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L'histoire de Bon Temps reste à écrire ...
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 Baignade nocturne [Adonis] FINISH

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Athénaïs D'Isanto
Athénaïs D'Isanto

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MessageSujet: Baignade nocturne [Adonis] FINISH Baignade nocturne [Adonis] FINISH EmptyDim 5 Aoû - 10:58

Douce et mélancolique nuit d’été. Athénaïs marche lentement dans l’obscurité, évitant chaque branchage, chaque racine avec la grâce caractéristique des vampires. Son regard, emplit de tristesse, traduit toute la souffrance que cette femme a traversé. La vie parfaite, le bonheur absolu, une vie de famille … Puis, rien. Le néant, en une poignée de secondes. On lui avait arraché sa joie de vivre, son mari, sa fille, sa famille entière. Survivante d’un massacre d’une cruauté sans nom, la belle blonde n’a jamais vraiment compris pourquoi elle n’a pas périt, cette nuit d’hiver 1806. Ou du moins, pas de la façon dont le commun des mortels l’entend. C’est cette même nuit qu’Athénaïs rejoignit le monde surnaturel dans lequel elle vit à présent depuis près de 1000 ans. Son créateur, elle lui est éternellement reconnaissante, et ne manque jamais de le lui prouver. Ce soir la nature est plongée dans un silence mort, tandis que la vampire traverse forêt et prés, les animaux se taisent et se tapissent afin d’éviter la prédatrice. Pourtant, elle n’a pas faim, non. Ses pensées et son esprit tout entier est plongé dans la nostalgie d’une vie humaine qu’elle chérissait tant. Puis, les cliquetis d’eau se font entendre, le vent caresse sa chevelure de blé et la vampire prend une grande bouffée d’air. Non pas qu’elle en a besoin, non, mais elle aime la sensation que lui procure ce geste, si anodin pour les humains, mais si étranger pour les immortels …

Simplement vêtue d’une fine et légère robe blanche, Athénaïs descend de ses hauts talons et plonge ses pieds dans l’eau fraîche du lac. Doucement, un sourire fend son visage et ses yeux se ferment. Elle s’abandonne au plaisir que lui procure la douceur de l’eau sur sa peau de marbre, et son esprit se vide peu à peu des sombres pensées qui l’occupaient depuis son réveil. Puis, elle fait glisser les bretelles de sa robe le long de ses épaules dénudées, jusqu’à ce que cette dernière tombe naturellement à ses pieds. D’un geste négligé, elle la jete en arrière, ne se préoccupant pas des tâches qui pourraient maculer de boue le blanc pur. En quelques secondes, Athénaïs se retrouve entièrement nue, comme si ses vêtements représentait sa mélancolie, et qu’elle s’en était enfin débarrassée, du moins pour quelques heures tout au plus. Quelques secondes plus tard, la vampire plonge dans les profondeurs de l’eau, dans un silence aquatique qu’elle apprécit tant, rien ne semble plus pouvoir la déranger. Nageant avec tant d’aisance, on pourrait la confondre avec une sirène, un être dont la beauté cache une dangerosité insoupçonnable. Après quelques minutes d’apnée, Athénaïs remonte à la surface et se hisse sur le petit ponton en bois. Elle n’a pas vraiment pour habitude de s’enfuir ainsi de la pression que lui imposent ses fonctions, encore moins de se baigner nue dans un endroit pas si éloigné que cela. On pourrait la surprendre, ou même l’attaquer … Mais, à vrai dire, elle s’en fiche royalement. Elle en a envie, et c’est tout ce qui compte. Au même moment, alors que l’idée qu’elle puisse faire une mauvaise rencontre lui traverse l’esprit, elle perçoit un bruit dans la végétation humide qui jouxte le lac. Toutefois, elle reste calme. L’eau a vraiment le don d’apaiser les tensions de la vampire, peut-être un peu trop … Doit-elle sortir les crocs ?


Dernière édition par Athénaïs D'Isanto le Ven 26 Oct - 9:26, édité 2 fois
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Adonis J. Redwood
Adonis J. Redwood

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MessageSujet: Re: Baignade nocturne [Adonis] FINISH Baignade nocturne [Adonis] FINISH EmptyVen 10 Aoû - 15:59

Les lattes du lit grinçaient alors que le sommier cognait avec force contre le mur, juste derrière. Les mouvements de hanches du vampire déchainé par la soif de la nuit ne faisaient qu'accélérer, en même temps que montaient les aigus de la voix de la jeune femme. Quand les crocs se plantèrent dans la chair à nue, la rouquine enserra son amant aux dents longues de ses jambes, ses mains s'aventurant dans sa chevelure sombre. Elle hurlait avec sensualité et plaisir le nom de son amant pour la nuit, tandis qu’il suçait allègrement son sang tandis qu’il s’occupait de sa besogne. Alors qu’il allait commençait à la vider intégralement, la porte s’ouvrit à la volée et un homme de petite stature se tenait sur le pas, avec un genre de chemise à carreau et des cheveux bouclés qui tombait jusqu’à ses épaules. Le problème était surtout qu’il était armé, le genre d’arme pour humain qui veut abattre un suceur de sang : Une arbalète à carreau composé de bois avec un cœur d’argent.

-Vire tes sales pattes de ma femme, saloperie de suceur !

La créature de la nuit se releva, la bouche pleine de sang, observant la femme qui tirait les couvertures sur lui, étouffant un glapissement, prise de peur suite à l’arrivée de son mari armé. Elle tenta de l’en dissuader, mais cela n’eut que pour effet de l’énerver davantage, en comprenant qu’elle n’était visiblement sous l’effet d’aucun charme mystique. Il s’apprêtait à l’insulter, lorsqu’une voix le réduit au silence.

-Tais-toi, humain.

C’était une voix autoritaire, sans appel. Se tournant lentement vers lui, Adonis se tenait entièrement nu, à genoux sur le lit. Son regard était froid, haineux. Il n’aimait pas réellement se faire interrompre de la sorte, encore moins par un humain. En plus, celui-là lui pointait une arme dessus, ce qui n’aidait pas à renflouer son capital sympathie. Jouant de son don pour la comédie, la créature d’un peu plus d’une moitié de millénaire afficha un petit sourire. Ses traits se firent immédiatement plus doux, presque rassurants et amicaux. Chaleureux.

-Allons, allons. Ne vois-tu pas combien la dame est épuisée après ma chevauchée ? Où est donc l’intérêt de hausser le ton ? Ça ne rachètera pas sa fidélité...

N’ayant pas tout compris de la phrase un peu trop complexe de celui qui venait de le cocufier, l’humain au QI égal à son âge vociféra quelque chose d’incompréhensible, préférant rester dans son optique de furie plutôt que d’imaginer entamer une discussion avec celui qui avait sauté sa femme. C’est pendant qu’il hurlait quelque chose comme “Crève, erreur de la nature !” que le carreau partit, en plein dans la direction du cœur de la cible. En pleine avancée, le projectile fut arrêté par deux doigts experts avant d’être renvoyé par Adonis d’où il venait. Le trait se planta à l’avant de l’arbalète, en même temps que le vampire se retrouvait à moins d’un pas de l’homme qui lui avait tiré dessus. Le regardant droit dans les yeux, il passait doucement son doigt sur sa joue, avec un sourire plein de bonté.

-Chuuuut, chuuuut, tu vas te casser quelque chose, à menacer les gens de tes petits jouets. Tu vas arrêter, maintenant, et pardonner à ta femme, d’accord ? Je ne vous veux aucun mal, c’est un simple malentendu, tu m’as bien compris ?

Captivé par le regard du vampire, l’humain hocha doucement la tête, comme si il était ailleurs, laissant tomber son arme à ses pieds. Il murmura un “oui” timide, le regard brumeux comme si il se concentrait sur un point précis, perdu ailleurs que dans la conversation. Pourtant, ses yeux ne quittaient pas ceux en face de lui. Sur le lit, la femme pleurait de soulagement. Elle avait eu peur que celui avec qui elle venait de passer cette folle nuit ne les tue tout deux pour un tel affront ! Combien c’était rassurant de voir qu’il y avait aussi de gentils vampires, là-dehors. Pendant ce temps-là, il continuait à parler, la voix aussi douce que le miel.

-Vous avez des enfants ? J’adore les petits, je voudrais qu’ils voient comme leur père est courageux et compréhensif.

L’homme opina de nouveau du chef, pointant son doigt vers la chambre de leur enfant, lui expliquant qu’il s’appelait Alexandre, qu’il était âgé de 2 ans, et que c’était un brave petit, merci monsieur. Agrandissant son sourire, les yeux en lune, Adonis le remercia en lui tapotant l’épaule, ce qui provoqua un sourire un peu idiot chez celui qu’il était en train de charmer.

-Et bien, il ne me reste plus qu’à aller me nourrir dans cette chambre, ce sont des animaux vraiment précieux, à cet âge.

Suite à ça, il colla une simple baffe à celui qui était en face de lui, lui brisant la nuque dans un bruit sec de bois qui craque. Son corps percuta lourdement le sol dans un gros bruit mât. La femme du macchabée n’eut pas le temps de comprendre ou de crier qu’elle était réduite au silence, une main à la poigne ferme lui couvrant la bouche et le nez. Le vampire qui était à califourchon sur elle l’empêchait de bouger, malgré les essais qu’elle faisait pour se débattre. Ayant du mal à retenir un rire bruyant, Adonis avait le visage couvert de tics en tout genre. Il gloussait doucement, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus s’en empêcher, explosant d’un rire généreux et un rien inquiétant.

-Vous y avez vraiment cru ? Incroyable ! Vous êtes tellement stupides, vous les humains, je n’y crois pas !

Son rire prit encore plus d’ampleur, il en aurait certainement eu un point de côté, si jamais la vie avait encore été présente dans son corps. Il se mordit doucement le doigt, pour y faire couler le sang et effacer les traces sur le cou de la jeune femme. Il se sentait imaginatif, aujourd’hui...Une poignée de minutes après, il quitta la maison.
Dans la chambre des parents, le cou de la femme était traversé du carreau d’arbalète, l’homme avait été propulsé par la fenêtre et le petit s’était...comme endormi. Le teint pâle, il était allongé dans son berceau, pas une trace de sang n’était présente, ni sur lui, ni dans sa chambre. Son petit torse ne se soulèverait plus jamais, sa vie ayant quitté son corps menu. Encore une nuit d’amusement fou !

Sur le chemin du retour à son nid, Adonis flânait en souriant, le sang de gamin avait ce don de le rendre tout léger et joyeux. Il riait à la nuit sur le petit chemin perdu qu’il avait emprunté. Se perdant dans les bois, il était guidé dans ses pas sans même s’en rendre compte par une odeur bien particulière, qu’il pistait depuis des semaines. Semaines qui lui avaient semblé être des mois. Plus il s’en rapprochait, plus il se hâtait, sans même y prêter attention, il s’était presque mis à courir, évitant chaque obstacle que la nature dressait devant lui. En tout cas, au début...Au bout d’un moment, il avait pris tant de vitesse qu’il brisait simplement tout ce qui commettait l’erreur de lui bloquer le passage. Il arriva devant un lac sombre comme la nuit qui le surplombait. Là, il s’arrêta, camouflé par un large buisson. Il se sentit soudain coupable d’avoir couché ce soir, sans réellement savoir pourquoi. Ses yeux se déposèrent sur la silhouette qui émergeait du ponton et il sentit son cœur faire un bond.

Pourquoi ? Il ne la voyait même pas. Il admirait seulement les courbes, le doux trait des jambes, ses yeux remontant sur les hanches, les seins, la chevelure soyeuse...Un nuage sombre cachait la lumière qu’offrait la lune, si bien que le noir était total. Ce n’était pas réellement un problème, il voyait tout de même comme en plein jour, mais elle était trop loin pour qu’il ne puisse la discerner en détail. Même si il ne pouvait comprendre qui se tenait devant lui, il sentait ses yeux le picoter, des fourmillements lui paralysaient les membres et sa gorge était nouée. Jamais il n’avait connu telle sensation...Et si c’était..?
Puis, le nuage dégagea la lune, en même temps que la jeune femme se rapprochait pour devenir visible, illuminée par l’astre lunaire. A cette vision, il sentit son corps tout entier être parcouru d’un long frisson. Il n’osait pas bouger, et en silence, il sentit les larmes de sang couler le long de ses joues. Il ne souriait même pas, il était bien trop perdu et chamboulé pour ça. Combien de temps avait-il espéré la revoir ? Tellement sublime, le corps constellé de l’eau que faisait briller la lune. Sa chevelure dorée était restée inchangée, la même que dans ses souvenirs. Chaque trait, chaque détail, la nostalgie l’avait assaillie comme une vague de plaisir immense et instoppable. Déglutissant difficilement, il dut s’appuyer sur un arbre à côté de lui, sentant ses jambes qui ne demandaient qu’à se dérober sous son poids.

C’est à ce moment là qu’elle le remarqua. Il resta un moment interdit, ayant finalement remarqué sa nudité, sa virilité avait réagi de façon plus prononcée qu’à l’accoutumée, il avait son idéal, son modèle de femme parfaite, entièrement nue et scintillante d’eau, juste en face de lui. Dans ses vêtements aussi sombres que le ciel, il sortit doucement de l’endroit où il était caché, pleurant toujours en silence, avançant timidement. Il n’y avait aucune chance qu’il se trompe...Avant que ses jambes ne le lâchent définitivement, il utilisa sa vitesse vampirique pour se retrouver devant elle, puis, il se laissa tomber à genoux, enfouissant sa tête contre son ventre, juste sous sa poitrine, la saisissant des deux bras, n’ayant su quoi faire d’autre, il la tenait de toutes ses forces. Lorsqu’il prit la parole, sa voix était teintée d’une joie qu’il n’avait jamais éprouvée, il était transporté par ces retrouvailles qu’il avait tant attendu.

-Mère, c’est toi ! Athénaïs...Je t’ai retrouvé, enfin, tu es là ! Ça ne peut être un songe, tu es bien là, où étais-tu passée ? Tu m’as tant manquée, tant manquée...
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Athénaïs D'Isanto
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MessageSujet: Re: Baignade nocturne [Adonis] FINISH Baignade nocturne [Adonis] FINISH EmptySam 11 Aoû - 10:30

Le trouble l’envahit soudainement. Cette odeur si familière et pourtant si lointaine, ce souffle qu’elle percevait dans le silence de la nuit… Un frisson la parcourut et sa méfiance s’en alla. Nue au bord de ce lac si calme, elle ne ressentit pas le besoin de se cacher. Pas de gêne, pas de timidité … Non, ce soir ordinaire ce transforma alors en un moment spécial, inespéré, inoubliable. Un silhouette sortit de l’obscurité de la forêt et fit quelques pas en avant, assez pour qu’Athénaïs la reconnaissance. Son fils, son infant, sa création … Sur son visage se peint une multitude d’expressions contradictoires telles que la joie, la nostalgie, la culpabilité, l’amour. Elle se rappela alors pourquoi elle n’avait pu percevoir son odeur avant, elle l’avait libéré, purement et simplement, lâchement aussi … Dans le cas contraire, elle aurait pu sentir la présence de son infant à l’instant même où il aurait mis les pieds à la Nouvelle-Orléans. Avant qu’elle n’eue le temps d’aller jusqu’à lui, Adonis se retrouva face à elle, des larmes de sang coulant sur ses joues de marbre. Il tomba à genoux et la serra aussi fort qu’il pouvait, comme s’il craignait qu’elle le laisse à nouveau. Caressant son front, la belle blonde ne parvint à prononcer mot. Comment pouvait-il l’aimer après qu’elle l’ait abandonné ainsi ? Elle l’ignorait vraiment, mais le contact de sa peau contre la sienne apaisa ses peurs et Athénaïs ferma les yeux pour pleurer en silence. Puis, le vampire leva les yeux vers elle et sa voix s’éleva dans la nuit. Si masculine et douce à la fois, il la berça de cette mélodie dont elle avait pris tant de plaisir à écouter il y avait plusieurs centaines d’années de cela. La femme prit le visage d’Adonis entre ses mains avant de s’accroupir face à lui.

- Adonis, mon fils … Souffla-t-elle avec faiblesse. Pardonne-moi.

Puis, elle embrassa ses joues ensanglantée, goûtant avec délice au sang de celui à qui elle avait offert l’immortalité. Elle déposa un baiser sur ses lèvres tandis que sa chevelure, bercée par le vent, caressait le visage d’Adonis. Ce moment d’intense émotion fut quelque peu perturbé lorsqu’Athénaïs perçut l’odeur de sang humain sur son fils. Plusieurs humains.

- Qu’as-tu fais mon enfant ? Lui demanda-t-elle avec inquiétude.

Quoi qu’il ait pu faire, la belle blonde ne pouvait s’en vouloir qu’à elle-même. C’était elle qui l’avait abandonné, le laissant avec Aleksandr, ce vampire sans foi ni loi pour qui elle avait tellement changé. Elle lui avait laissé Adonis, ne pouvant faire autrement, et en sachant pertinemment qu’il le forgerait à son image. Une image teintée de rouge sang et de noir. Le noir d’une âme qui, bercée depuis toujours par l’illusion que les vampires sont une race supérieure, n’a jamais connu ne serait-ce qu’une once d’humanité. Comment pouvait-elle lui en tenir rigueur ? Tout était de sa faute, à elle seule. Ainsi, elle n’attendu pas sa réponse et commença à lui ôter lentement ses vêtements. Elle laissa ses mains caresser le torse froid et dur d’Adonis, avant de finir de le dénuder, entièrement. Puis, elle lui prit la main et sans un mot, l’emmena dans le lac avec elle. Son regard plongé dans le sien, elle lui sourit. Un sourire qui en disait long sur l’amour qu’elle lui portait, sur la culpabilité qui pesait sur ses épaules, sur les regrets qui la rongeaient. Alors qu’elle mouillait le corps de son fils de ses fines mains, elle reprit la parole :

- J’étais jeune, inexpérimentée, irraisonnable … Je n’aurais jamais du te laisser, pas avec Aleksandr, surtout pas avec lui. Dit-elle avec rancœur.

Comme si elle le lavait de ses péchés, Athénaïs avait entièrement mouillé son fils de l’eau claire et pure du lac. Qu’elle le trouvait beau … A vrai dire, il était sa perfection, sa création, et quoi qu’il puisse faire, elle demeurait infiniment fière de lui. Il était son sang, sa chaire, le fruit de ses entrailles. Elle avait toujours su qu’il la retrouverait. Elle, ne l’avait jamais cherché, trop effrayée à l’idée qu’il la rejette, qu’il la déteste pour ce qu’elle avait fait. A présent le créateur et la progéniture étaient enfin réunis, et une osmose parfaite régnait dans cette mystique nuit d’été.

- Je ne te laisserai plus, je te le promets. Lui déclara-t-elle dans le blanc des yeux. Ne pars pas, reste avec-moi. A jamais.
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Adonis J. Redwood
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MessageSujet: Re: Baignade nocturne [Adonis] FINISH Baignade nocturne [Adonis] FINISH EmptySam 11 Aoû - 14:19

Un bonheur infini lui le submergeait totalement. Jamais il n’avait ressenti telle sensation même avec tous les massacres et tueries qu’il avait fait, il n’avait jamais pu être aussi comblé, ni dans la violence, ni dans la boisson, ni dans le sexe. Il était juste là, contre elle, la sentir était un délice exquis qu’il avait attendu et souhaité de toute ses forces. C’était un instant tellement parfait, de pouvoir profiter ainsi de son toucher, de sa présence. Lorsqu’elle vint s’accroupir en face de lui, il fut attendrie par la beauté sans pareille de son visage. Comme un naufragé sur une île déserte qui une fois sauvé, revoit pour la toute première fois sa maison et sa femme, jetant un regard tout nouveau sur des choses n’ayant pas changé, Adonis se délectait d’avoir de nouveau le regard posé sur les traits magnifiques de sa créatrice. Autour de lui, plus rien n’avait d’importance. En sentant les mains de cette femme qu’il aimait tant lui saisir le visage, il ferma les yeux, se laissant aller à la douceur de ce contact, se laissant bercer par la mélodie de sa voix. Elle lui demandait le pardon ? Lui-même s’était toujours reproché de ne pas s’être battu bec et ongles pour la garder à ses côtés, comment pouvait-elle se blâmer pour quoi que ce soit ? Avant qu’il n’ait pu dire quoi que ce soit, la tendresse des baisers lui fit garder pour lui ce qu’il avait en tête. Tandis qu’elle lui déposait un baiser sur la bouche et qu’il sentait ses cheveux lui caresser le visage, il se sentait comme au paradis. Les sensations de l’époque, comme si ils ne s’étaient jamais séparés.

-Tu n’as pas à t’en vouloir. Ton créateur a causé notre séparation...nous n’aurions rien pu faire sans mourir tous les deux, mais maintenant, nous sommes réunis, comme auparavant, en famille !

Alors qu’il s’attendait tout bonnement à continuer de profiter la proximité et qu’il s’apprêtait à débiter tout ce qui s’était passé durant ses longues années, pressé de savoir ce qu’il était arrivé à sa génitrice, il fut pris de court par sa question. Non, ce n’était pas réellement le problème...Ce qui lui semblait difficile à comprendre, c’était la voix avec laquelle elle l’avait posée. De l’inquiétude..? Surement un brin de tristesse...Mais de quoi parlait-elle ? Oh ! Il avait tant fait depuis que leurs chemins avaient pris des directions opposés, mais toujours, toujours il avait vécu selon ses principes et n’avait jamais dérogé à l’éducation qu’elle lui avait administré. Alors d’où pouvait bien venir cette question teintée de peur pour ce qu’il aurait pu faire ? Ignorant de ce qu’il avait pu faire de mal, il préféra se taire, attendant reproches et sanctions. Si jamais ils devaient tomber, il les accepterait sans rechigner. Il était mature maintenant, bien plus que quand elle l’avait laissé, et il était prêt à entendre ce qu’elle avait à lui dire...et puis...il était trop heureux, malgré tout, pour penser à autre chose que la satisfaire, en ce moment précis.

Quand elle commença à lui retirer ses vêtements, il resta toujours aussi silencieux. Se retrouver ainsi nu face à elle ne le dérangeait pas, même si il aurait eu envie de la prendre dans ses bras pour ne faire plus qu’un, à ce moment précis. Elle dégageait tant de sensualité dans le moindre de ses gestes, tant de grâce qu’il n’osait penser à autre chose. Il se laissa amener vers le lac, totalement abandonné à sa douceur. Elle avait justement quelque chose de différent d’avant, cette douceur...Avant, Athénaïs possédait cette espièglerie, cette sauvagerie contenue et coquine même lorsqu’il se contentait de passer une soirée la tête sur ses genoux, la laissant faire glisser ses doigts dans ses cheveux. Il ne retrouvait plus certains tics de visage qu’elle avait auparavant et qu’il aurait reconnu entre milles. Elle avait changé...Elle était plus tranquille, son attitude avait quelque chose de moins festif, de plus maternel et tendre. C’était agréable, quoiqu'étrange. Il n’avait vu ça que chez des vampires ayant perdu leur voie et il craignait que cela soit arrivée à sa mère. Peu lui importait, de toute façon, cela ne changerait absolument rien à ses yeux, mais avec le souvenir qu’il avait d’elle, il trouvait cela des plus étranges. Alors qu’elle entreprenait de le laver, sans doute pour enlever l’odeur de sang qu’il planait sur lui, il comprit qu’il devait avoir raison. Seule l’odeur d’humain avait pu la troubler, cette nuit. Il était conscient n’avoir rien fait de mal, pourtant, le fait de se dire qu’il avait déçu sa créatrice avait quelque chose de douloureux. Suite à ce qu’elle lui dit, il secoua doucement la tête, bien que cela lui en coûte de la contredire au sujet d’Aleksandr.

-Aleksandr était un mentor impressionnant...Trop dangereux et désagréable pour être supportable, mais il a toujours été fidèle à ton enseignement. Tout comme moi !
annonça-t-il, ayant du mal à s’empêcher de sourire de fierté quant à son style de vie.

Quelque part, il nourrissait l’espoir d’avoir fait une méprise, qu’elle savourait toujours autant la sauvagerie qui les avait distingués, tous les trois. Sans trop insister pour voir ses réactions, il laissa ses mains se balader doucement sur le corps d’Athénaïs. Sa peau était d’une douceur incroyable, telle qu’il s’en rappelait. Combien il avait envie d’elle, combien il avait envie de rattraper le temps perdu. Tant d’années loin d’elle ! Maintenant qu’il y pensait, il trouvait cela insupportable, comment avait-il fait pour vivre avec ça aussi longtemps ? La dernière phrase qu’elle prononça lui rajouta du baume au coeur et le rassura encore plus. Il ne demandait rien de plus que ne jamais la quitter. Allant déposer un baiser au coin de ses lèvres, il acquiesça doucement de la tête, les yeux pétillants de plaisir, sa bouche dévoilant un sourire ravi. L’excitation avait fait sortir ses crocs.

-C’est tout ce que j’ai toujours voulu ! Godric n’est plus là, rien ne peut nous empêcher d’être ensembles, désormais. Dit-il en laissant un rire empli de joie résonner un instant au-dessus du lac. Ensembles, pour toujours. Rajouta doucement le vampire, une fois calmé.

Il n’avait que deux envies pour fêter leurs retrouvailles : Sexe et sang. Après tout, il avait vécu de ça pendant longtemps, et maintenant qu’elle était de nouveau là, il craignait que ce ne soit plus dans ses options, à elle. Malgré tout, il aurait grandement aimé que la suite lui donne tort. Doucement, il se permit d'ajouter, pour tâter le terrain.

-Tu protèges les...humains, maintenant ? avait-il lâché, hésitant. Il avait failli dire "gibier" au lieu d'humain, mais il s'était retenu, pour voir la réaction de sa génitrice.
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Athénaïs D'Isanto
Athénaïs D'Isanto

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MessageSujet: Re: Baignade nocturne [Adonis] FINISH Baignade nocturne [Adonis] FINISH EmptyMar 14 Aoû - 14:27

Godric … C’était à cause de son créateur qu’Athénaïs avait du abandonner ceux qu’elle aimait. Trop effrayée à l’idée de devoir affronter son jugement et celui de son frère face à ce qu’elle avait fait, la belle blonde s’était terrée dans le silence et n’avait jamais avoué l’existence de son infant à celui qui lui avait offert l’immortalité. Pourtant aujourd’hui tout semblait différent. Athénaïs avait murie pour sûr, la sagesse avait remplacé son insouciance et elle se sentait prête à assumer ses erreurs de jeunesse. D’ailleurs à présent, elle ne voyait plus vraiment cela comme une erreur. Adonis était tellement plus que ça. Quant à Aleksandr, il aura au moins eu le mérite de montrer à Athénaïs le chemin à ne pas suivre. Sans cela, elle l’aurait surement découvert par elle-même tôt ou tard, et cela aurait fait plus de dégâts de par son âge avancé … Mais comment en vouloir à Godric ? Il était son père, et tout comme elle l’avait fait avec Adonis, il se préoccupait seulement de sa sécurité.

Suite à la question teintée d’inquiétude de sa mère, le vampire resta dans l’incompréhension. Adonis avait été élevé par Aleksandr, pensant que son éducation était la meilleure, et ainsi il ne semblait être en état de comprendre ce qui la préoccupait. Pire encore, Adonis pensait que l’enseignement que lui avait donné Athénaïs était le bon, alors que c’était tout le contraire. Il l’avait connu à la période la plus sombre de sa vie, et en avait fait les frais. A nouveau la culpabilité rongea la belle blonde de l’intérieur et fut soudain prise de vertige. Les bras noués autour du cou de sa progéniture, les larmes coulèrent à nouveau le long de ses joues de porcelaine.

- Mon enseignement n’était pas le bon mon enfant, tout comme celui d’Aleksandr … Tu n’as connu que celui-ci, mais mon créateur m’en a inculqué un tout autre.

Elle se tut un instant avant d’assimiler entièrement les mots qu’il venait de prononcer, puis reprit la parole avec curiosité :

- « Etait » ? Que lui est-il arrivé ?

Athénaïs ne pouvait se l’admettre, mais Aleksandr restait l’homme qui lui avait fait retrouver cette passion, cet amour si intense qu’elle n’avait connu qu’une seule fois de son humain. Il était le premier et le seul a avoir su lui faire oublier son défunt mari. Aleksandr était un Apollon, elle l’avait aimé et admiré plus que tout. Ils avaient été aussi liés que puissent l’être deux êtres du sexe opposé, et à l’époque, Athénaïs espérait de tout cœur que cet idylle durerait une éternité. Mais les choses changent, les gens évoluent, les mentalités aussi … La vampire n’était plus la femme de ces années-là. A présent c’était la sagesse qui guidait ses actes, non plus son insouciance et sa soif de sang d’antan.

Le corps de son infant frissonnait sous le touché de ses fines mains. Elle avait envie de lui et savait à quel point ce désir était réciproque. Son regard ne pouvait se détacher du sien, comme hypnotisée par la beauté du visage d’Adonis, Athénaïs aurait pu passer des heures à le contempler, sans ne rien dire. Les paroles du vampire étaient teintées d’une joie immense, et de beaucoup d’espoir également. Quel traumatisme cela avait du être de devoir laisser partir sa mère et de rester impuissant face à celui qui la lui a arrachée. Plus que jamais, Athénaïs s’en rendait compte à présent.


- Je ne vis plus aux côtés de Godric, et même si c’était encore le cas, je n’agirais plus comme une lâche. Tu es ma progéniture et si tu le souhaites je le ferai savoir à mon très cher frère, et à mon père également, pour te prouver combien je t’aime.

Sa voix était calme et posée. Agée de presque 1000 ans, Athénaïs était devenue une vampire digne de respect et savait que les hommes de sa vie sauraient accepter cette nouvelle avec diplomatie.

- Pour toujours. Chuchota-t-elle au creux de son oreille.

Doucement, elle fit glisser sa main le long de son corps de marbre et alla empoigner sa virilité avec toute l’intensité qu’elle pouvait lui offrir. Tout en le caressant, elle parsema son visage de doux baisers avant d’effleurer de sa langue les crocs aiguisés de son aimé. A son tour, l’excitation lui fit sortir les crocs et du sang se mit à couler de la lèvre inférieure d’Adonis.


- L'humanité est précieuse, mon fils, tu sembles avoir oublié que tu en as eu une, toi aussi. Lui dit-elle avec douceur. Un jour peut-être tu te repentiras, comme je l’ai fais. Je ne suis plus celle que tu as connue, Adonis. Et si tu veux vivre avec moi, tu devras te plier à certaines règles … Je suis shérif, j’ai des responsabilités, il faut que tu comprennes cela.
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Adonis J. Redwood
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MessageSujet: Re: Baignade nocturne [Adonis] FINISH Baignade nocturne [Adonis] FINISH EmptyMar 14 Aoû - 23:10

Réticent à croire quelque chose de la sorte, il dut malgré tout se forcer à admettre qu’il avait eu raison. Athénaïs n’était plus la même, elle reniait l’éducation qu’elle même lui avait apporté, la seule qu’il avait connu. Si n’importe qui d’autre avait osé dénigrer ainsi la voie qu’il s’était toujours évertué (sans trop de mal, avouons-le) à suivre, il lui aurait sans doute arraché la tête pour la faire manger à des chiens. Mais elle...comment ne serait-ce que penser à lui en vouloir ? Après tout, elle ne faisait rien d’autre que de dire du mal d’elle-même, d’une certaine façon...Non, la personne à qui il devait vraiment en vouloir, c’était celui qui lui avait fait perdre sa voie. Godric. Et puis, l’autre blondin avait certainement dû y participer, lui aussi. Il n’avait jamais pu apprendre le nom de ce dernier, en revanche, dans le monde nocturne, Godric était une sommité. Un des vampires les plus anciens, les plus puissants, les plus majestueux...Mais il était devenu mou, au dire de bien des siens, l’ombre triste de son passé. Éliminer cette pauvre âme, quoiqu’en dirait la version “officielle” qui serait rendue publique, serait vu par la plupart de ceux ayant conservés leur vraie nature comme un mal à accomplir. Comment pouvait-on vivre ainsi, en prenant les humains en pitié, en les prenant pour des égaux ?! Dans son district, Adonis faisait au mieux pour apprendre à ses vampires à camoufler leurs meurtres du mieux possible, et après tout, ils s’en tiraient bien : Lafayette était l’un des quartiers où les crimes de vampires étaient les moins nombreux...si l’on en croyait la presse, en tout cas, derrière la façade de calmeté se cachait une version bien plus sombre. Ceux qui se faisaient prendre, le shérif se faisait une joie d’en faire des exemples, et pour ça, il était devenu assez imaginatif. L’un de ceux qu’il avait bien aimé était une Vierge de Fer repensée, tout en argent. Cette création n’était connue que de lui et entreposée dans ses locaux “de fonction”, il n’était pas question que des humains tenant les vampires en grippe se servent de son idée à lui pour torturer les siens. Aux côtés de cet instrument de torture, il en avait plein d’autres. Normalement là pour rendre la justice envers les vampires trop voyants, ils avaient plus servi à d’autres fins. En tout, il n’avait dû exécuter que trois sentences envers des vampires ayant commis des méfaits, et ils étaient tous les trois dangereux.

Pour lui, surtout. Pour les humains, il s’en fichait pas mal. Sa position lui permettait de sévir presque impunément, d’avoir des sujets à disponibilité en fonction du besoin, de faire régner sa loi et ses idées. Malgré tout, face à un Roi ou à un Chancelier (n’imaginons même pas se comparer au Gardien ! ), son pouvoir restait aussi faible que celui d’une fourmi face à un dinosaure. Mais, si l’on en croyait les livres, combien de ces antiques reptiles s’étaient fait abattre par ces petites créatures, par de fourbes tactiques ? Adonis prendrait son temps, mais il se ferait un chemin dans la hiérarchie. Un instant perdu dans ses pensées, il revint à lui en sentant les larmes de sa mère couler sur lui. En comprenant cet état de fait, il eut une pincée au cœur, de nouveau. La faire pleurer était impardonnable, à ses yeux. Cette tristesse le révulsait, lui faisait honte. Il s’en voulait d’ainsi faire souffrir celle qui lui avait offert l’élévation. Mais il ne pouvait cracher sur ses principes...surtout qu’il les tenait d’elle. Jamais il n’aurait pensé être ainsi pris entre deux feux lors de ses retrouvailles. Il se rappelait d’elle, tellement majestueuse, la bouche et le corps pleins de sang, la peau écarlate...En l’entendant parler demander plus de renseignement sur Aleksandr, avec ce ton inquiet, il hésita entre la jubilation et l’agacement. Pourquoi fallait-il qu’elle en demande plus ? Elle ne devrait plus rien en avoir à faire ! En revanche, il caressait, en repensant à lui, la douce idée de voir sa tête au bout d’une pique. C’était une image on ne pouvait plus réjouissante.

-Oh, il est toujours en vie. S’entend-il répondre sur un ton neutre. Je l’ai quitté il n’y a pas si longtemps, après un désaccord...Et une tentative de meurtre ratée. Rajouta-t-il, avec un demi-sourire en repensant à combien il le pieu s’était retrouvé près du cœur de cet homme qu’il haïssait tant.

Comme pour s’excuser, il se permit de préciser la raison de la dispute : L’étrange comportement d’Aleksandr ainsi que son manque de respect pour Athénaïs, ce soir-là. Il se colla un peu plus contre elle, sentant ses seins contre son visage, il se fichait désormais pas mal de sa faiblesse d’antan. Tant d’années de sevrage n’avaient fait que décupler son amour et l'idolâtrie qu’il vouait à sa créatrice, et pour lui, c’était bien loin d’être un problème, tant cela lui procurait de la joie de la revoir. Elle était tout son monde et la retrouvait rajoutait des épices depuis longtemps oubliés à sa vie de décadence. Lui-même était maintenant Père d’une jeune vampire...Il ne savait pas réellement si il devait lui annoncer ou non, pas maintenant, pas après ce qu’elle lui avait dit sur son éducation. Alissya serait éduquée selon la plus pure façon des maitres de la nuit, c’était une règle à laquelle il se refusait de déroger. Il savait pertinemment qu’Athénaïs ne se permettrait pas de les séparer, elle regrettait elle-même de n’avoir pu empêcher Godric de les éloigner, eux deux, et Adonis ne serait jamais d’accord pour abandonner la jeune femme. C’était quelque chose qu’il se refusait à faire, il était bien placé pour savoir la blessure que cela pouvait infliger.

En entendant ce qu’elle venait de lui promettre, il se trouva enchanté. Cependant, il était en même temps perplexe. Est-ce que révéler ses liens réels avec eux était vraiment une bonne idée ? Il avait vieilli, c’était un fait, mais eux également, il serait toujours aussi impuissant. Observant sa mère, il en tira une conclusion très simple, mais on ne peut plus efficace : Personne ne les séparerait désormais et se rapprocher de Godric et du blondin, gagner leur confiance, apprendre auprès d’eux, serait enrichissant..C’était également le moyen le plus confortable pour les observer et attendre le moment propice pour leur coller un bon pieu dans la poitrine, à ceux-là. Adonis n’oubliait et ne pardonnait jamais. Pas depuis qu’il s’était vu doté de l’immortalité.

Il se retint un instant de parler, quand il l’entendit ajouter “pour toujours”. Un doux pic lui caressa l’échine à ces mots

-Je me ferais un plaisir de rencontrer cette famille, mettre nos différents de côté. Si tu restes à mes côtés, quelle importance ? susurra-t-il, tendre. Ça c’est passé il y a tellement longtemps, après tout...dit-il au final, dévoilant un sourire affectueux à la femme sublime qui se tenait contre lui.

Quand elle commença ses caresses, il se sentit plus affamé d’elle que pour n’importe qui, son esprit fit défiler chaque image passée, présente et à venir qu’il avait d’elle et de toutes les autres qu’il avait eu contre lui. Malgré le temps qui avait coulé sous les ponts, son image brillait de sa supériorité dans sa tête. Il s’imaginait mille scénarios, tous plus excitants les uns que les autres avec cette créatrice qu’il avait enfin retrouvé. En l’entendant parler, il secoua la tête, la laissant finir avant de s’exprimer à son tour, restant aussi naturel qu’à l’accoutumée malgré la situation et l’excitation qui l’incendiaient.

-Je n’ai jamais connu cette...situation. Précisa le vampire. “Faiblesse”, il avait voulu dire faiblesse, mais situation sonnait surement plus doux aux oreilles de sa créatrice. Je suis Shérif également, Mère. Il gouta le sang sur sa lèvre et dut se mordre lui même la lèvre, ne laissant rien paraitre. Malgré tout...Je règne déjà sur ma zone depuis la Nouvelle-Orléans. Les distances se font rapidement, après tout, dans la nuit. Dit-il pour préciser qu’il ne souhaitait rien de plus que ce qu’elle proposait, ne jamais la quitter. C’était donner son assentiment sur le respect de ses règles : Même si elle n’avait plus l’ascendant sur le lui depuis que les liens s’étaient rompus, il y a bien longtemps, il ne discuterait jamais un de ses ordres.

Puis, quelque chose se laissa aller. Comme un fauve excité par le sang et la sensualité qui lui était offerte gorge, ses caresses le rendant fou, il porta une main à ses seins qu’il pétrit avec une douce fureur et planta ses crocs dans son cou, lui retenant d’une main la tête, les doigts glissés dans sa chevelure, il la goûtait finement, avec délectation et envie, malgré une certaine bestialité. Cette sensation le propulsait plus que n’importe quelle autre, il était transporté par le ravivement de ses anciens souvenirs et nouveau qui se créait déjà. Las de l’eau, il se déplaça avec sa vitesse vampirique pour l’allonger dans l’herbe un peu plus loin. Là, il se trouvait pris dans un baiser tendre avec cette femme qui l’embrasait, la main toujours positionnée sur sa poitrine, il ne s’arrêta que brièvement.

-Le temps est tellement subjectif...d’une lenteur et d’un ennui extrême, loin de toi. Laissa-t-il tomber comme un soupir ténébreux.
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Athénaïs D'Isanto
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MessageSujet: Re: Baignade nocturne [Adonis] FINISH Baignade nocturne [Adonis] FINISH EmptyVen 17 Aoû - 17:15

Inconsciemment, Athénaïs lâcha un soupir de soulagement lorsque son fils lui assura qu’Aleksandr était toujours en vie. Qu’elle s’en voulait de l’aimer autant, après toutes ces années, elle ne parvenait à se défaire de l’emprise qu’il avait eue sur elle. Manque de respect à son égard ? Elle ne pouvait se résigner à le croire, elle aurait voulu contredire son fils, lui assurer qu’Aleksandr l’aimait autant qu’elle l’aimait, mais elle se tut. La belle blonde garda le silence, pensive, et profita de cet instant exquis dans les bras de son infant. Elle écouta ses paroles concernant Godric et Eric, et se perdit un instant dans ses pensées. Tout avait tellement changé depuis l’époque où eux trois ne se quittaient jamais. Chacun avait pris un chemin différent et même si l’amour qui les unissait restait le même, une certaine distance c’était installé entre eux. Athénaïs se demandait s’ils se rappelleraient du visage d’Adonis, Aleksandr était celui qui avait attiré toute leur attention, elle doutait qu’ils aient réellement prêté intérêt à ce jeune vampire…

- Tu as raison Adonis, la rancœur et la vengeance n’ont jamais fais grandir un homme. Lui répondit-elle en lui rendant son sourire.

Seconde après seconde, la vampire se rendait compte à quel point son fils était resté le même. Ou du moins, combien elle avait changé … Adonis ne pouvait pas la duper, elle ressentait chacune de ses émotions, chacune de ses contractions. Et à l’évocation de l’humanité, elle avait ressenti ses muscles se contracter. Son infant était tout dans la retenue, il semblait choisir avec précaution chacun de ses mots pour éviter de froisser sa mère. Lui aussi semblait très bien avoir remarqué que les choses n’étaient plus les mêmes, pourtant il avait l’intelligence de ne pas la contredire, du moins pas pour l’instant. Tout deux voulaient profiter de cet instant au maximum, sans se soucier de leur différentes manières d’appréhender le monde qui les entourait. Adonis lui apprit qu’il était également shérif, et un profond sentiment de fierté, mêlé à une certaine inquiétude, envahit la belle blonde. Si seulement elle s’en était doutée ! Tout lui semblait si étrange, elle avait du mal à tout assimiler. Pour elle, il restait le jeune vampire sans expérience, inconscient et irresponsable qu’elle avait laissé. Mais elle devait se mettre à l’évidence, s’il avait été nommé shérif, c’était bien qu’il n’était plus cet homme-là.

Tout en caressant la partie du corps la plus sensible de sa progéniture, Athénaïs sentait son excitation aller crescendo. Lentement, elle embrassa le cou d’Adonis avant de prendre à son tour la parole.


- Tu fais ma fierté. Soupira-t-elle au creux de son oreille.

Elle voulait qu’il sache combien elle l’aimait, elle aurait pu le crier sur les toits car à présent elle assumait son passé. Elle s’était repentit et ses erreurs d’antan n’avaient plus vraiment d’importance. Seuls ses actes d’aujourd’hui et de demain compteraient. Seul Adonis compterait.

Les choses s’accélèrent et le vampire prit le contrôle de la situation. Il laissa enfin aller toute la tension sexuelle qu’il avait réprimée et exprima tout le manque que l’absence de sa créatrice lui avait causé. Ses crocs se plantèrent alors dans la chaire froide de la blonde, avec violence et douceur à la fois, il but son sang avec un plaisir non caché. Gémissant de plaisir, Athénaïs resserra l’étreinte de son infant sur elle et s’abandonna complètement à lui. Eclairée par la lune, l’eau du lac se macula d’un rouge intense, entourant les deux créatures dans des formes psychédéliques. Avant qu’elle n’ait le temps de s’en rendre compte, il l’avait transporté hors de l’eau et elle était à présent allongée sur l’herbe fraîche et humide. Puis, ce fut un langoureux baiser, de ceux dont vous esperez que la fin n’arrivera jamais. Qu’elle l’aimait, oh oui qu’elle l’aimait … Athénaïs avait rendu la liberté de son infant il y avait des siècles de cela, pourtant c’était comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Elle ne s’attendait pas à cela, elle qui aimait tout contrôler, tout prévoir, elle se trouvait bien dépourvue devant ce chamboulant si inquiétant, mais si délicieux à la fois …

Il prononça d’autres mots, d’une douceur extrême, elle le désirait plus que tout. Elle balaya d’un revers de manche tous ces sentiments de culpabilité qui l’envahissaient depuis leurs retrouvailles. Oui elle l’avait abandonné, oui elle avait été lâche … Mais elle saurait se faire pardonner, et Adonis saurait accepter les erreurs de sa créatrice. A présent, tout deux devaient aller de l’avant, ne plus regarder en arrière, et construire leur infini futur, ensemble. Sans lui répondre, elle prit à son tour le contrôle et le fit basculer dos contre terre. Chevauchant l’être aimé avec grâce, ses hanches se mirent à danser lentement contre le bassin de son infant. Quelques secondes plus tard, c’est dans un grognement presque animal que les deux vampires s’unirent, en parfaite symbiose, comme ils avaient tant aimé le faire auparavant. Toutes ces sensations si uniques, enfin retrouvées … Les yeux fermés, Athénaïs ondulait gracieusement contre Adonis, tandis qu’elle portait ses mains sur ses courbes folles. Elle se pencha au plus près de lui, et à son tour, le mordit au niveau de la carotide. Le plaisir était intense, l’excitation à son comble. Il était sa perfection, son regard plongé dans le sien, nul mot n’aurait été assez fort pour lui décrire tout ce qu’elle ressentait.


- Tu portes l’odeur de nombreuses humaines sur toi … Dit-elle soudainement.

Elle était partagée entre l’inquiétude qu’il ait tué sur ces terres, qu’il ait torturé de sang-froid comme elle-même le faisait il y avait de cela des centaines d’années, et la jalousie, pure et dure. Etait-ce vraiment le moment d’aborder le sujet des meurtres ? Adonis, si fraîchement séparé de son cruel mentor Aleksandr, était-il seulement en état de comprendre ce qu’Athénaïs lui dirait ? Non, ceci devra faire le sujet d’une réelle discussion, dans un moment plus sérieux que celui-ci. Elle savait qu’elle ne pourrait le changer, mais espérait au fond d’elle qu’elle pourrait lui inculquer un peu de ce que Godric lui avait transmis … Alors, elle se contenta de sourire de ses dents maculées de rouge sang et de reprendre de plus belle cette danse endiablée.


- Je les jalouse. Finit-elle par lâchée en fronçant les sourcils pour feindre la colère, telle une enfant à qui l’ont vient de voler sa peluche.
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Adonis J. Redwood
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MessageSujet: Re: Baignade nocturne [Adonis] FINISH Baignade nocturne [Adonis] FINISH EmptyVen 24 Aoû - 9:33

Tout dans la contenance. En entendant son soupir de satisfaction, il s’imagina milles et une façons qu’il aurait eu pour trancher la tête ou transpercer le cœur d’Aleksandr. Douces, douces pensées. Sur son visage ne s’affichait qu’un sourire affectueux, le fait qu’il transformait sa haine en images d’assassinats rassurants sur comment il aurait pu (et pourrait encore) éliminer ce bâtard de vieux vampire. C’est sur cela qu’il entendit Athénaïs lui dire qu’il avait raison au sujet de la vengeance. Oh ! Rancœur, vengeance..Adonis était façonné selon ces adjectifs, parmi d’autres tout aussi réjouissants. Mais c’était sa mère, il ne pouvait tout de même pas la décevoir ? En 600 et quelques années, on apprend à masquer presque tout ce que le visage trahit...Le sourire cajoleur donc. Il n’avait pas réellement à le contrefaire, il était réellement heureux qu’elle soit là, heureux de leurs retrouvailles, leur étreinte...Sentir son corps, sa respiration et son regard était pour lui une divination qu’il avait attendu des siècles durant.

-Tu as raison. Tu t’es bien assagi avec le temps, tu es nettement plus remarquable qu’Aleksandr ne l’a jamais été...Lui dit-il en la dévorant des yeux.

Jamais il n’aurait voulu la contrarier. Il y aurait tant de moments pour lui parler des massacres, d’abattages humains, des rêves d’esclavagisme et tout ce qui s’ensuit ! Tant de moments pour lui faire comprendre...comprendre leur réel but sur cette Terre. Il n’était pas un fou au point de croire au mythe des Faés (marcher en plein soleil était clairement un rêve vendu aux jeunes vampires pour leur donner des rêves de conquêtes, rien de plus qu’un conte d’enfant), mais il était clairement pour la Bible des vampires. Contrairement à ses descendants, cette Bible là expliquait bien plus de choses, elle éclairait avec un message bien plus cohérent, et qui faisait tomber tout le voile. Pourquoi les deux autres Bibles auraient-elles gardé le silence sur les créatures de la nuit, si ce n’est par peur que leur Livre saint dépasse celui des hommes ? Ils avaient travesti la vérité là où les vampires réclamait de rétablir l’ordre “juste” des choses. Il priait Lilith et son Père dès qu’il le pouvait, lui qui était amateur de littérature, le livre dans lesquels il avait découvert la voix de ces divinités était tout simplement fabuleux. Il rêvait de voir le sang de sa Déesse...Son adoration n’avait rendu l’amour qu’il avait pour sa créatrice que plus puissant, quand il eut compris combien il l’avait béni, combien elle lui avait permis de découvrir la vie qu’on devait vraiment la vivre.

Il remarqua sa réaction quand il mentionna sa promotion au roi de Shérif. Il aurait voulu préféra annoncer “Roi” ou “Chancelier”...Voire “Gardien” ! Mais il n’avait pas vécu assez de vie pour en arriver là...Pour être shérif, il s’était bien débrouillé, mais il ne s’arrêterait certainement pas là. Ayant toujours été habitué à exercer sa supériorité sur les humains, il en était venu à apprécier le pouvoir, à le savourer. Mais maintenant...Son monde ne tournait qu’autour de la femme qu’il allait se faire un plaisir de contenter. La laissant faire comme il lui plaisait, voulant juste que ce moment soit à la hauteur de leur première rencontre depuis trop longtemps, il poussa un grognement quand Athénaïs les fit n’être plus qu’un. La morsure qui avait accompagné la pénétration l’avait propulsé direct dans l’Eden, il se laissait aller à elle, bougeant son bassin en rythme avec le sien, ses mains se baladant sur son corps divin. Mais il fallait qu’elle parle des humaines...C’était couru d’avance, qu’elle allait aborder le sujet à un moment ou à un autre, mais pas maintenant, pour l’amour du ciel pas maintenant ! Avec n’importe qui, ça aurait été la dure rencontre du visage contre une surface solide jusqu’à ce que les os brisent. Avec elle, cependant, il n’avait aucune envie de violence, tout au plus il ressentait de l’agacement de devoir en venir à ce genre de sujet. A l’extérieur, cependant, il n’avait pas du mal à cacher ces sentiments, pris par la chaleur de l’union, enivré par la fièvre charnelle.

-Je suis un amateur de bons sangs...Je ne peux vivre avec ce maudit “True Blood”. Lui glissa-t-il avec un sourire, l’attrapant à l’arrière de la tête, l’approchant de lui pour lui glisser un baiser sur les lèvres après avoir redressé lui-même son buste. Mais j’ai appris à contrôler ma soif, depuis toutes ses années...Sauf pour toi. Ajouta le vampire, souriant de plaisir.

Puis, elle lui annonça qu’elle jalousait ses proies. Hum...Comme c’était pratique ! Lui qui était toujours resté dans l’ombre d’Aleksandr sans piper mot (enfin, pas directement sujet à sa jalousie à lui, en tout cas), il devait maintenant affronter les humeurs d’une mère. L’embrassant dans le cou, il remonta en faisant glisser ses dents sur sa peau jusqu’à ce qu’il atteigne l’oreille.

-Elles ne sont qu’amusement, je n’ai d’amour que pour toi, et c’est quelque chose de bien plus rare... Susurra-t-il, avant de la renverser à nouveau.

Elle était de retour dos au sol et Adonis était resté lié à elle.

-...Et de plus fort.


bougeant selon un rythme quasi-identique, il passait doucement les mains sur ses cuisses, les remontant tout en les caressant, lui permettant un peu plus de mouvement. Allant chercher de nouveau ses lèvres, il lui donna un baiser brulant, avant d’aller la mordre au niveau de la poitrine. Elle n’avait rien à voir avec toutes les autres. C’était une impression extraordinaire que d’être de nouveau relié avec elle. Pendant l’acte, leur lien était comme réparé. Il retrouvait quelque chose de puissant, quelque chose qui reflétait sa nostalgie pour son jeune temps. Certes il était moins fort, moins instruit, moins puissant à l’époque, mais c’est tellement réconfortant et confortable, d’être avec sa génitrice ! Ce serait comme tenter d’expliquer le lien que l’on a avec soi-même. Quelque chose d’immatériel, invisible, mais qu’il avait pu apprécier à sa juste valeur, comme le poisson se sentira plus à l’aise dans l’océan qu’en bocal, le lien progéniture/créateur laissait flotter une sensation de plénitude totale. Il avait été déchiré lorsque que ce lien s’était rompu comme un vulgaire voile de tissu.

-Je ne perçois plus du tout Aleksandr sur toi...Après tout ce temps, quoi de plus normal, après tout. Mais c’est une gêne dont je me passe bien, je pourrais m’enivrer de ton parfum.
Lui dit-il, alors qu’il sentait le plaisir se faire de plus en plus significatif.


Dernière édition par Adonis J. Redwood le Sam 13 Oct - 10:53, édité 1 fois
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Athénaïs D'Isanto
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MessageSujet: Re: Baignade nocturne [Adonis] FINISH Baignade nocturne [Adonis] FINISH EmptyMar 18 Sep - 18:41

« Tu t’es bien assagi avec le temps » Lui dit-il. Ô combien il avait raison … Mais n’était-ce pas l’évolution logique que devrait connaître tout vieux vampire ? On se lasse de tout, n’est-ce pas ? Athénaïs avait su profiter des avantages de sa condition d’immortelle, de la force et de l’invulnérabilité qu’ils lui avaient été offerts. Oh oui, elle avait tué de sang froid, torturé à tour de bras et elle avait fait l’amour, sans limite. Mais ce temps-là était bien révolu, d’ailleurs même Adonis s’en était rendu compte, alors même qu’il venait de la retrouver après des années de séparation. Alors vous vous demandez sans doute pourquoi ? Et bien, Godric fut une des raisons principales, voir même LA raison principale. Lorsqu’on a un créateur âgé de plus de 2000 ans, il faut s’attendre à une certaine exigence pour ce qui est de l’éducation … Et Athénaïs en a rapidement fait les frais en devant se séparer de son cher et tendre voyou. Le regard plongé dans celui de sa progéniture, la belle blonde ne savait pas vraiment si cette réflexion sonnait commeun reproche, ou une simple constatation…

Adonis était le reflet de ce qu’elle avait été, il lui renvoyait l’image d’elle-même, mais de la période de sa vie dont elle n’éprouvait aucune fierté. Il était son côté obscur, celui qui serait capable de l’éloigner du chemin que lui avait montré Godric, et qu’elle n’avait cessé de suivre depuis. Pourtant, la vampire était heureuse. Elle vivait une vie qui lui procurait beaucoup de plaisir, et malgré son âge très avancé, il était rare qu’Athénaïs s’ennuie, surtout avec ses fonctions de shérif. Oui, mais si Adonis détenait la clef d’un bonheur tout autre ? Serait-elle prête à prendre sa main et à le suivre ? En regardant son fils comme elle le faisait à ce moment-même, elle avait bien du mal à dissocier son cœur de sa raison …

Tandis que leur corps s’échauffait toujours plus dans un rythme inhumain, Adonis embrassait avec douceur et intensité les lèvres pulpeuses de sa créatrice. A l’évocation de son goût prononcé pour les sangs de bon cru, Athénaïs laissa échapper un petit rire.

- Ca, c’est de famille … Dit-elle en souriant.

Comment pouvait-elle lui en vouloir d’aimer ce qu’il y a de meilleur ? Après tout, de nos jours, il existait même des donneurs volontaires, et une étude avait montré que les donneurs vivant dans les pays chauds avaient un sang beaucoup plus apprécié par la communauté vampirique…

La jalousie d’Athénaïs n’avait d’égal que sa beauté … La pensée même que son fils puisse se délecter d’autre sangs que le sien la rendait folle. Elle savait ce sentiment complètement irraisonné, mais ne pouvait pour autant le taire. C’était ainsi tout naturellement qu’elle l’avait avoué à sa progéniture, qui semblait bien étonner par cette révélation. Sans doute n’avait-il jamais pensé que sa propre créatrice puisse douter de l’amour inconditionnel qu’il lui portait. Toujours est-il qu’il lui répondit, à son tour, avec un naturel qui laissait penser que son cœur était entièrement réservé à Athénaïs. Satisfaite de sa réponse, la vampire se laisse faire et se retrouva une nouvelle fois sur le dos. Ce n’était pas pour lui déplaire, car aussitôt avait-il prit le dessus que ces baisers s’accélèrent et s’intensifièrent. Mordue au niveau de la poitrine, elle émit un gémissement de plaisir non contenu, décidée à s’offrir entièrement à celui qu’elle avait crée.

Tandis que le sang le long de leur corps nus, Adonis évoqua Aleksandr, sans qu’Athénaïs ne daigne réagir au son de ce prénom qui lui évoquait tant de choses pourtant. Cette nuit, elle en profiter entièrement, rien qu’Adonis et elle, sans que ses démons du passé ne viennent interférer dans cette plénitude qui régnait autour du lac. Elle avait toujours plus ou moins ressentis la concurrence qui existait entre son amour d’époque et son infant. Au début impuissante face à cela, elle s’était surprise à éprouver un certain plaisir à ce que les deux hommes de sa vie cherchent jours après jours à la conquérir un peu plus que l’autre ne le faisait. Oui, elle avait trouvé ça amusant même. Mais aujourd’hui, assagie, Athénaïs sait que sa famille passera toujours avant l’amour. Adonis méritait toutes ses attentions, toutes ses caresses, et tous ses baisers. Elle en était convaincue.

- Mio caro* … Commença-t-elle dans sa langue natale. Tu fais partie de moi. Nul amant ne t’égalera jamais.

Les gémissements de la vampire se firent plus forts. Les bras entourant fermement le torse de son infant, elle avait planté ses ongles dans la chair d’Adonis tant le plaisir s’accentuait. Quelques secondes plus tard, c’est dans un cri inhumain que les deux immortels atteignirent la jouissance suprême. Athénaïs ignorait bien combien de temps leurs ébats avaient pu durer, mais elle était sûre d’une chose : Elle n’avait pas pris son pied comme cela depuis des décennies …

Le visage détendu et le sourire aux lèvres, la blonde plantureuse porta ses mains au visage d’Adonis et le contempla encore et encore, comme si leur temps ensemble était compté. Mais soudainement, Athénaïs reprit ses esprits et se leva à la recherche de sa robe.

- N’avons-nous pas nos devoirs de shérifs qui nous attendent ? S’inquiéta-t-elle.

Allez la traiter de rabat-joie, vous n’auriez pas complètement tort … Ou plutôt pourrait-on dire qu’Athénaïs n’était pas du genre à prendre ses responsabilités à la légère. Adonis serait bien capable de lui faire perdre de la tête, mais elle se refusait à se laisser aller au péril des autres … Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour repérer le tissu blanc de sa robe, et elle entreprit alors de l’enfiler, glissant non sans quelques difficultés ses formes généreuses à l’intérieur.

- Adonis, mon fils. L’interpella-t-elle avec douceur. Veux-tu bien m’aider à la fermer ?

Elle avait ramené ses longs cheveux blonds en cascade par-dessus son épaule, dégageant ainsi son dos et facilitant le reboutonnage de la robe.

- Nous avons l’éternité devant nous pour rattraper le temps perdu … Lui dit-elle d’une voix qui se voulait rassurante. Tu n’es plus le jeune vampire inexpérimenté que j’ai laissé il y a bien longtemps. Et je veux apprendre à connaître celui que tu es devenu. Elle fit une pause et se laissa gracieusement tomber en arrière contre lui. Et t'apprivoiser, peut-être …




* "Mon chéri" en italien
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Adonis J. Redwood
Adonis J. Redwood

♣ Avatar : Christian Bale
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MessageSujet: Re: Baignade nocturne [Adonis] FINISH Baignade nocturne [Adonis] FINISH EmptyMar 23 Oct - 15:19

Son côté sage avait à la fois quelque chose d’impressionnant et de terrifiant...Allait-il devenir un jour comme ça lui aussi ? Grand Dieu, il espérait que non ! Bien qu’il pouvait sentir la puissance et le bagage des années sublimer sa créatrice, il sentait également en elle quelque chose de détruit, une part d’elle qu’il ne reverrait sans doute jamais...Comme il aurait aimé parcourir les rues pour se nourrir du sang des quelques citadins pas trop touchés par l’alcool ! Il aurait adoré discuter avec elle autour d’une fontaine humaine les arrosant de sang encore chaud ! Massacrer des familles, camoufler le méfait, mettre en scène pour troubler les esprits, l’attaque simultanée d’une cible qui n’a le temps de ressentir qu’une peur incompréhensible avant la mort, tout ça enjolivé par le sublime clair de lune...Il se contentait de la posséder en silence pour le moment, tirant mentalement un trait sur toutes ces perspectives joyeuses. Il devait malgré tout y avoir un moyen, il était impossible de changer aussi radicalement, peu importe le temps qui passe ! Au fond d’elle-même, il devait encore être possible de l'avilir, quelque chose devait surement pouvoir lui rappeler l’enivrement qu’ils avait ressenti, il y a si longtemps de ça ! La nostalgie ferait peut-être le reste...mais il devrait trouver quelque chose dont elle ne pourrait se détourner. Gagner sa confiance...Et elle pouvait avoir un moyen de retrouver Aleksandr pour y coller un pieu en plein cœur, une bonne fois pour toutes. Combien il avait pu s’entrainer au combat contre vampire, à la filature et combien avait-il travaillé ses réflexes pour ne laisser aucune place au hasard, si il arrivait à posséder l’effet de surprise de son côté, un entrainement mené lors des chasses organisées envers les vampires malfaisants et trop peu discrets de son district. Mais il ne pourrait jamais lui dire quelque chose comme ça, Aleksandr resterait toujours quelque chose dont il pensait qu’elle pourrait affecter sa mère.

Il fut rassuré de l’entendre dire qu’elle comprenait sa soif de sang. Il avait eu, l’espace d’un instant fou, la peur qu’elle pourrait être devenue l’une de ces vampires dénaturées qui ne jurent que par le sang artificiel...Combien il aurait été déçu, si il avait dû souffrir d’entendre des mots tels que “Le sang synthétique est tellement mieux, il permet de préserver les humains !” ou ce genre d’aberrations qui avaient souvent comme finalité une gorgée arrachée par un Adonis exaspéré. A elle, il n’aurait pas pu faire ça, évidemment. Pas seulement à cause de son âge, mais pour ce qu’elle représentait. Elle aurait très bien pu lui dire “Adonis, je suis engagée avec un humain, nous avons une belle maison et j’éduque ses trois enfants, je fabrique mon propre True Blood à partir d’oranges sanguines et je n’ai pas sorti les crocs depuis un millénaire”, il aurait toujours eu les mêmes étoiles dans les yeux en posant le regard sur elle, le même doux picotement au coeur en voyant ses cheveux bousculés par la brise.

-Je ne suis pas étonné que tu ais de bons goûts.
Dit-il simplement.

Laissant le silence s’installer, il se fichait bien qu’elle soit jalouse. Quand bien même il avait deux infants à son actif, elle ne pouvait lui reprocher d’avoir cherché ce genre de rapprochement. Elle était celle qui l’avait abandonné, après tout...Quelque part, il aimait la voir se laisser faire de la sorte. Le fait qu’il puisse lui faire faire ce qui lui passait par la tête ouvrait de nouvelles perspectives toutes plus intéressantes les unes que les autres, il risquait d’en passer, des journées blanches, à s’occuper de sa créatrice adorée. Mais d’un autre côté, ça lui semblait...étrange. Il ne se sentait pas mal d’avoir du contrôle, loin de là, il en était même plutôt friand, mais là, il se rappelait l’amour qu’il avait pu recevoir de sa mère, il se rappelait sa fermeté, son autorité. C’était quelque chose d’assez plaisant, après tout ! Mais leur lien n’était plus le même, et il faudrait qu’il s’habitue à ce changement. Ce n'était pas forcément désagréable, c’était juste...différent de ce qu’il avait pu se rappeler, mais était-ce si grave, finalement ?

Ses gémissements, ses ondulations, tous ses mouvements n’étaient que pur délice pour le vampire. Alors, à quoi bon s’inquiéter avec des détails ? A quoi bon se fausser la joie en pensant à des choses triviales ? Il se sentait bien, il se sentait plus déchainé que jamais. En l’entendant parler, faire son éloge, il ne put s’empêcher d’aller lui dévorer de nouveau les lèvres, sentant un long frisson lui parcourir le corps de la tête aux pieds. Les griffures le firent céder. Alors qu’il se laissait aller au plaisir, il planta ses crocs dans la gorge délicieuse de sa mère, cambrant son corps le temps qu’avait duré l’orgasme. Il la regarda ensuite, les yeux pleins d’étoiles et d’une innocence depuis longtemps perdue, comme c’était bon de la retrouver ! Puis, il tomba des nues. Comment pouvait-elle penser à leurs responsabilités de Shériff dans un tel moment ? C’était impensable...Surtout que, on avait beau dire, mais un royaume pouvait s’administrer seul, lorsque l’on plaçait les bons secrétaires. Tout cela avait peu d’importance...Pour cette fois, au moins, il lui donnerait ce qu’elle voulait, pour ne pas la frustrer le soir de cette rencontre. Après tout, quand on est immortel, on a bien le temps pour ce genre de réjouissance.

-Ma zone est bien calme, ces temps-ci, mais il est vrai que la paperasse s’amoncèle parfois...Le pouvoir a ses hauts et ses bas, j’imagine. Insinua le vampire, ayant vivement remis son pantalon, le haut de sa tenue étant perdu quelque part à l’endroit de leurs ébats.

Sans rien dire, il alla se placer derrière elle. Alors qu’il fermait la robe de sa créatrice, dans son dos, hors de son champ de vision, son visage se fendit d’un sourire mauvais. D’un côté à l’autre de son visage, il s’étirait, sombre et hilare, rêvant aux divers massacres et jouissances que lui procureraient cette relation à reformer. Il reprit rapidement un air on ne peut plus sérieux et tendre, la prenant par les hanches lorsqu’elle s’adossa contre son torse.

-L’immortalité offre ce genre d’avantages, c’est vrai. J’espère que tu ne seras pas déçue par celui que tu découvriras, mère. Dit-il, espérant réellement que ce ne serait pas le cas. Je suis heureux que tu sois de nouveau à mes côtés...Qu’aurais-je fait si il t’était arrivé quelque chose ?

Ses lèvres allèrent gâter sa nuque alors qu’il la serrait contre lui. Quelques nuages sombres cachèrent la lune, les plongeant dans une obscurité totale et rassurante. Bientôt, ils devraient partir chacun de leur côté, pour vaguer à leurs occupations respectives, mais pour le moment, il profitait de l’avoir ici, tout simplement. Comme c’était bon de se sentir à nouveau entier.
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