Une soirée comme toutes les précédentes débutait dans le domaine royal. Batanya avait été appelée peu après le réveille de la reine. Bon en soi c’était également son réveille pour le coup parce qu’elle avait profité de ces quelques heures de relâche pour plonger dans un sommeil réparateur, il le fallait à tout le monde peu importait qui on était. Rapidement, la brune avait enfilé ces affaires classiques de cuir noir, évitant comme toujours de s’orner de son casque, avait avalé à la va vite quelque chose qu’elle trouvait comestible, ou du moins que son estomac pouvait tolérer avant de revenir dans la salle de jour de Sophie-Anne. Celle-ci était déjà présente, venait certainement de se restaurer aussi au vu de la subtile odeur âcre et métallique de sang qui flottait toujours dans la pièce. Que soit, elle lui fit un hochement de tête assez protocolaire avant de lui sourire plus sincèrement. Plus ou moins seule encore, la conversation avait pu débuter quand un des gardes de l’entrée arriva pour rompre ce léger moment de complicités. Il semblait tenir dans ses mains une lettre, une seule. Il y avait souvent du courrier dans la boîte aux lettres mais peu parvenait réellement à la reine cela devait être vraiment important surtout pour qu’on la dérange si tôt le matin. Si on peut dire. Effectivement, le petit bonhomme mal-en-point mais sans doute redoutable pour un vampire, lui remit rapidement la lettre et précisa que l’expéditeur n’était d’autre que Nan Flanagan. Là immédiatement, il y eut un regain d’intérêt chez la britlingen bien que tout cela lui passait un peu au-dessus de la jambe.

La reine commença immédiatement sa lecture pendant qu’elle, elle tournait un peu plus loin, cependant la curiosité était un défaut comme une qualité et celle-ci la poussait à regarder le visage de sa patronne qui changea d’expression. Elle fit quelques commentaires avant de lui tendre la lettre se rendant compte que sans savoir de quoi elle parlait, elle ne pouvait y participer réellement. C’est ainsi que cette lettre lui arriva dans les mains. Au fur et à mesure de sa lecture, Batanya pour être honnête ne savait qu'en penser, elle se rappela vaguement l’arrivée de deux métamorphes lors du communiquer de la vampire, leur demande d’aide à la reine. A vrai dire, elle ne savait qu'en penser de tout cela, ni même ou se positionner, être pour ? Être contre ? Difficile à dire parce que bien qu’être surnaturelle également, elle ne sentait pas forcément concernée par tout cela. Qui irait croire à l’existence d’autres planètes ? Elle n’avait pas encore connu de lycanthrope comme menace et en même temps elle travaillait pour les vampires, s’en liant d’amitié. Non D’un côté ou de l’autre, il y aurait des guerres, d’un côté comme de l’autre cela allait créer du grabuge, d’un côté comme de l’autre, il y aura des risques de mort et c’était tout ce qui comptait. Elle s’en fichait de comment pouvait tourner ce monde tant que Sophie-Anne restait en vie, le reste lui importait peu. Une sans avis, une anarchiste allez savoir... Suivre sa propre voix, celle du je vis comme je le veux, je fais juste mon job ! C’était exactement le cas, elle n’était pas pour la bataille ouverte mais elle n’allait pas reculer si il fallait la faire.

Heureusement elle n’eut pas à répondre où a converser avec son employeuse parce que Thaïs débarqua en la toisant avant d’aller se lover contre son amante. Elle redéposa la latter et reprit place un peu plus loin pour leur laisser un rien d’intimité. Une seule chose était certaine, les remoud et les problèmes allaient réellement commencer. Son regard se fit plus alerte sa main plus réactive pour attraper son épée...

Puisque Sookie se faisait un devoir de ne plus côtoyer de vampires, ce fût Sam Merlotte qui lui parla de cette fameuse lettre, l'invitant par la même occasion à y jeter un coup d'oeil. Lorsque la jeune humaine lit le document, son sang ne fit qu'un tour.

▬ Quelle harpie ! S'écria l'humaine, choquée par les propos de la vampire.

Bien sûr, il était évident que le monde changerait après que la porte-parole ait annoncé l'existence des êtres surnaturels mais Sookie n'avait pas envisagé que cela arriverait si vite.. Il suffisait de croiser le regard de son patron pour comprendre que les choses risquaient de tourner au vinaigre, et mieux valait ne pas être dans le coin quand l'orage gronderait. Au fond d'elle, Sookie ne put s'empêcher de se demander quelle position avait pris Bill dans cette affaire.. Ou Eric. Quoiqu'ils puissent en penser, Sookie se promit de rester fidèle à ses amis métamorphes et loup-garous. Certes, ils n'étaient pas toujours sur la même longueur d'onde (et c'était peu de le dire..) mais cette lettre était abjecte. Dans la guerre vampires/surnat', elle serait sans doute obligée de choisir son camp et pour l'instant, elle n'avait aucune envie de se ranger du côté des mort-vivants même si elle savait parfaitement qu'ils étaient bien plus forts physiquement, et politiquement..

Maxine était couchée depuis quelques heures déjà lorsque je m’apprêtai à arpenter les rues de Shreveport. Je n’avais plus d’inquiétude à la laisser seule lorsqu’elle était endormie depuis que nous avions acheté la maison et que celle-ci était à son nom. Aucun vampire ne pouvait y pénétrer sans y avoir préalablement invité. Maxine connaissait les vampires et savait que, même sous leurs airs angéliques, pouvait se cacher un monstre sans cœur capable de vous décapiter en moins d’un seconde quand vous avez le dos tourné. Elle n’aurait jamais invité un vampire sans m’avoir consulté d’abord.

C’est donc sans anxiété que je pris mon nécessaire pour mes balades « privées ». J’ouvris la porte et une tâche sur le sol attira mon attention. Il s’agissait d’une enveloppe. Intrigué je tournai la tête de gauche à droite et mis tous mes sens en éveil pour savoir qui était le posteur de ce courrier inattendu. Retournant à l’intérieur je me dirigeai vers la cuisine et ouvrit l’enveloppe avec précaution avant de la poser sur l’ilot central.

Il ne me fallut que quelques secondes pour venir à bout de cette blague. S’il y a bien quelqu’un qui ne désirait pas aider la cause vampirique c’était bien moi. Qu’ils crèvent en enfer. pestai-je intérieurement. Pour qui donc ce prenait cette vieille folle ? Obliger les loups et autres métamorphes à se révéler au grand jour était suicidaire pour les humains. Qu’avait valu la découverte de l’existence des vampires ? Une ligue contre eux ! Les humains les pourchassaient pour leur sang si précieux. Allait-il en être autrement pour les lycanthropes ? Bien sûr que non. Sauf que ces bêtes étaient bien plus terribles que les vampires. Elles étaient violentes, sans pitié, folles à lier une fois sous leur forme lupine. Cette fois-ci, les humains allaient en payer le prix fort et personne ne serait là pour les protéger. Cette Nan Flanagan était une honte. Elle revendiquait ses droits auprès des hommes et à côté de ça ne pensait pas le moins du monde à leur sécurité. Je ne pus m’empêcher de songer à Maxine, endormie paisiblement dans son lit. Je refusais qu’elle risque quoi que ce soit par la faute de cette mégère.

Mes doigts se serrèrent sur la lettre et le papier se froissa légèrement. Une réponse écrite ne serait pas suffisante. Il y avait une manière bien plus radicale d’éradiquer le problème, mais elle était trop risquer. Poussant un soupir je remis la lettre dans l’enveloppe et sorti prendre l‘air. Je devais me changer les idées et je plaignais le malheureux malfrat qui allait croiser ma route ce soir. Nan Flanagan ne risquait rien… Pour l’instant.

« Qu'est-ce que c'est ? »

Il semblerait que quelque chose ou quelqu'un ne veuille pas me laisser terminer ma petite nuit de folie avec le bel apollon que j'avais agrippé dans mes filets et entraîné dans mon lit. Du courrier ? A cette heure ? Bizarre. M'enfin, de toute façon ça ne devait pas être adressé à mon esclave, c'était forcément à moi. Sortant la tête de sous la couverture, après avoir pris une partie du sang de mon homme de ce soir, je pris quand même la peine de m'essuyer correctement les lèvres et les dents avant de convier la jeune Loelia.

« Loelia ! Il y a quelque chose à la porte, t'es sourde?!? Va voir immédiatement. »

Evidemment, la petite chienne n'avait pas d'autre choix que d'obéir. Voilà quelques jours qu'elle était sous mes ordres, et devais faire tout ce que je lui demande, quelles qu'en soit les conséquences physiques ou psychologiques pour elle. J'aimais cet esprit de domination. L'humaine arriva rouge comme une pivoine dans ma propre chambre, tandis que l'humain à côté de moi passait ses mains sur mon corps nu parfait. Je ne manquai pas de le rejeter comme il le fallait, ce n'était pas le moment. Loelia me tendit une lettre et timidement, me dit :

« Il y a du courrier pour vous, maîtresse. »

Machinalement, je lui prends la lettre des mains assez sèchement et commence à la lire. J'affiche d'abord une mine choquée, puis blasée. Pour qui elle se prend cette femme ? Aussi vite que je l'ai lue, je la déchire en plusieurs morceaux et les laisse tomber sur le sol. Je n'en avais rien à faire. J'étais bien dans ma petite vie, avec mon argent et ma petite esclave rien que pour moi, et si j'avais envie d'être intolérante sadique avec elle, ou avec n'importe quel autre humain, rien ne m'en empêcherait. Après tout, les vampires sont les plus puissantes créatures de ce monde, il est normal qu'ils en profitent non ? Sinon, à quoi cela servirait-il d'être la meilleure...

« Mais ne reste pas plantée là comme une potiche ! Ramasse, chienne. »

Je parlais des débris de la lettre, bien entendu. Je pensais que Loelia les ramasserait sans que j'aie besoin de lui dire, décidément il va falloir que je continue de lui apprendre les bonnes manières.

« Maintenant, disparaît. » lui fis-je sèchement, la petite blonde ne demanda pas son reste pour partir. Puis, je me recouchai auprès du jeune homme, complètement pris de désir fou pour moi. « Alors, où en étions-nous... »

La nuit venait de tomber sur la petite ville de Bon Temps. A l’instant où les derniers rayons du soleil disparurent à l’horizon, Alice ouvrit les yeux, s’éveillant d’un sommeil qui avait duré tout le jour. Elle se leva et sortit de la cave qu’elle avait aménagée pour y dormir. Puis, elle monta jusqu’à la salle de bain du premier afin de prendre une douche et de s’habiller pour aller travailler un peu plus tard. Elle redescendit directement jusqu’à sa cuisine, attrapa machinalement une bouteille de Tru Blood dans le frigidaire et la fit chauffer au micro-onde avant de la décapsuler. C’est alors qu’elle entendit une voix derrière elle, celle de l’autre, son double imaginaire.

« C’est drôle, on dirait que tu as reçu du courrier... »

La constatation était suffisamment étrange pour pousser Alice à se retourner et à la rejoindre. En effet, en plus du journal, une enveloppe se trouvait là, libellée à son nom et à son adresse. Voilà qui était extrêmement curieux car il était fort rare que la vampire reçoive du courrier.

Malgré sa curiosité elle retourna dans la cuisine pour entamer sa bouteille avant de décacheter l’enveloppe. La lettre qu’elle en sortit était visiblement adressée à tous les vampires. En lisant ce qu’elle contenait, ses yeux bleus s’écarquillèrent et elle aurait sans doute pâli si elle avait été encore humaine. Mais que préparaient Nan et toute sa clique? Elle devait l’admettre, lorsque celle-ci avait sous-entendu à la télévision que d’autres créatures existaient, bien plus dangereuses que les vampires, Alice avait été quelque peu soulagée que l’attention se porte ailleurs. Elle avait également tendance à se méfier des autres créatures, mais là les mots employés avaient de quoi l’inquiéter, car ils ne visaient pas simplement les loups garous et autres métamorphes, mais aussi les vampires qui représentaient un danger, comme elle. « la sauvagerie et la bêtise de certains d’entre nous ». Voilà les mots qui étaient employés. Non seulement ils allaient provoquer une guerre, mais après tout ça, qui seraient les prochaines cibles? Elle était déjà dans une position fragile auprès de la Reine et si Nan Flanagan arrivait à ses fins, cela ne pourrait qu’empirer...

Quelque chose s'annonçait, je le sentais. Je m'informai plusieurs fois auprès de mon frère mais il refusa de me dire ce qu'il se passait.

-Trop dangereux, disait-il.

En temps normal, je n'aurai pas été curieuse, sachant très bien que mon frère savait discerner ce qui pouvait m'être dit ou non, après tout, c'était lui l'homme de la maison, lui sur qui je pouvais le plus compter. Mais le mot "dangereux" m'avait donné des frissons. Si c'était trop dangereux pour moi, ça l'était surement pour lui aussi. Alors, j'avais demandé à la seule personne à qui je pouvais encore le demander, bien que se ne soit pas l'homme le plus sage et le plus digne de confiance de ce pays, je m'étais renseignée auprès de Victor. Lui non plus n'avait pas voulu me parler au début, puis, il avait fini par me montrer la lettre. Je la lu en retenant ma respiration. Qui donc était cette femme ? Etait-elle à la tête d'une organisation ? D'un clan de vampire ? Dans tous les cas, ces propos étaient effrayants. Je fus encore une fois bien peinée en me rendant compte que mon inconscience et ma naïveté m'avaient fait me renfermer sur moi même; au point que je ne connaissais même pas la personne dont était la lettre, alors que Victor affirmait qu'elle était devenue célèbre à l'instant où elle avait révélé l'existence des vampires. Alors, c'était elle. Comment pouvais-je vivre ici sans le savoir ? Décidément, je ne suis pas faite pour ce monde si sombre. Mon coeur se serra en pensant à ma meute qui allait surement avoir des soucis.

Larme à l'oeil, je retournais à Sheverport afin de m'informer de ce que préparaient les loups. Je craignais qu'ils ne ripostent, je ne souhaitais pas que le sang coule, pas encore une fois.

La jeune femme regardait les gouttes de pluie venant frapper les carreaux de sa chambre, à plat ventre sur son lit. Elle devait rendre cet article demain et pourtant, tout ce qu’elle avait face à elle, c’était une page vierge sur l’écran de son ordinateur. Si bien, qu’elle avait fini par penser à autre chose ; vagabondant au fil de ses pensées quand elle entendit frapper. Elle n’avait pas beaucoup de visiteurs qui venaient toquer à sa porte. Du coup, elle n’avait pas besoin d’ouvrir pour savoir que c’était Kyle. L’autorisant à entrer, elle se redressa, jambes croisées l’une sur l’autre. Son visage s’était soudainement éclairé quand elle croisa le regard du vampire. Mais, contrairement à elle, il avait les traits du visage fermés, ce qui n’annonçait rien de bon en général. Un évènement important était arrivé, la jeune femme le sentait et s’attendait au pire tandis qu’elle se levait pour le rejoindre.

Elena : « Est-ce-que je dois commencer à m’inquiéter ? »

Il posa sa main sur celle de la métamorphe qui instinctivement la retourna pour glisser ses doigts entre les siens. Face à son regard insistant, Kyle ne tarda pas à lâcher la nouvelle, véritable bombe qui obscurcit l’humeur de la jeune femme. Nan Flanagan dirigeait à nouveau les projecteurs sur les garous et les métamorphes. Cette femme ne s’arrêterait jamais tant qu’elle n’aurait pas obtenue ce qu’elle voulait. Elle mettait tous les garous en danger. Après les vampires, créatures surnaturelles sorties tout droit des livres, les loups-garous seraient les prochains, puis les méta. Les humains avaient déjà eu du mal à accepter l’existence des vampires, certains d’ailleurs n’avaient toujours pas digéré le morceau. Ils avaient toujours du mal à comprendre ce qui est différent. Elena s’était montrée discrète ses derniers temps, comme pas mal de monde mais cette folle de Flanagan compliquait les choses.

Elena : « Toute cette histoire va mal se finir. »

Elle venait de murmurer ses mots, crispée. Les garous/métamorphes ne se laisseraient pas faire sans réagir et ils étaient bien plus nombreux que ce que l’on peut s’imaginer. La jeune femme pensait déjà à appeler quelqu’uns de ses contacts pour avoir davantage d’informations sur la situation actuelle et ce qui était déjà en train de se mettre en place pour contrer l’ennemi. Relevant ses prunelles saphir en direction de son protecteur, elle serra doucement sa main. Elle savait qu’elle pouvait toujours compter sur lui et il était fort probable qu’elle ait besoin de son soutien pour les semaines à venir.

La nuit était déjà tombée depuis un moment, et je venais à peine de retourner à Dallas qu'une montagne de travail venait de me tomber dessus. J'étais affairé à tout organiser lorsque je sentis un humain approché, son cœur battait beaucoup trop vite pour une personne sereine, il se stoppa un instant devant la porte de ma résidence, en une fraction de seconde je lui avait ouvert la porte. C'était une humaine, le poing levé, prêt à s'abattre sur la porte, elle était blanche beaucoup trop blanche, son corps tremblait légèrement.

J'ai une... lettre pour vous... Monsieur Godric...

J'arquai un sourcil, qui écrivait encore des lettres de nos jours ? Elle me tendit la fameuse lettre que je m'empressai d'attraper, j'avais surement du être un peu trop brusque puisqu'elle sursaute à mon geste. Je n'avais pas la moindre envie de lui faire du mal, et lui faire peur n'était pas dans mes projets. Je la remerciai et elle s'empressa de partir. Étonné d'un tel comportement je refermai la porte avant d'aller m'installer dans le fauteuil près du feu. J'imaginai un instant la chaleur que pouvait procurer un tel feu avant d'ouvrir le lettre. Au fur et à mesure que les mots tombaient, mon regard se durcissait. Ainsi Nan faisait encore des siennes, je lui aurais volontiers arracher la tête. Dans un élan de rage je jetai la lettre au feu.

-Elle va nous conduire à la mort ultime avec ces délires de vampire imbue de pouvoir !

D'un bon je partis voir l'un de mes alliés pour en savoir plus sur cette lettre, je l'envoyais en éclaireur aux quatre coins de Dallas pour en savoir un peu plus, nous allions avoir besoin d'allié et je me devais de savoir qui allait être de mon côté ou non Nan veut la guerre, et elle l'aura.