Discrète - Dangereuse - Alerte - Professionnelle - Impulsive - Calme - Manipulatrice - Joueuse - Dragueuse - Obéissante - Dévouée - Guerrière - Tenace - Déterminée - Intuitive - Intransigeante - Intelligente - Méfiante - Loyale - Ne veux pas renter chez elle

Par une journée plutôt venteuse, une femme mit au monde sa première fille, une naissance comme tant d'autres sur la planète Britlingua et pourtant peut-être pas. Du moins pour leur famille, la petite Batanya naquit. Elle fut la première enfant du couple mais pas la dernière. Deux ans après sa naissance, un petit garçon vient rejoindre la famille et par la même occasion la clôturer. Une enfance heureuse ? Autant que pouvait l’être une enfance, que dis-je, une jeunesse là-bas. Bien que très jeune, trop encore que pour apprendre et pourtant déjà là, ses parents notamment, la lançaient sur cette voie toute tracée, sur un devenir commun à tous: protéger, se battre pour leur planète ou pour quiconque quémandera leurs services. Ce fut d’ailleurs pour cette raison qu’elle vécut une bonne partie de ses sept premières années d’insouciance en compagnie uniquement de sa mère et de son frère, son père étant occupé de louer ses services. À l’âge de 7 ans, les choses sérieuses ont commencé. Fini, les sourires tout gentils, les jeux dénués de tout sous-entendu, les douces folies de la jeunesse, l’ivresse de l’insouciance, c’était à présent l’enfer qui lui ouvrait ses portes. Cela pouvait se comparer au milliardaire qui du jour au lendemain se retrouvait dans la peau du clochard n’ayant plus rien. Cela ne serait d’ailleurs pas si éloigné de la vérité. Tout le confort même précaire ou relatif qu’elle avait dans sa famille s’envolait quand on rejoignait cette école qui vous endoctrinait plus qu’autre chose. Le choc des premiers jours a d’ailleurs été assez brutal pour Batanya.

Encore fragile, si peu sur de ce qu’elle faisait, les premiers jours furent dominé par des sentiments telle la peur, la crainte, l’angoisse. Puis s’ajouta à cela le froid qui vous mordait la peau et les larmes d’épuisement qui se déversait sur ses joues par intermittences. Mais de telles conditions de faiblesse, ne restaient pas longtemps là-bas, l’entrainement aidant et surtout la volonté de vivre de survivre. Alors si au début, elle était un peu maladroit, peu rapide ou qu’elle se contentait d’encaisser les coups. Peu à peu, elle apprit à gagner en force, en souplesse, en agilité, en technique de tous genres. Son corps se faisait, elle redonnait les coups, plus violents que ceux reçus. Le corps évoluait, se sculptait en fonction de ce que vous faisiez. Si au début, elle était l’archétype d’une petite gamine, elle passa rapidement à une froide stratège prête à tout pour survivre, pour de la nourriture ou pour s’abriter du froid. Dans ces moments-là le mot amitié ne comptait pas. Finalement, la Britlingen de par les exercices s’endurcit, se forma une sorte de carapace émotionnelle également. La souffrance des muscles apprend à les délier et vous donnait plus de possibilités. Le martèlement moral marcha à la perfection après tout, ce n’était que la continuité de ce que ses parents lui disaient déjà. Bien qu'elle sache manier à la perfection un bon nombre d’armes, elle gardait une certaine préférence pour l’épée. Croissance voulait dire aussi adolescence. Batailleur, compétiteur tout le monde l’était mais elle devait aussi apprendre à garder son calme, se maitriser complètement et s’assagir un peu. C’était bien le dernier point qui fut le plus dur pour la brune.

Elle découvrit également d’autre moyen d’atteindre son but, que ce soit le jeu, la manipulation, la séduction. Tout était bon. Elle voulait juste être la meilleure, la plus efficace et même si ce n’était pas simple tous les jours, elle se relevait encaissait coup et blessures, suivait la compétition interne sans broncher. C’était un jeu cruel mais nécessaire. La Britlingen y passa quinze années de sa vie à ces diverses formations. Quinze ans où on apprenait tellement de choses. Puis un jour, quelqu’un l’a approchée, bien évidemment elle restait sur le qui vive, prête à attaquer parce qu’elle ne savait pas ce qu’on lui voulait. Cette personne lui ordonna de la suivre, elle s’exécuta. Une pièce étrange, un calme, un arsenal d’armes à portée de main. Puis ce fut à ce moment-là qu’on lui apprit qu’elle avait terminé sa formation avec succès et qu’elle était prête pour servir ce noble destin. Une certaine joie put se faire sentir, chose qu’elle se contenta de camoufler à la perfection, l’homme finit par lui tendre une épée, elle n’en fut même pas étonnée. Batanya l’avait prise en main, l’avait longuement regardée, elle avait essayé quelques coups, c’était juste la perfection à l'état pur. La suite restait plus difficile, on savait ce qui allait se passer et pourtant on ne devait rien faire contre, c’était la suite normale des choses. Le coup qu’il lui donna avec l’épée, elle n’essaya même pas de le parer bien qu’elle y serait arrivée sans trop de problèmes. La lame s’enfonça en elle puis il la retira. La vie qui s’échappait pendant un bref moment, fit remonter un elle une brève angoisse qu’elle contrôla du mieux qu’elle put. Elle ne dut pas le faire très longtemps car rapidement ce fut le néant. Puis après un temps indéterminé, elle rouvrit les yeux, la blessure s’était refermée mais à sa place y trônait une belle cicatrice. L’arme enfin à sa possession la nouvelle vie commençait.

Et croyez le ou non, la jeune femme était impatiente de pouvoir faire son premier travail. Celui-ci n’arriva pas immédiatement mais très vite, elle fut appelée à protéger la Reine de Lousianne ( en termes vampiriques bien sur ) Sophie-Ann Leclerc. Le tout coutait une belle fortune mais le marché conclut, elle se retrouva finalement sur terre. Faisant donc connaissance pour la première fois avec la personne à protéger et avec de la terre. La terre, c’était à mille lieues de l’endroit où elle avait toujours vécu, leurs méthodes n’étaient pas du tout les mêmes et elle eut un mal fou à s’habituer à se trouver dans cette dimension mais finalement, petit à petit, elle a appris à apprécier. Autant les personnes y vivant, la reine et les autre que la terre en elle-même à tel point qu’elle ne voudrait plus retourner chez elle aujourd’hui. Le fait qu’elle sache que la reine à tuer la petite amie de son humaine actuelle est un point fort pour elle qui ira dans son sens, mais pour le moment nul besoin. Méthodique, elle reste très efficace dans son domaine et ne laisse rien au hasard concernant la protection de Sophie-Ann, au contraire, elle redouble de prudence vu le contexte du moment.