfer, il m'a hébergé pendant une semaine entière, prenant soin de moi avec cette maladresse et cette distance qui lui était caractéristique. Il me faisait beaucoup rire, j'aimais me moquer de lui et de son sérieux, de sa froideur, et aussi bizarre que cela puisse paraître, j'étais heureuse. Après tout, comment pourrais-je regretter une famille dont je n'avais pas le souvenir ? Que le trouvais-je beau cet homme à la pâleur si prononcée, à la froideur si … Inhumaine. J’aurais aimé qu’il m’emmène avec lui, que l’on parte loin d’ici et que je reconstruise des souvenirs où lui et moi aurions été les protagonistes… Malheureusement tout ne se passa pas comme je l’avais souhaité. Aindreas me confia à la famille Roseberry, des gens aisés et respectés du Sud de New York. Il me présenta comme étant Maxine, une jeune fille orpheline suite à la mort tragique de sa famille dans un incendie. Vous y croyez-vous ? Moi non plus, je n’y ai jamais cru, mais selon Aindreas, c’était la version officielle, celle que je me devais de croire, pour mon bien …

• -Bien. A présent, parlons de votre adolescence, l'âge ingrat et tout ça ... Étiez-vous heureux ? Le collège, le lycée, ça vous dit quelque chose ? Avez-vous vécu un élément marquant pendant cette période ? Une découverte ? Le sexe peut-être ? Le surnaturel ?

Dans ma famille d’accueil, je m’y sentais comme un membre à part entière. Entourée de parents aimants et de deux grands frères attentionnés, je parvenais parfois à oublier à quel point l’absence d’Aindreas me pesait. Plutôt enjouée, je vivais à 100 à l’heure, toujours excitée à l’idée de découvrir de nouvelles choses. Avec mes frères, c’était l’entente parfaite. Je jouais avec eux au foot et aux petites voitures, et je ne voyais aucun problème à cela. Garçon manqué ? Oui surement, de toute façon je n’ai jamais rien fais dans les règles.
A l’école, on ne peut pas dire que j’étais une fille populaire, bien au contraire. On m’a dit que j’avais un QI largement supérieur à la moyenne, et que mes facilités à apprendre seront un avantage certains pour mon futur. Considérée comme l’intello, la fille bizarre de la primaire, puis du collège, je n’ai jamais eu de réels amis, mes frères étaient les seuls à me connaitre réellement, et c’était tout ce qui comptait. Plutôt solitaire donc, j’étais celle qui restait dans la classe pendant les récréations, celle qui se foutait bien de ce que les autres pensaient d’elle, celle qui n’avait pas besoin des autres pour sourire. Le sexe ? Vous plaisantez ?

• -Je vois ... Passons à votre passage à l'âge adulte. Comment avez-vous vécu cela ? Avez-vous fait des études ? Viviez-vous toujours chez vos parents ? Et les relations amoureuses dans tout ça ? Je suis persuadé que vous avez des choses à nous dire là dessus ! Un évènement traumatisant ? Ou au contraire, une fabuleuse expérience ? Dite-nous tout !

Après le Lycée, j’ai commencé des études scientifiques. Analyser les ADN, faires de expériences, découvrir de nouvelles choses, c’était ce que j’aimais le plus. J’avais 17 ans quand je suis rentrée à l’université, et ce fut un tout autre monde qui s’offrait à moi. Là bas, j’ai été appréciée pour ce que j’étais, non pas pour l’image que je renvoyais. Les autres ont pris le temps de me connaître, de découvrir que derrière mes grimaces provocatrices et je-m’en-foutistes se trouvait une jeune femme plutôt normale, avec des rêves pleins la tête. Je suis tombée amoureuse, j’ai découvert des nouvelles sensations et j’en ai redemandé. Ma vie était un long fleuve tranquille, Aindreas commençait enfin à disparaitre de mes pensées et j’étais heureuse, plus que jamais.

Puis il y a eu la Grande Révélation des vampires. Cette pâleur, ce touché si froid, ce regard perçant … Tout ceci m’était si familier. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour faire le rapprochement avec Aindreas. Je ressentais le besoin immense d’en savoir plus, j’avais cette fascination qui grandissait en moi et l’envie irrépressible de découvrir ce nouvel univers qui venait de s’ouvrir à nous, simples humains. La scientifique que je suis n’a pas pu s’empêcher de faire toutes les recherches possibles et inimaginables sur ces créatures de la nuit, à un tel point que j’en étais venu à la conclusion que les vampires ne pouvaient êtres les seuls immortels sur Terre, comme nous ne pouvions êtres les seuls êtres-vivants dans cette dimension. Folle ? C’est ce que mes parents me disaient. Ils avaient peur pour moi, peur que je m’approche de trop près de ces créatures dont on ne connaissait que ce qu’ils voulaient bien nous dire. A l’âge de 18 ans, je quittai ma famille et ma ville pour sillonner les Etats-Unis et tenter d’en apprendre toujours plus sur ce qui occupait alors toutes mes pensées : Le surnaturel.

Pendant 1 an, on peut dire que j’ai fréquenté de très près les vampires, peut-être d’un peu trop près. Ma curiosité et mon culot sans égal ont même failli causer ma perte. Mes recherches scientifiques s’étaient transformées en quelque chose de beaucoup plus concret et dangereux. Une nuit, dans le Montana, j’étais partie pour me procurer du jus de vampire, dans le simple et unique but de l’analyser au microscope. Oui oui, je vous assure … Malheureusement ce qui devait arriver arriva, et les dealers se firent attaquer par des vampires vindicatifs. Prise au milieu de ce sanglant affrontement, j’ai vu ma brève vie défiler devant mes yeux tandis qu’un vampire se jeta sur moi et planta ses crocs dans ma chaire tendre et fraiche d’humaine. Une douleur foudroyante me traversa avant qu’elle ne cesse brutalement, stoppée par une force venue de nulle part. J’ouvris les yeux quelques instants et vit ce visage si familier que m’était celui d’Aindreas, égorger les uns après les autres mes assaillants, des crocs sortant de sa bouche. Puis, le noir total, je m’étais évanouie. A mon réveil, je retrouvais celui qui avait guidé mes premiers pas, celui qui m’avait abandonné, celui qui m’avait caché tant de choses … J’eu le droit à une leçon de morale sur ma prise de risque inutile, sur mon inconscience et ma stupidité, mais tout ce que je parvenais à faire, c’était lui sourire, trop heureuse de l’avoir enfin retrouvé. Toutefois, les jours suivants furent beaucoup moins agréables. Aindréas avait jugé que je devais à présent connaître la vérité, sur lui, sur la mort de ma famille, sur ceux qui nous entourent. J’appris alors que ma famille fut massacrer par des vampires, qu’Aindreas en était un lui aussi, mais qu’il chassait ceux de son espèce, jours après jours, sans pitié. Comment réagir face à cela ? Je l’ignore, j’ai encaissé ces informations en silence, ne sachant trop si je devais approuver, ou désapprouver … Quoi qu’il en soit, je n’ai plus quitté mon vampire depuis, le suivant dans tout ces déplacements, et l’assistant parfois dans ces « missions ». Il tuait, et moi je récupérais sang, crocs, peau … Tout ceci à des fins purement scientifiques.

• - Assez parlé du passé ! Je veux tout savoir de votre présent. Exercez-vous une profession ? Avez-vous une famille, une âme soeur ? Et que faites- vous ici si vous n'y avez pas grandi ? Quels sont vos objectifs dans la vie ?

Aujourd’hui mes connaissances en ADN sont très développés. Je suis des cours sur internet et compte bien obtenir mon diplôme d’ici peu. J’ignore ce que je ferai après, car tous les métiers ne peuvent coïncider avec une vie de nomade … Peut-être devrais-je suivre les traces de mon mentor et tuer, moi aussi. Oui, mais à quelles fins ? Je suis perdue. J’ignore si je dois les aimer ou les haïr, les tuer ou les étudier. Je vis avec un vampire qui tue les vampires, et moi, simple humaine, j’ignore quelle voie je dois suivre. Le surnaturel me fascine et m’effraie en même temps, parfois je me dis que l’immortalité est ce qui pourrait m’arriver de mieux.
Actuellement en Louisiane, je dois bien avouer que je m’y plais beaucoup, un peu trop même … Ma relation avec Aindréas est un peu tendue, je crois qu’il aimerait que je ne m’intéresse pas autant aux surnat’, il aurait beaucoup moins de souci à se faire. Il déteste ça, devoir se préoccuper de quelqu’un, et avec moi, il n’arrive pas à faire autrement. C’est marrant, vous ne trouvez pas ? Je ne l’accompagne plus dans ces chasses, je tends à m’intéresser davantage à cette autre espèce qu’il a évoqué par accident, les garous. Ca le rend fou.

• -Intéressant ... Maintenant, j'aimerais que vous me décriviez quelle fut votre réaction lors de la Grande Révélation des vampires ? Quelle relation entretenez-vous avec tout ce monde surnaturel ? Et si vous en faites partie, êtes-vous à l'aise avec votre nature ? Que pensez-vous de la menace qui règne sur les loups-garous et les métamorphes ?

Je crois déjà avoir répondu à ces question à travers mon histoire, et je n’aime pas me répéter …

• - A présent, j'aimerais pouvoir me faire une image de vous dans mon esprit ... Décrivez-vous physiquement, votre style vestimentaire, vos signes particuliers, voir votre forme animale ...

Je suis tout ce qu’il y a de plus banal. Taille normale, poids normal, pas d’excroissance ni de déformation… J’aime changer régulièrement de couleur de cheveux, je peux passer du blond au roux plus vite que la lumière ! J’ai des grands yeux verts bleus, et des petits seins. Mais ça va, je le vis bien. Oh puis ouvrez un peu les yeux et vous verrez par vous-même !

• -Bon, et bien je crois que nous avons fini. Avez-vous autre chose à rajouter ?

Pas vraiment …

-Et voici la cerise sur le gâteau ! Le principe est simple, je vais soit vous donner le choix entre deux possibilités et vous devrez en choisir une et une seule, soit je vais laisser une phrase en suspens et vous devrez la terminer! Vous avez compris ? C'est parti !

♠ Routine ou aventure? Aventure
♠ Jour ou nuit ? Nuit
♠ Froid ou chaud ? Froid
♠ L'amitié pour toi c'est... quelque chose que je ne connais pas
♠ Vampires ou loups-garous? Aucun, ça va pas la tête ?! (Aindréas écoute aux portes)
♠ Eau ou feu ? Feu
♠ Bien ou mal ? Bien, je crois.
♠ Tolérance ou intolérance ? Tolérance
♠ Sucré ou salé? Sucré
♠ Dominant ou dominé ? Hmm pas dominée, pour sûr.
♠ Fidèle ou infidèle ? Fidèle
♠ La vengeance pour toi c'est... d’une bassesse ridicule
♠ Hommes ou femmes ? Hommes
♠ Mature ou immature ? Mature ……… Bon ok, immature.
♠ Blanc ou noir ? Bloir.
♠ Le sang c'est... une merveille de la nature.
♠ Tension ou passion ? Un savant mélange des deux.
♠ Honnêteté ou manipulations ? Honnêteté
♠ Seul ou accompagné? Plutôt seule que mal accompagnée
♠ La confiance pour toi c'est... d’une naïveté sans précédents.
♠ Livre ou télé ? Livre
♠ L'amour c'est... quelque chose que je ne connais pratiquement pas.
♠ Juge, jury ou bourreau? Jury
♠ Le surnaturel c'est... ma fascination
<♠ La fin ou l'infini ? Vers l’infini et l’au-delà !