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 « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI]

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Aindreas O'Connell
Aindreas O'Connell

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MessageSujet: « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] EmptyVen 17 Aoû - 8:39

Aindreas & Maxine
« Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. »

Le silence régnait dans ce chemin boueux. Seul mon souffle saccadé par la terreur était audible. Un épais brouillard envahissait les lieux, empêchant de voir à plus d’un mètre devant soi. Le bras gauche levé face à moi, tentant tant bien que mal de me hisser vers un chemin sans obstacle, j’avançais, ma main droite posée sur l’arme de mon ceinturon, prête à dégainer en cas de besoin. L’atmosphère était étrange, brumeuse, irréaliste. C’était comme si j’étais le seul acteur de ce lieu et pourtant, je pouvais tout ressentir. Le froid, les battements de mon cœur, l’odeur de la terre humide, tout était bien réel. Je ressentais comme une impression de déjà vu, comme si j’avais déjà vécu cette scène un nombre incalculable de fois, et je ressentais cette frustration de ne pas savoir comment réagir alors que je l’aurais dû, comme toujours. Un craquement sous mon pied m’indiqua que je venais d’écraser une branche de bois. Mon rythme cardiaque s’accéléra davantage : j’étais repéré, on savait où j’étais, j’étais en grand danger, je le présentais. Sans savoir pourquoi, mes jambes se mirent à courir, mon instinct de survie ayant pris le dessus sur ma liberté d’action. Je ne contrôlais plus mon corps, mais alors que mes jambes s’attelaient à la tâche qu’était de me sauver la mise, tout autour de moi restait immobile, comme si mon corps tout entier ne pouvait pas avancer. Le bruit du vent passant dans mon dos me glaça le sang, et pour cause, je savais que ce n’était pas du vent qu’il s’agissait. Je tournai vivement la tête et mes yeux rencontrèrent alors deux crocs blancs et acérés qui se précipitèrent vers mon cou.

Mes yeux s’ouvrirent alors. Le paysage inquiétant avait disparu, la désagréable impression du danger m’avait quitté, laissant place à un soulagement incomparable et un confort familier. J’avais une fois encore rêvé de ma transformation, de cette nuit terrible où je m’étais senti trahi au plus haut point. Ma haine des vampires était née à ce moment-là et ce cauchemar redondant ne faisait que l’accroître à chaque fois.

Un rapide coup d’œil à l’imposante pendule m’indiqua que le soleil venait à peine de se coucher. Au moins ce rêve obscur aura eu l’avantage de me tirer de mon sommeil au plus tôt, me dis-je. C’était une bonne chose. Je m’extirpai de mon imposant lit – je n’avais jamais pu me laisser convaincre à dormir dans un cercueil – et écoutai ce qui se passait autour de moi. La cave était silencieuse, comme toujours. Je n’aimais pas que Maxine y vienne pendant mon sommeil et, aussi improbable que cela puisse paraitre, elle avait respecté cette demande. Cependant, une de ces pensées me parvint et m’indiqua clairement qu’elle n’était pas disposée à respecter mes autres requêtes. Un grognement s’échappa de ma gorge et je pris place sur le canapé du salon, dévalant les marches de la cave à vitesse vampirique. J’étais positionné de façon à pouvoir voir ce qui se passait dans le couloir, plongé dans une obscurité totale, obscurité dans laquelle mes yeux vampiriques étaient totalement confortables. Les mains jointes, coudes posés sur mes genoux, j’attendais.

Quelques secondes plus tard, des bruits de pas dans les escaliers – qui se voulaient discrets à en croire par la délicatesse qui était utilisée – me parvinrent aux oreilles. La lumière toujours éteinte, je pu voir Maxine qui marchait à pas de loup vers la porte de la maison. Son sac et le bruit des objets qui s’entrechoquaient dedans – bruit quasiment indécelable par l’oreille humaine – laissait clairement présager ce qu’elle avait projeté. Maxine avait enfin calmé sa fanatique obsession pour les vampires. Chose toute à fait plaisante car je m’inquiétais beaucoup trop pour elle, ce qui était un véritable handicape. Malheureusement, cette gamine rebelle et intenable avait trouvé un autre objet d’obsession : les loups-garous, plus dangereux encore que les vampires de par leur nature incontrôlable. Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire d’elle ? Elle ne se souciait guère de savoir si elle se mettait gravement en danger ou non. Tout ce qui l’intéressait était d’assouvir sa soif de connaissance.

« Où tu crois aller comme ça ? Ce n’est même pas envisageable. » Le son de ma voix, brisant le silence, la fit sursauter et il était claire qu’elle n’avait pas prévu que je sois debout à cette heure-ci. Pas de chance, le destin en avait décidé autrement et je l’avais prise sur le fait. J’allumai la lumière et allai fermer la porte à clefs, le tout en moins d’une seconde. « Pas de wolf-party ce soir ma chère, désolé. » Le tout avait été dit dans un ton bourré de sarcasmes. Je n’étais pas habilité à ménager Maxine, elle le savait et connaissait mon profond détachement des choses autres que celles qui me concernaient. Elle savait pourtant que quand je disais quelque chose ce n’était pas pour user de la salive inutilement : je voulais qu’on m’écoute et qu’on m’obéisse. Ses petits comportements d’adolescente rebelle m’agaçaient prodigieusement. Je me levai et allumai les autres lumières, passant par la cuisine pour me chauffer une bouteille de True Blood, le tout à une vitesse tout à fait humaine. Si je devais faire la nounou ce soir et bien soit, j’allais me mettre à son niveau. « Et n’essaye même pas de négocier ! » Lui dis-je en pointant le doigt sur elle, de la main tenant la bouteille de True Blood. Le ton était quasiment menaçant. Je sentait bien qu’elle cherchait par tous les moyens de se subtiliser à mon autorité en inventant je ne sais quel idiotie ou en tentant de me faire entendre raison de l'importance qu'étaient ces recherches. Elle devait comprendre que j'étais catégorique.

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Maxine Roseberry
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MessageSujet: Re: « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] EmptyDim 19 Aoû - 15:39

Ô combien Maxine s’en voulait de s’être allongée sur ce lit et d’avoir sombré dans un profond sommeil pendant plus de deux heures ! Le rythme de vie d’Aindreas commençait à déteindre sur elle, et c’est avec une tape sur son front que la jeune fille se leva en sursaut.

- 21 heures ?! Mais quelle idiote ! S’exclama-t-elle en titubant en direction de la salle de bain.

D’ordinaire, Maxine n’était pas du genre à se presser, surtout pas pour se préparer à sortir. Mais ce soir-là, elle avait prévu quelque chose de spécial, et plus tôt elle partirait, plus elle aurait de chance d’éviter de croiser Aindreas … Depuis quelques jours, la jolie blonde s’était renseignée un peu partout dans Shreveport sur la meute de loups-garous qui y habitait. Elle qui savait très facilement repérer des vampires, il ne lui avait pas été très difficile de recueillir des informations sur leurs pires ennemis. Sa curiosité ainsi attisée, elle avait décidée qu’elle irait près de leur QG pour les observer. Cette espèce lui était tellement étrangère que son âme de scientifique ne pouvait se résigner à rester là sans rien faire, tout en sachant que des choses extraordinaires se passaient à quelques kilomètres de chez elle. Bien sûr elle savait qu’elle devrait se faire discrète, quitte à se tartiner le corps de boue pour masquer son odeur d’humaine, Maxine ne voulait rater cette occasion pour rien au monde. Avec un peu de chance, elle assisterait peut-être même à une transformation …

Avec hâte et maladresse, la jeune femme enfila un jean et un tee-shirt noir. Elle attacha ses cheveux en haute queue de cheval et noua ses baskets en un temps record. Maquillage ? Bijou ? Rien, seulement son bracelet d’argent pur qu’elle ne quittait jamais, plus une façon de se rassurer qu’une réelle arme contre les surnat ‘. Elle savait que d’une minute à l’autre, Aindreas se réveillerait, et qu’elle ferait mieux d’être déjà partie si elle voulait avoir une chance de s’en sortir vivante. A cette idée, Maxine étouffa un petit rire amusé. Elle connaissait si bien Andreas qu’elle imaginait déjà l’expression de son visage quand il verrait sa chambre vide. Qu’elle aimait le rendre fou ! C’était une sorte de petite vengeance quotidienne contre celui qui n’avait voulu d’elle enfant plus d’une semaine. Même si à présent elle en connaissait les réelles raisons, elle ne pouvait s’empêcher de lui faire payer le prix de ce qu’elle a toujours considéré comme un abandon. Mais ne vous fiez pas aux apparences, Maxine prend beaucoup plus soin de son mentor qu’elle en a l’air.
Dans son sac à dos, des tas d’objets en tout genre. Des éprouvettes, une pince à épiler, une chainette en argent, une bombe d’argent liquide, des pansements, des gâteaux, beaucoup de gâteaux. Maxine était prévoyante, et selon elle, une bonne scientifique est une scientifique au ventre plein ! La nuit pourrait se faire longue et il n’était pas question qu’elle soit forcée de rentrer pour répondre à ses besoins nutritionnels ! Fin prête, elle sortit de sa chambre sur la pointe des pieds, évitant stratégiquement les planches de parquet qu’elle savait grinçantes. Elle coupa même sa respiration, savant combien l’ouïe d’Andreas était développée. Elle descendit les escaliers et avant qu’elle n’ait le temps d’atteindre la porte, une voix grave s’éleva dans le silence de la nuit, lui arrachant un cri étouffé et un sursaut digne de ce nom.


- Aindreas ! Souffla-t-elle en portant sa main sur son cœur affolé.

Elle était grillée. Sans voix, elle le regarda fermer la porte à clef, bouche bée. Puis, elle poussa un bruyant soupir de mécontentement tout en suivant son mentor des yeux. Il n’était quand même pas sérieux ? Il savait à quel point Maxine prenait ses recherches à cœur, mais également combien elle pouvait faire preuve d’inconscience … Le faire changer d’avis s’annonçait difficile, très difficile …


- Mais de quoi tu parles ? S’indigna-t-elle faussement tandis qu’il alla se chercher une bouteille de True Blood. C’est samedi soir, je sors faire la fête avec … des copines.

Pathétique. Maxine n’était pas vraiment une pro du mensonge, mais ça je n’avais pas besoin de vous le dire pour que vous vous en rendiez compte. Au même moment, la jeune femme se souvint qu’elle s’était vêtue tout de noir et qu’elle avait chaussé ses baskets les plus sales. Les lèvres pincées, elle réprima un rire et plongea son regard droit dans celui d’Andreas, comme pour paraitre plus convaincante. Avec un peu de chance, il ne prêterait même pas attention à ce détail.

- J’ai 23 ans je te rappelle ! Je suis majeure et vaccinée. Pesta-t-elle d’une moue mécontente. Ce n’était pas dans notre contrat de partenariat domestique que tu contrôles mes sorties !

Elle-même ignorait de quoi elle parlait, ils n’avaient jamais conclu un quelconque accord en décidant de vivre ensemble, mais elle estimait qu’il était de son droit de faire ce qu’elle voulait de ses soirées … Plantée devant la sortie, Maxine croisa ses bras sur sa poitrine et fronça les sourcils. Elle était bien décidée à se faire entendre …
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Aindreas O'Connell
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MessageSujet: Re: « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] EmptyLun 20 Aoû - 22:18

Les pensées de Maxine, même si je faisais toujours tout pour les ignorer, tendaient toutes vers la même chose : le mot « loup-garou ». Ses intentions étaient claires et nettes, je n'avais aucun doute à avoir sur ses projets du soir. Je me fis une joie de lui annoncer le changement de ses plans, quels qu'ils furent. « Mais de quoi tu parles ? » Me demanda-t-elle dans un air tellement sur-joué. Non, sérieusement, si cette jeune-femme souhaitait me convaincre, il allait falloir qu'elle améliore ses talents d'actrice. « C'est samedi soir, je sors faire la fête avec … des copines. » J'arquai un sourcil. « Avec des tubes à essais et autres accessoires scientifiques ? Chouette fête, j'adore. » Lui dis-je d'un ton sarcastique. J'enlevai le bouchon de ma bouteille de True Blood et la portai à mes lèvres, laissant couler le liquide chaud le long de ma gorge.

Le goût du sang synthétique était une assez bonne imitation du réel. Cependant il y avait toujours ce manque, cette impression d'insatisfaction totale, ce petit quelque chose en moins que provoquait le vrai sang, celui « frais », bu directement à la source. D'autant plus que chaque sang était différent. J'avais passé plus d'un siècle à m'abreuver exclusivement de sang humain, un tel changement de régime – aussi béni des dieux fusse-t-il – avait son lot de difficultés. Un vampire habitué à cet élixir de vie humain – même aussi déterminé que moi à ne pas être un monstre – avait toutes les peines du monde à se satisfaire de ce substitue. Heureusement que les Hommes avaient leurs propres perles en matière de démons.

Je sentais que Maxine était en train de s'approcher, l'esprit vif de quémander le droit de sortir, la liberté d'enfin faire ce qu'elle désirait, traque des loups y compris. Mon Dieu non, je n'étais pas disposé à lui accorder ceci, pas plus qu'elle ne l'était à jeter l'éponge. Le combat allait être difficile, mais j'allais finir par l'emporter. «J’ai 23 ans je te rappelle ! Je suis majeure et vaccinée. Ce n’était pas dans notre contrat de partenariat domestique que tu contrôles mes sorties ! » Ça y est, elle virait au rouge. Le sang venait d’affluer vers son visage, sa carotide faisant des mouvements de pulsions trop tentants pour qu’un vampire qui n’avait pas assouvit sa soif n’y voit que du feu. Je me retournai et vidai la bouteille, la jetant dans la poubelle spéciale. Celle-ci s’écrasa et se brisa dans un bruit fracassant qui aurait pu faire trembler les murs si la maison n’avait pas été renforcée. « Sortir à peine de ta majorité ne te donne en aucun droit de mettre ta vie en péril Maxine. » Les dents serrées, tout avait été dit sur un ton posé qui, pourtant, révélait un véritable agacement, comme si le sujet avait été développé à maintes reprises (ce qui était effectivement le cas). Je me retournai brusquement en sa direction et la scrutai de toute ma hauteur, plongeant mon regard dans le sien.

« Contrat de partenariat domestique ? Excuse moi Linbh (1) mais je crois que tu t’égares dans la discussion. Je ne me rappelle pas avoir passé un pacte avec toi. Tu as décidé de me suivre ? Soit ! Mais tu dois te plier à mes règles en partageant ma vie, rien d’autre. » Et c’est furibond que je retournai dans le salon, rejoindre le canapé. Je n’avais jamais demandé à avoir « la garde » de Maxine, que ce soit à ses dix ans ou une décennie plus tard ? Je m’étais contenté de lui sauver la vie et de la confier dans une famille aimante. Malheureusement, la gamine avait décidé de m’octroyer un rôle bien plus important dans sa vie, faisant de moi sa seule figure paternelle. Qui voudrait d’un monstre comme père ? « Dé, beidh an leanbh seo ina chúis le mo caillteanas. (2)» Murmurais-je pour moi-même, sachant pertinemment que Maxine allait, de toute manière, m’écouter et qu’elle n’en serait que par plus frustrée de ne pas comprendre. « Si tu arrêtais de passer ton temps à surveiller des êtres surnaturels, peut-être que j’arrêterais de contrôler tes sorties. C’est dangereux et je n’arrive même pas à comprendre comment tu ne peux pas t’en rendre compte par toi-même et te poser tes propres limites ! » Cette fois-ci le ton avait monté d’un cran et plus que jamais mon accent irlandais était perceptible.




Traduction(s) → Rappelons qu'Aindreas est irlandais et qu'il n'a pas perdu l'usage de sa langue natale.

(1) Enfant
(2) « Cette enfant causera ma perte. »
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Maxine Roseberry
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MessageSujet: Re: « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] EmptyDim 26 Aoû - 18:23

Bon, d’accord, sortir voir ses copines avec un sac à dos remplit d’outils scientifiques, ce n’était pas vraiment ordinaire. Maxine avait omis ce détail : L’ouïe surdéveloppée d’Aindreas. Il était capable de percevoir chaque battement de son cœur, chaque mouvement de son corps, mais pendant un instant, elle avait vraiment cru pouvoir le duper … Aindreas avait ouvert sa bouteille de True Blood et en avait bu une gorgée, tandis que Maxine le dévisageait d’un regard pas vraiment sympathique. Elle éprouvait beaucoup d’admiration pour cet homme qui se refusait à céder aux vices de son espèce. Boire du sang synthétique, alors qu’il pourrait séduire n’importe quelle humaine et la vider de son sang, à une telle vitesse que la pauvre n’aurait même pas le temps de s’en rendre compte. Il était puissant, terriblement dangereux, pourtant il mettait sa force au service de ce qu’il considérait comme le Bien. Peu importe que sa conception du Bien ne soit pas la même que la vôtre, car Maxine, elle, était persuadé que son mentor s’apparentait à un héro. Son batman IRL.

Mais à cet instant précis, la jeune scientifique se fichait bien de tout ce qu’Aindreas pouvait faire de bien. Ce soir-là, il avait décidé de faire les rabat-joie, encore plus que d’habitude. Sa bouteille vidée, le vampire la jeta violemment dans la poubelle et la brisa. Maxine sursauta et lui lança un regard noir. Elle ignorait s’il l’avait fait consciemment, ou s’il n’avait tout simplement pas contrôlé sa force surhumaine, mais ce qui était sur, c’était qu’il lui avait agressée les oreilles et que cela ne fit que l’énerver davantage. Pour autant, lui semblait garder son calme et les mots qu’il prononça apaisèrent momentanément la jolie blonde.


- Qui a dit que j’allais mettre ma vie en péril ? Les loups ne sont pas comme les vampires … Dit-elle plus doucement.

En effet, les loups n’avaient pas massacré sa famille, les loups ne transformaient pas des gens contre leur gré, les loups ne tuaient pas pour le plaisir … Aindreas devrait les considérer mieux que cela, après tout, ils étaient les ennemis de l’espèce que lui-même haïssait.

Puis, son ton s’était intensifié, son regard était plus dur, ses gestes plus brusques. Aindreas n’avait pas apprécié les derniers mots de Maxine, et C’est avec franchise qu’il remit les choses aux claires. Sous les paroles directes et tranchantes de son mentor, le visage de la jeune femme se transforma. Ce n’était plus de la colère qu’elle ressentait à présent, mais de la tristesse. Il parlait comme s’il n’avait jamais voulu d’elle, comme si elle était un boulet qu’il trainait involontairement … Etait-elle réellement cela ? Les bras ballants, elle le regarda se diriger vers le canapé avant de l’entendre parler dans sa langue natale. Qu’elle détestait lorsqu’il faisait cela, il savait pertinemment qu’elle ne pipait pas mot. Immobile, Maxine le dévisagea, le regard humide et la mâchoire serrée. Ses mains se mirent à trembler, puis se fut son corps tout entier. Elle était habituée aux comportements d’Aindreas, elle le connaissait si bien. Pour autant, elle ne les comprenait pas toujours. Chaque jour, elle riait de ses paroles acerbes et de sa distance, elle riait car elle ne voulait pas s’en plaindre. Elle ne voulait pas lui reprocher d’être ce qu’il est, d’agir comme s’il n’éprouvait aucun attachement pour la pauvre humaine qu’elle était. Et chaque jour, elle se persuadait que l’amour qu’elle lui portait était réciproque, que ceci n’était qu’une carapace, que celui pour qui elle avait une confiance aveugle n’avait pas accepté de vivre avec elle que par pitié pour l’orpheline qu’elle était. Elle s’en persuadait, plus ou moins bien. Mais ce soir-là, elle avait du mal à appliquer ce qu’elle appliquait au quotidien. Pourquoi ne faisait-il aucun effort ? Après tout, lorsqu’on aime une personne, c’est ce que l’on fait non ? La colère montait à nouveau en elle. Son agacement était tel qu’une larme se mit à couler le long de sa joue rosée, avant qu’elle ne se décide enfin à lui répondre.


- Peut-être que si tu arrêtais de passer ton temps à tuer des vampires, tu saurais qu’étudier le surnaturel est ma passion ! Cria-t-elle. C’est ce que je fais de mieux, c’est ce qui me donne envie de me lever le matin. Tu fais exprès de ne pas comprendre, tu ne penses qu’à toi, t’es qu’un égoïste ! Lâcha-t-elle, une moue de dégout sur le visage.

A présent, les larmes avaient mouillé ses deux joues et son cœur battait la chamade. Elle laissa tomber son sac à dos au sol dans un bruit de bris de verre et tira violemment sur la fermeture pour l’ouvrir. Elle y fourra la main dedans et en sorti un de ses bocaux, avant de le jeter violement contre le mur. Le bruit résonna dans toute la maison.


- Et puisque t’as pas l’air de vouloir mon bonheur, et bien je vais t’aider ! S’exclama-t-elle avant d’attraper un autre récipient en verre. Tu vois c’est facile d’avoir ce que tu veux, suffit de le dire ! Dit-elle, acerbe.

Sa main était tâchée de sang, coupée par les bris de verre au fond du sac à dos. Elle leva le bras et envoya l’autre bocal s’écraser par terre, avant de fondre en larme et de se laisser tomber terre à son tour, entre les bouts de verre aiguisés.

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MessageSujet: Re: « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] EmptyMar 28 Aoû - 10:07

« Qui a dit que j’allais mettre ma vie en péril ? Les loups ne sont pas comme les vampires … » Dit-elle à voix basse. Cela avait le don de m’énerver. Son entêtement à se croire en sécurité face à une espèce surnaturelle, quelle qu’elle soit, m’exaspérait. Sous le coup de la colère je jetai ma bouteille de True Blood plus violemment que nécessaire, laissant le son du verre brisé résonner dans toute la pièce.

Maxine s’était immiscée dans ma vie, et même si cela ne me déplaisait plus, je l’avais d’abord vu comme un frein à mon dessein. Elle se comportait comme si nous avions passé un pacte, comme si nous avions établi des règles entre nous, au sujet de notre collocation. Mais il n’en était rien. La vérité c’est que cette enfant n’avait jamais su se retirer l’image de père que j’avais pris dans son esprit créatif. Un père vampire ? Je n’y comprenais rien, j’étais tout sauf la meilleure des images paternelles, qu’avais-je fais pour merder à ce point ? Il fallait que je règle ce détail, qu’elle comprenne qu’il n’y avait pas d’histoire de « contrat de partenariat domestique », qu’elle avait décidé de vivre avec moi et qu’elle devait se soumettre aux conséquences sans broncher. Évidemment, depuis ces quelques années, je m’étais habitué à la présence de la jeune humaine et il était clair qu’elle comptait énormément pour moi. Mais au long de ma longue vie j’avais pu constater qu’assumer ses sentiments et les dévoiler au grand jour était dangereux.

Malheureusement la colère me fit employer des termes durs, pensés certes, mais cruels à l’oreille. Un air blessé s’afficha sur le visage de Maxine, et c’est peu désireux d’avoir affaires à ses larmes que je me dirigeais vers le canapé du salon pour m’y assoir, un air mauvais sur le visage. Elle voulait que j’arrête de contrôler ses sorties ? Et bien qu’elle arrête un peu de me donner raison de le faire. Je n’étais pas à même de l’autoriser à se mettre en danger. Je ne l’avais pas sauvé dix ans auparavant pour la laisser se jeter dans la gueule du loup aujourd’hui – sans mauvais jeu de mots.

La jeune humaine me suivi, mélangeant colère et tristesse dans son regard presque bourré de reproches. « Peut-être que si tu arrêtais de passer ton temps à tuer des vampires, tu saurais qu’étudier le surnaturel est ma passion ! » Hurla-t-elle, le visage déformé par la colère. Passer mon temps à tuer des vampires ? Voilà pourquoi je ne désirais pas m’attacher à quelqu’un ! J’avais un but dans la vie, rien ne pouvais me faire changer d’avis, et je ne désirais en aucun cas que l’on me reproche mon comportement. C’est exactement ce genre de paroles qui prouvaient que je n’étais pas si libre que ça. « C’est ce que je fais de mieux, c’est ce qui me donne envie de me lever le matin. Tu fais exprès de ne pas comprendre, tu ne penses qu’à toi, t’es qu’un égoïste ! » « Egoïste ?! » Pestai-je en me levant. Voilà, nous en étions au même point qu’au départ. Elle me reprochait de ne faire aucun effort, mais le problème était là : je n’avais pas à en faire. Maxine devait le savoir pourtant, elle voulait suivre partout son « papa vampire » et tout avoir : sentiments réciproques, preuves d’amour et d’intérêt, sauf que c’était impossible et pour la seule et unique raison que j’étais un vampire : ce genre de comportement attendu n’était pas compatible avec ma nature. Oui j’aurais aimé lui dire qu’elle avait de l’importance pour moi, mais mes sentiments humains étaient depuis tellement de temps éteints, comme refoulés, que je ne pouvais m’y résoudre. La moindre marque d’affection aurait sonné pour moi comme un mensonge, comme de l’hypocrisie, même si dans un sens ce n’était pas le cas. Maxine devait pouvoir comprendre ça en partageant ma vie.

Dans un élan de rage, les joues rosies par la colère et les yeux humides de larmes, elle laissa choir son sac qui heurta le sol dans un bruit fracassant de verre brisé. La retenir était inutile, elle devait laisser aller sa colère. Accroupie, elle se saisi d’un bocal dans son sac et en sorti un bocal avant de le lancer avec hargne contre le mur. «Et puisque t’as pas l’air de vouloir mon bonheur, et bien je vais t’aider ! » Nouveau bruit de verre fracassé. « Tu vois c’est facile d’avoir ce que tu veux, suffit de le dire ! » Ajouta-t-elle en réitérant ce geste destructeur. Soudain, la colère s’envola de son visage, et un air de tristesse s’y installa pour la remplacer. Son visage s’inonda de larmes tandis qu’elle se laissa tomber au sol, les mains couvertes de sang en cause du verre brisé qu’elle avait touché. L’odeur me saisit en quelques secondes à peine et je dû faire appel à toute ma force de contrôle pour ne pas faire sortir mes crocs. Je n’avais jamais convoité le sang de Maxine, même inconsciemment, mais le sentir à une telle proximité rendait difficile le contrôle auquel j’étais pourtant habitué.

La mine sombre, la mâchoire crispée, je me dirigeai vers Maxine pour la dégager de ces débris de verre qui avaient attaqué ses genoux. Le plus délicatement possible je me saisis de son bras que je passai par-dessus mon épaule et passai mes bras sous ses cuisses pour la soulever. La tâche n’était pas difficile, elle était aussi légère qu’une plume pour un humain. Ce qui était compliqué était de ne pas lui faire de mal. Il était clair qu’après sa colère ce geste n’allait peut-être pas lui plaire, mais ma prise, bien que douce, était ferme, elle ne pouvait pas s’en défaire même avec la meilleure volonté du monde.

Je l’apportais à la cuisine et la posai sur un comptoir avant de me saisir, le tout à vitesse vampirique, d’un linge imbibé d’eau chaude. Faire vite et bien pour qu’elle ait mal d’un coup et c’est tout, voilà ce qu’il fallait faire. Un à un, rapidement, j’enlevais tous les bouts de verres qui s’étaient logés dans sa chair, tachant sa peau blanche de rouge. Un simple échange de mon sang lui aurait permis de guérir seule et rapidement et d’extraire les bouts de verre sans se donner tout ce mal, mais je n’avais pas envie que ce soit le cas, que par cette action elle devienne comme « mienne », hors de question qu’elle soit ainsi ma prisonnière.

L’action dura moins d’une minute. Tous crocs dehors, je perforai mon index et passai celui-ci sur chaque plaie qu’avait laissée le verre brisé. En quelques secondes, Maxine n’avait plus aucune trace physique du résultat de sa colère. La mienne, de colère, s’était également atténuée, sans doute moi-même blessé par le comportement de Maxine. Elle avait craqué et il était clair que c’était le résultat d’une trop longue contenance. Peut-être était-il venu le temps de parler. De vraiment parler. Je soupirai. « Tu as fini ? » Lui demandai-je, le front collé au sien. Les larmes avaient cessé de couler, mais la tristesse était toujours perceptible sur son visage. Je pris place face à elle, les bras appuyés derrière moi contre le comptoir d’en face. Quel tableau nous formions-là. Quelqu’un nous aurait-il observés qu’il n’aurait pas vraiment su à quoi s’en remettre. Rupture ? Engueulade entre un père et sa fille ? Dispute amoureuse ? C’était assez déroutant. Le silence régnait dans la maison si ce n’est le rythme cardiaque de Maxine qui s’était quelque peu calmé et que j’étais le seul à si bien entendre. Quelqu’un devait briser le silence et ce quelqu’un, c’était moi.

Je pris une profonde inspiration avant de lui demander. « Maxine, si tu as des choses à me dire, fais-le. Je ne vais pas te manger. » Cette remarque me fit presque rire. Mais je repris rapidement mon sérieux avant de me poster à quelques centimètres d’elle, les mains dans les poches. « Discutons calmement pour une fois. Je veux que tu sois franche avec moi et que tu me dises tout. Tes attentes, tes mécontentements, tout. » La nuit promettait d’être longue…

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Maxine Roseberry
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MessageSujet: Re: « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] EmptyMer 12 Sep - 19:30

Maxine ne comprenait pas comment les evenements avaient pu prendre une telle tournure. Elle qui n’était pas du genre à attirer l’attention volontairement, voilà qu’elle faisait une crise digne d’une adolescente en pleine période de rebellion. Les larmes coulaient sur ses joues, résultant autant de sa tristesse face aux incessants rejets d’Aindreas, que de sa colère face au manque de retenue dont elle faisait preuve. Elle savait Ô combien son mentor entretenait une relation quelque peu compliquée avec les sentiments, l’amour et tout ça … Oh oui elle l’avait compris très vite. Et elle s’y était habituée, non sans quelques difficultés. Elle savait qu’elle ne pouvait attendre de sa part ce qu’elle avait partagé avec son père adoptif. Câlin, baisers, mots doux … Aindreas était tout à fait étranger à cela. Parfois même, la scientifique se demandait s’il avait été aussi frigide de son humain. Elle mit cette interrogation dans un coin de sa tête et se promit de lui demander plus tard.

La tête baissée et les yeux fermés, Maxine ne tarda pas à entendre les pas du vampire se diriger vers elle. Sa peau la brûlait, entaillée par les bris de verre parsemés autour d’elle. Pourtant, elle n’aurait été capable de s’en dépêtrer seule. Autant par manque de force que par manque de volonté … Prise de sanglot, elle ne pu protester lorsqu’il la souleva du sol avec une aisance déconcertante. Aussi, elle tenta de se débattre mais c’est à peine si Aindreas semblait s’en rendre compte. Epuisée, elle se résigna enfin à se relâcher et, aussi court que fut le moment où elle était dans ses bras, elle reposa sa tête contre son bras, la froideur de la peau du vampire apaisant les rougeurs de Maxine. En silence toujours, il la posa sur le comptoir de la cuisine, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il s’empara d’un linge imbibé d’eau chaude et nettoya doucement la peau tâchée de sang, tandis qu’il retirait un à un les bout de verre plantés dans la chaire de la belle. Interdite, Maxine suivait tout ses gestes de ses grands yeux verts et grimaça légèrement lorsqu’Aindreas planta un de ses crocs dans son doigt. En quelques secondes, les plaies de la jeune femme avaient disparu, comme si rien ne s’était passé. Pourtant, encore prise de légers spasmes, Maxine savait que les choses ne pourraient être comme avant. Aindreas n’allait pas oublier les paroles de la scientifique, tout comme les mots du vampire allaient raisonner encore longtemps dans la tête de Maxine.

Front contre front, le temps de la trêve semblait enfin venu. Le silence avait envahi la pièce tandis que ni l’un ni l’autre ne paraissait vraiment savoir par où commencer … Ils avaient tant de choses à se dire, à mettre au point, et à se reprocher … La discussion devait rester calme, mais en étaient-ils vraiment capables ? Un être vieux de 200 ans pouvait-il avoir une réelle conversation avec une jeune femme de 23 ans ? N’était-ce pas un dialogue de sourds ? Maxine prit une profonde respiration en guise de réponse à la question que le vampire venait de lui poser. Oui, elle avait finie. Elle avait extériorisé toute la frustration et la tension qu’elle avait accumulée au fil des semaines, au fil des mois … Elle avait tenté de les dissimuler derrière ses sourires, ses pitreries et ses moqueries. Et cela avait marché, d’apparence. Elle s’était même convaincu que le comportement d’Aindreas était vraiment drôle, et qu’elle n’avait aucune raison de se plaindre. Alors pourquoi tout remettre en cause maintenant ? Ca, elle l’ignorait bien… C’était son inconscient qui s’exprimait ce soir-là, et il faut croire que son conscient et son inconscient appréhendent les choses de deux manières très différentes …
Aindreas prit enfin la parole, incitant Maxine à se livrer d’avantage. Il voulait qu’elle lui exprime son mal être alors que lui-même se refusait à s’ouvrir à elle. Pendant une fraction de seconde, Maxine eut envie de l’envoyer paître. Mais elle resta silencieuse quelques secondes avant de le regarder droit dans les yeux, déterminée à mettre les choses à plat.


- A t’entendre, on croirait que tu n’as jamais voulu de cette vie avec moi. Que je suis le pire boulet qu’on aurait pu t’imposer. Lâcha-t-elle d’un ton neutre. J’ai toujours pensé que tu exagérais, que c’était seulement ta façon de me dire que t’étais plutôt du genre solitaire et qu’il ne fallait pas que j’empiète sur ton espace vital. Et non pas que tu exprimais le fond de ta pensée ...

Maxine avait commencé l’inspection de ses jambes, à la recherche d’une égratignure qui aurait pu résister aux vertus magiques du sang de vampire. Elle avait détaché son regard de celui d’Aindreas, car il lui était beaucoup plus facile de parler ainsi. Bien sûr elle savait qu’aux simples pulsations de son cœur, il pouvait percevoir chacun de ses changements d’émotions, mais elle aimait se rassurer ainsi … Nerveusement, elle touchait tout ce qui se trouvait à porter de main, visiblement inconfortable à l’idée d’avoir une conversation si sincère avec celui qui s’était toujours refusé à parler « sentiments et états d’âme » avec elle…

- J’veux dire, si je t’indispose autant, alors je m’en excuse, j’avais pas compris moi, j’pensais que c’était que des chamailleries … Déclara-t-elle doucement, pensive.

Elle se tut un instant, avant de reprendre rapidement :


- Et d’un autre côté, tes actes contredisent complètement tes paroles. A tel point que je sais jamais sur quel pied danser … Avoua-t-elle, penaude.

Maxine leva enfin les yeux en direction d’Aindreas.

- Voit le bon côté des choses, en fréquentant des loups peut-être que je me trouverais un copain et partirais vivre avec lui … Et là t’aurais toute la tranquillité dont tu rêves.

Elle esquissa un sourire taquin. Etait-ce vraiment une plaisanterie ? Qu’à moitié …
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Aindreas O'Connell
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MessageSujet: Re: « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] EmptyLun 24 Sep - 8:50

Soigner les blessures de Maxine fut rapide. Les vertus du sang vampirique avait une nouvelle fois fait leurs preuves. Les bouts de verre étaient délogés de ses jambes qui cicatrisèrent rapidement. Il régnait un silence de mort dans la cuisine, l’atmosphère était lourde et nous savions aussi bien l’un que l’autre que le moment était venu de mettre les choses à plat. Une discussion sérieuse se profilait et était inévitable. Un trop plein de ras-le-bol venait d’exploser, nous devions tous les deux exprimer notre mécontentement afin d’atterrir sur un terrain d’entente.

Front contre front, je lui demandai si elle était enfin calmée. Physiquement c’était le cas, la tension était redescendue, ses larmes ne coulaient plus même si ses joues étaient toujours inondées. A intervalles réguliers elle était encore sujette à des soubresauts qui résultaient de la crise de larmes qu’elle venait d’avoir. Incapable de parler maintenant, elle prit une profonde inspiration pour répondre à l’affirmative. Il n’y avait plus de tonnerre, mais pour combien de temps encore ? Nous marchions sur des œufs en ce moment-même, la moindre phrase prononcée avec maladresse pouvait raviver le feu. C’était un peu comme un homme qui arpente les terres de guerre encore fumantes après le passage des soldats. Il avait tôt fait de perdre une jambe en marchant malencontreusement sur une mine enfouie. La situation était à prendre avec des pincettes, pour l’un comme pour l’autre.

Me positionnant contre un comptoir à l’autre bout de la cuisine, je l’incitais à prendre la parole, à vider son sac, à parler de ses attentes, de ses désirs, de ses craintes. L’heure était aux confessions et je lui offrais là une occasion bien rare de se livrer et d’être enfin écoutée. Après un certain temps de silence, elle se décida enfin à commencer, d’abord en me fixant de ses prunelles bleues, puis en détournant vivement le regard. Avait-elle peur de lire une mauvaise impression sur mon visage ?

Son ton neutre masquait la peine qu’elle avait à songer ainsi, cependant, son visage n’y parvenait pas. Elle m’expliqua le fond de sa pensée, son impression de rejet. Elle avait l’impression d’être la pire des choses qui m’était arrivée, d’être un frein à mon activité. Pour elle il s’agissait au premier abord d’une plaisanterie, elle me pensait un peu trop « coincé » pour communiquer mes vrais sentiments. A présent, elle était persuadée que je ne l’aimais réellement pas.

Son cœur se mit à battre plus nerveusement, signe qu’elle appréhendait ma réaction, mais je la laissai continuer. C’était son temps de paroles à elle, le mien viendrait ensuite. Si nous commencions à nous couper à chaque remarque l’un et l’autre, nous n’avions pas fini. « J’veux dire, si je t’indispose autant, alors je m’en excuse, j’avais pas compris moi, j’pensais que c’était que des chamailleries … » Silence. « Et d’un autre côté, tes actes contredisent complètement tes paroles. A tel point que je sais jamais sur quel pied danser … » Ajouta-t-elle avant de me regarder enfin. « Voit le bon côté des choses, en fréquentant des loups peut-être que je me trouverais un copain et partirais vivre avec lui … Et là t’aurais toute la tranquillité dont tu rêves. » Dit-elle sur le ton de la plaisanterie, ponctuant sa phrase d’un petit sourire en coin. Me concernant la colère refit rapidement surface mais je pris sur moi. Elle venait de me dire le fond de sa pensée, je me devais de réagir comme un homme civilisé et ignorer les mots qui me mettaient hors de moi. Se rendait-elle compte de la dangerosité des lycanthropes ? Ils l’étaient bien plus que les vampires de par leur nature impulsive. Vous aviez tôt fait de vous faire arracher la tête pour une petite maladresse. Je ne comprenais vraiment pas d’où venait ce goût prononcé pour la dangerosité. Peut-être était-ce une sorte de traumatisme dû aux évènements tragiques auxquels elle avait assisté étant petite. Il n’y avait rien d’étrange là dedans et après plus longue réflexion, c’était certainement le cas. Je soupirai et ne bougeai pas de ma place.

Mon regard sombre se planta dans le sien. Il était temps d’analyser la situation. Elle se sentait de trop dans ma vie et le vivait visiblement très mal. Un sentiment de culpabilité s’empara de moi. Certes je n’avais jamais demandé à devenir ce que j’étais devenu pour elle – une sorte de père – mais c’était à présent le cas et je devais en assumer toutes les responsabilités. Il aurait été faux d’affirmer que Maxine ne comptait pas pour moi. Je m’étais habitué à sa présence et ne pouvais plus imaginer ma vie sans elle. J’étais conscient qu’il s’agissait d’une réelle faiblesse pour moi, mais elle, en avait-elle pris conscience ? Avait-elle mesuré l’ampleur que prendrait notre relation si mes ennemis – et la liste était longue, même si pour le moment mon identité restait secrète – mettaient un jour la main sur elle ? Car il était évident qu’elle serait alors le premier moyen de pression pour me faire tomber. Comment allais-je alors réagir ? N’oublions pas quelle créature je suis : un vampire. L’immortalité et les sentiments n’ont jamais fait bon ménage et je m’étais jusqu’alors bien gardé de les dévoiler, me contentant simplement de tout refouler au plus profond de mon être. Je fronçai les sourcils. Les sentiments humains étaient bien trop compliqués et m’en donnaient le tournis.

« Je ne suis pas sûr qu’un loup soit la solution à ton problème… » Dis-je malicieusement pour détendre l’atmosphère. Je devais réparer les dégâts que j’avais inconsciemment causés. Je ne pouvais pas lui promettre que tout allait changer du jour au lendemain, je ne pouvais pas lui promettre que je pourrai venir la bercer dans son lit tous les soirs, il m’était impossible de lui promettre que l’être froid que j’étais depuis des décennies allait subitement se transformer en papa ours bourré d’affection. Mais je pouvais faire un effort, mettre de côté mes vieilles habitudes de loup solitaire et lui montrer enfin qu’elle n’était pas rien, qu’elle n’était pas un boulet que je trainais comme un fardeau, qu’elle était Maxine et qu’elle était en quelques années devenue la fille que je n’avais jamais eu. Le tout était de ne pas être trop maladroit, mais ça ce n’était pas une mince affaire.

Restant toujours à la même place, je marquai un silence avant de prendre enfin la parole. « Je suis désolée que tu le prennes comme ça. Je n’ai jamais voulu que tu te sentes rejetée à ce point. Sache que si je n’avais pas voulu de toi dès le départ je ne t’aurais pas rendu visite aussi souvent quand tu étais chez les Roseberry. » Peut-être avait-elle songé au moins une fois que je regrettai qu’elle ne fut pas morte au même titre que le reste de sa famille. Mais c’était en aucun cas le cas. Si effectivement je n’avais pas voulu de sa présence dans ma vie, je l’aurais laissé chez les Roseberry sans ne plus jamais donner signe de vie, mais je l’aurais sauvé dans tous les cas. C’est ce qui me différenciait tant des autres vampires. J’étais dévoué aux Hommes, pas aux morts.

Un autre problème subsistait, un que Maxine n’avait pas ouvertement énoncé mais qui avait son importance : comment pouvait-elle avoir une vie normale si elle n’avait pas d’amis ? Maxine n’était pas une associable, mais elle n’avait jamais le temps de créer des liens, nous déménagions sans arrêt. J’étais le seul responsable de ce problème de nomade et je pouvais rarement faire autrement. Quand j’estimais qu’une zone géographique avait subi un bon nettoyage, je changeais de lieu, de cibles. Cependant, l’Etat de Louisiane semblait être un endroit où la population vampirique était concentrée en masse. J’avais de quoi faire avant de porter des soupçons sur moi, sur nous. Après un soupire, je décidai de prendre une grande décision.
Je m’approchai de Maxine à allure humaine et me postai devant elle, les mains dans les poches de mon pantalon. « Maxine… Est-ce que tu voudrais rester à Shreveport plus longtemps que coutume ? » Je ne lui proposais évidemment pas qu’on y passe le restant de nos jours – à quelques détails près – mais bien de planter notre drapeau pour plusieurs mois cette fois-ci. Si j’avais besoin de m’égarer dans les terres, et bien j’allais me débrouiller. Je posai sur elle un regard doux et interrogateur. Maxine, qu’est-ce que tu attends ? Songeais-je.



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Maxine Roseberry
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MessageSujet: Re: « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] EmptySam 29 Sep - 12:02

La petite plaisanterie de Maxine sembla produire l’effet escompté, puisque Aindreas lui répondit sur un ton tout aussi taquin, bien conscient que la moindre réflexion déplacée pouvait renverser la situation, une nouvelle fois. Tout deux paraissaient enfin disposés à mettre à plat leurs états d’âme, à s’écouter enfin, et à tenter de remédier aux problèmes qui ne pouvaient plus durer. La crise de larme de Maxine avait traduis son ras-le-bol, son état de saturation face à l’attitude si énigmatique de celui avait qui elle avait décidé de partager son quotidien. Le regard plongé dans celui du vampire, la jeune femme était tiraillée entre la culpabilité de faire subir à Aindreas ce qu’il prenait soin d’éviter à tout prix, et le soulagement d’avoir enfin pu s’exprimer à cœur ouvert. Oui, elle savait combien il détestait parler de sentiments, lui qui se qualifiait lui-même de froid et insensible… Mais il vivait avec une humaine, il ne pouvait ignorer cette humanité qui l’avait envahi, contre son gré. Il avait marqué un silence, comme s’il avait pris le temps de choisir chacun des mots qu’il allait prononcer, dans la crainte de faire souffrir à nouveau la scientifique.

Les Roseberry. Maxine pensait à eux tous les jours, éternellement reconnaissante de ce qu’ils avaient fait pour elle. Orpheline et amnésique, ils lui avaient ouvert leur maison et leur bras, sans rien n’attendre en retour. Cette famille lui avait donné tout l’amour dont elle avait besoin, tout le réconfort qu’elle n’avait jamais eu. Et grâce à eux, Maxine avait grandi, épanouie et heureuse, prête à faire face au monde extérieur qui s’ouvrait à elle. Bien sûr la séparation n’avait pas été facile, mais les parents adoptifs de Maxine s’étaient très vite fait à l’idée que la petite rousse ne seraient jamais comme les autres, et que de toute évidence, ils ne pourraient pas contenir longtemps son trop-plein d’énergie et cette passion dévorante quelle avait pour l’inconnu. Alors ils l’avaient laissé partir à la recherche de celui qui l’avait sauvé et qui, durant ses premières années dans sa nouvelle famille, lui rendait régulièrement visite. Elle ne l’avait jamais oublié, et pour une raison bien obscure, elle avait l’intime conviction que sa vie ne pouvait être ailleurs qu’à ses côtés.

Lorsque Aindreas évoqua sa famille adoptive, une tonne de souvenir refirent surface dans l’esprit torturé de la belle. Il avait raison, rien de prouvait qu’il ne l’aimait pas vraiment, bien au contraire … Tout démontrait qu’elle avait été un véritable chamboulement dans sa vie d’immortel, celle qui avait pu réveiller une petite part de son humanité, susciter quelques uns de ses rares sourires.


- C’est vrai … Avoua-t-elle, enfin convaincue de la sincérité de son mentor. Tu sais parfois, j’ai simplement besoin d’être rassurée.

La tête baissée, Maxine se sentait à présent un peu honteuse du comportement qu’elle avait eu quelques minutes auparavant. Elle avait agis dangereusement, non seulement pour elle, mais pour Aindreas également. Que ce serait-il passé qu’il n’avait pu se contrôler face à ses saignements ? Heureusement, elle le savait pleinement capable de réprimer ses pulsions, mais elle s’en voulait terriblement d’avoir pu le mettre à l’épreuve. Elle lui demandait de lui faire confiance, de la laisser vivre sa vie comme elle l’entendait, mais elle avait agis comme une adolescente en furie, incapable de se raisonner.

Aindreas se rapprocha enfin de Maxine, avec l’allure nonchalante qui le caractérisait. Son regard était calme, serein. Toute la tension de leur précédente dispute s’était évanouie, et les mots qu’il prononça ensuite transforma le visage de l’humaine, fendu par un sourire des plus spontanés. A ce moment-là, Maxine se rendit compte à quel point Aindreas était près à faire des compromis pour elle. Elle s’était trompée, le vampire était loin d’être égoïste et plus que cela encore, il semblait pouvoir lire dans son esprit. Cette vie de nomade, Maxine l’avait toujours apprécié, car chaque voyage était une nouvelle découverte, un nouveau jour vers l’inconnu. Mais la belle était une jeune femme intelligente et savait qu’une telle vie ne pouvait lui apporter la stabilité que tout être humain normalement constitué avait besoin. Une petite routine, des repères, des amis … Ces mots lui étaient si étrangers, qu’ils avaient finis par la faire rêver. Et voilà qu’Aindreas lui proposait de rester à Shreveport pour une durée indéterminée, mais assurément plus longue que tous leurs autres voyages. Sans prendre le temps de lui donner une réelle réponse, la jeune femme sauta au cou de son vampire en poussa des petits cris d’excitation, telle une enfant à qui l’on vient d’annoncer un départ à Disneyland. Avec un peu de brutalité, elle embrassa la joue froide d’Aindreas avant de le libérer enfin de son emprise.


- C’est trop cool. Dit-elle enfin, d’une voix qui se voulait sérieuse.

Incapable de contenir de sa joie, Maxine ne pouvait se rassoir et se contenta de marcher allégrement dans la cuisine, sans but.

- Ça veut dire que je devrai prendre un abonnement à la bibliothèque ! S’exclama-t-elle comme sujette à une illumination. Je pourrai même chercher un petit boulot … Ou même me faire des amis ?

Elle s’était plantée face à Aindreas, le regardant avec ses grands yeux pétillants. Les idées se bousculaient dans sa tête, tandis que sa dernière phrase résonnait plutôt comme une question, un réel doute… Etait-elle vraiment capable de construire une amitié avec quelqu’un ? Elle l’ignorait … Mais elle était déterminée à essayer. Peu à peu, la belle reprit son calme.

- Merci … Lui chuchota-t-elle, touchée par les efforts qu’il faisait. Je ne veux pas monopoliser toute ta nuit, tu as surement des devoirs qui t’appellent. Lui dit-elle en lui adressant un clin d’œil.

Maxine connaissait les activités de son mentor, et même s’il elle ne les cautionnait pas vraiment, elle les respectait. Qui était-elle pour juger les actes d’un vampire dont elle ignorait encore beaucoup de son passé ?


- Je vais remonter dans ma chambre, je vais faire une liste de choses à faire, histoire de rien oublier … Dit-elle, pensive, son esprit déjà occupé à rassembler toutes ses idées.

Elle entoura une nouvelle fois ses bras autour du cou d’Aindreas pour lui souhaiter une bonne nuit, puis, elle tourna les talons en direction des escaliers.

- La déco ! S’exclama-t-elle alors qu’elle aperçu le tapis usé du salon.

Détendu et lumineux, le visage de Maxine traduisait son bonheur. Ecoutée et comprise, la jeune femme avait enfin l’intime conviction d’occuper une place à part entière dans le cœur de marbre de son mentor de vampire. C’est épuisée par les événements et les émotions de la soirée que la jeune humaine gravit les marches qui la menaient à sa chambre. Le lendemain promettait d’être chargé, et Maxine s’en réjouissait d’avance. Sur le point de passer la porte de sa chambre, la belle se pencha du haut des escaliers :


- Tu pourras me laisser un chèque pour la bibliothèque ? S’exclama-t-elle, tout sourire. Merci ! Dit-elle en prolongeant la dernière voyelle.

Puis, elle laissa échapper un petit ricanement avant de se glisser enfin sous la chaude couette de son lit, un crayon et un bout de papier à la main. Se projeter dans le futur était une chose que Maxine n’avait plus fait depuis longtemps, en faire une liste encore moins ! Toutefois, elle ne mit longtemps avant de griffonner sur la feuille tout un tas de choses, déterminée à profiter à fond de sa nouvelle vie de « sédentaire temporaire » …

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MessageSujet: Re: « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI] EmptyMar 9 Oct - 13:40

J’aurais dû me rendre compte plus tôt de ce qui pouvait le plus perturber Maxine. Quelque chose que même elle n’avait peut-être pas soupçonné. La solitude. C’était pourtant un trait de caractère propre à elle, mais tous les humains ont besoin d’avoir des relations avec des personnes extérieures à leur foyer. Je le savais pour en avoir été un moi-même. Maxine ne pouvait se satisfaire de n’avoir qu’un vampire bougon et avide de vengeance. Elle avait besoin d’amis, de vrais amis. Elle avait besoin de sortir, de s’amuser, de se changer les idées. Il fallait bien qu’elle trouve une occupation et toutes ses mises en dangers en étaient la conséquence. Tout était de ma faute, si seulement nous arrêtions de bouger sans arrêt. D’un autre côté, c’était ma vie, le devoir que je m’étais ordonné de faire, mes mouvements de villes en villes en étaient les conséquences. C’est donc ça qu’elle avait besoin : d’une petite routine, de prendre racine quelque part, ne fusse que quelques mois.

Me postant devant elle les mains négligemment enfoncés dans les poches de mon pantalons je lui demandai – et ô combien maladroitement – si elle voulait rester à Shreveport plus longtemps que coutumes. Tant pis pour moi, j’allais me débrouiller, passer quelques jours ailleurs si mes chasses m’y obligeaient – et qui allait de toute manière être le cas.

Sa réponse ne se fit pas attendre. Sautant du comptoir elle atterrit sur ses pieds et me sauta au cou, enroulant ses bras autour de ma nuque. Elle embrassa ma joue avec une telle fougue qu’un simple humain serait tombé à la renverse. Le contact me fut un peu étranger mais le contact de ses lèvres pulpeuses et chaudes sur ma joue froide et dure fit remonter une impression étrange, un peu comme un souvenir que l’on ressent mais dont on a oublié les images. Oh, ce n’est pas que je n’étais plus habitué aux contacts physique, c’est simplement que je n’étais plus habitué au contact « d’amour », de contacts traduisant de réels sentiments affectifs. C’était très étrange. Maladroitement je lui fis une petite accolade avant qu’elle ne se décide à me lâcher, les yeux empreints d’une vague d’excitation.

« C’est trop cool. Ça veut dire que je devrai prendre un abonnement à la bibliothèque ! Je pourrai même chercher un petit boulot … Ou même me faire des amis ? » Elle avait totalement oublié ma présence. Elle faisait rapidement les cents pas dans la cuisine, faisant la liste des choses qu’elle allait enfin pouvoir se permettre. La scène me fit sourire et j’étais bien heureux que le malaise qui s’était installé un peu plus tôt fut se dissipé. Il lui fallut un certain temps avant de se calmer et de reporter son attention sur moi qui n’avais pas bougé. « Merci …» Me dit-elle dans une phrase où transparaissait sa gratitude. « Je ne veux pas monopoliser toute ta nuit, tu as surement des devoirs qui t’appellent. » Dit-elle dans un clin d’œil. A vrai dire, mon devoir de la nuit était achevé. La décision que je venais de prendre allait me demander de régler quelques détails administratifs auxquels Maxine ne songeait sans doute même pas. Louer la maison pour une durée indéterminée, mais somme toute beaucoup plus longue que prévu, était trop dangereux. Je devais penser à notre sécurité, et surtout à la sienne, avant tout. La vieille dame qui nous louait la maison allait sans doute m’en demander une somme tout à fait convenable et ma fortune me permettait n’importe quelle folie. Nous aurions même pu habiter dans une sorte de palace cinq étoiles avec service complet, mais ça n’aurait pas plu à Maxine, et je ne voulais pas trop attirer les regards sur nous, ma notoriété d’écrivain reconnu était déjà suffisante.

« Tu pourras me laisser un chèque pour la bibliothèque ? Merci ! » Me dit Maxine du haut de l’escalier. Elle n’avait pas perdu de temps. Je fis un sourire en coin, satisfais de m’être sorti de ce conflit avec brio. « Ne te couche pas trop tard ! » Lui sommais-je en sachant pertinemment qu’elle avait trop de choses dans la tête pour trouver le sommeil maintenant. Me dirigeant vers le bureau, je sortis un chèque à Maxine et le signai sans mettre d’ordre ni de montant, je lui faisais confiance. Après quoi je mis en marche l’ordinateur portable afin d’adresser un mail à notre propriétaire. Je comptais bien acheter cette petite maison. La somme que je lui proposais m’assurait une réponse positive. L’acte de propriété serait au nom de Maxine, ainsi, aucun vampire ne pourrait y pénétré sans son autorisation.

Un coup d’œil à la pendule et je décidai de faire mon tour en forêt. J’avais entendu dire que des humains étaient retrouvés morts, tué par des animaux sauvages. Pour moi il n’y avait qu’un seul coupable possible, et je comptais bien partir à sa recherche dès maintenant. Les temps changeaient, et même si ces modifications dans mon mode de vie étaient impressionnantes, j’avais le pressentiment que rien de mal ne pourrait jamais arriver, que l’avenir qui se profilait était de bon augure, pour Maxine comme pour moi.


FIN

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