Une personne plus qu'attendue. ♥Maxine/Rosamé ♥

Une personne plus qu'attendue.

En me réveillant, je compris que j'étais déjà à la bourre ! Heureusement que l'ouverture était en début d'après-midi. J'avais une demi-heure pour me préparer, prendre un truc pour manger et sauter dans ma voiture pour aller jusqu'au Nerverland. J'enfilas une robe qui traînait sur le canapé, mes chaussures et me voilà partis. Cela faisait un peu plus d'une semaine que le café était ouvert et je n'avais pas à me plaindre. Il marchait plutôt bien, surtout grâce au bouche à oreille. Mais le problème, c'est que j'avais très peu de temps pour moi et pour Billy.

En arrivant, je devais commencer à tout préparer. Le café et autres boissons, commencer à préparer les pâtes des différents gâteaux, préparer le thé glacé à l'avance pour qu'il infuse bien, faire cuir les gâteaux secs à la chaîne, cookies et compagnie et pour finir, donner un dernier coup dans la salle. Je m'étais pas rendu compte du travail que c'était de tenir un café. Et puis, il faut dire, que cette idée d'ouvrir un café n'a pas été réfléchi. Je marche comme ça, au coup de coeur ! J'ai vue ce magasin plus que délabré et je me suis dit que je pourrais faire un café sympa. En y repensant quelques jours après, car oui quand j'ai une idée derrière je la suis jusqu'au bout. Je repensais à tous les bons moments passés dans le café où je travaillais quand j'étais plus jeune. La convivialité, cette bonne odeur de gâteau juste cuit flottant dans les airs... Donc j'ai appelé le propriétaire et j'ai loué la boutique. Après un mois de travaux qui n'en finissaient plus, mon petit café devait bien avoir un prénom. L'idée de Neverland me vint tout de suite en tête. Après tout, c'était un bon clin d'oeil pour mon côté demi-fée.

Mais j'étais bien contente de la tournure qu'avait pris ce caprice. Pour l'instant il démarre très bien et il est souvent plein, même le soir. Mais il est vrai que mes clients suceur de sang restaient un problème. Billy avait toujours peur que l'un d'entre eux soit attiré par l'odeur alléchante de mon sang et essaye de me sauter à la gorge ! C'est vrai que ça ne serait pas une bonne pub pour mon café et intentiné dangereux pour ma vie.

Le café ouvrait ses portes. Je sentais la fin d'après-midi arrivé, le moment où mon café est au bord de l'explosion et moi avec. J'avais mis une annonce dans le journal qui devrait paraître aujourd'hui. J'espérais qu'une chose, que cela fonctionne. De plus, le salaire que je propose est plus que convenable et idem pour les horaires. Je ne suis pas chiante comme patronne... enfin je pense. Je ne pouvais m'empêcher de regarder vers la porte dès que j'entendais le bruit de la cloche. Je me demandais si cette personne était un client en plus ou ma future collègue. Bien entendu, je me posais encore plus cette question si celle-ci me ''plaisait''. Bah quoi ? Ne me dites pas que ce n'est pas naturel comme comportement. Si je voyais un bel homme passer la porte ou une jolie fille, cette question me traversait l'esprit. Encore plus si c'était une fille. Je m'imaginais bien travailler avec une fille !

La cloche de la porte sonna. C'étais une jeune demoiselle plus que charmante. Elle avait plus que bon goût niveau vestimentaire ce qui est un très bon point. J'imaginais bien l'une de mes créations sur elle. Je fis sous le charme dès que je vis ses grands yeux verts. Je la voyais scruter la salle et pas les vitrines de gâteaux, ce qui était bon signe ! Et vue l'heure, elle ne pouvait pas être un vampire cherchant sa proie par-mis mes clients ! Je n'ai pu m'empêcher d'aller droit dans sa direction.

«Bonjour mademoiselle, chercheriez-vous la patronne de ce si jolie petit café ? Car si c’est cela et je l’espère, elle se trouve juste devant vous ! »

Les yeux à moitié clos et la bouche pâteuse, Maxine descendit les escaliers en titubant, direction la cuisine. Il était environ 11h, et la jeune femme aurait tout donné pour pouvoir rester quelques heures de plus au lit. C’était les inconvénients d’une vie partagée avec celle d’un vampire. La nuit précédente, Maxine avait longtemps discuté avec Aindreas, ignorant le sommeil qui la guettait pour pouvoir profiter pleinement d’un moment avec son mentor. Dans un silence de mort, Maxine entra dans la cuisine et se laissa tomber sur une des chaises, exténuée. Préparer le petit déjeuner ou le déjeuner ? Tel était son dilemme. Mais avant toute chose, elle devait trouver le courage de se lever. Pas gagné … Puis, le regard perdu dans la pièce vide, elle aperçu le journal qui était posé sur la table à manger. Ouvert, on y avait entouré quelque chose en rouge. Elle tendit son bras au maximum pour ramener le journal vers elle, trop paresseuse pour bouger de cette chaise. Ça, c’était un coup d’Aindreas. Il y a quelques jours, ces deux là s’étaient violemment disputés au sujet de la sécurité de Maxine, et ils en étaient venus à la conclusion que cette-dernière avait surement besoin de stabilité. Ce qui signifiait rester à Shreveport plus longtemps que prévu, tenter de se faire des amis et trouver un travail … La jeune scientifique s’en était aussitôt réjouie et à en juger par l’article entouré, Aindreas avait décidé de l’aider dans sa tâche. Un job de serveuse était à pourvoir dans un petit café de Bon Temps. Les yeux de Maxine étaient enfin grands ouverts. C’était sa chance, elle ne devait pas la manquer. D’un bond, elle se leva de sa chaise et remonta en courant vers sa chambre.

Du genre tête d’ampoule, devenir serveuse n’était pas vraiment ce dont Maxine avait toujours rêvé, mais de toute façon, elle savait qu’elle pouvait continuer de vivre sa passion sans forcément en faire son métier … De plus, les scientifiques spécialisés dans le surnaturel étaient rarement pris au sérieux, et parvenir à en tirer un salaire convenable était d’autant plus compliqué. Puis, il fallait ajouter qu’Aindreas préférerait surement savoir sa protégée dans un café plutôt que dans des laboratoires à faire des tests sur des lycans … Avec hâte, Maxine enfila un jean slim, un chemisier fin très féminin et une paire de ballerines avant de se diriger dans la salle de bain pour tenter d’arranger au mieux sa tignasse blonde. La jeune femme n’avait pas vraiment pour habitude de prêter attention à son look, mais elle était décidée à mettre toutes les chances de son côté pour décrocher ce job. Sa frange lissée et ses cheveux remontés en queue de cheval, elle se maquilla rapidement en poudrant sa peau de porcelaine et en soulignant ses yeux verts d’un léger trait de crayon noir. Fin prête, elle dévala l’escalier et attrapa son sac à main au passage. Elle n’avait pas le temps de manger, il était déjà tard et il n’était pas question pour elle de laisser d’autres personnes lui piquer son job.

Il devait être midi lorsque Maxine alluma le contact de sa petite voiture et prit la direction de Bon Temps. Elle avait déjà entendu parler de cette ville mais ne s’y était jamais rendue … Grave erreur. Pas moins de deux heures lui furent nécessaires pour s’y rendre, sans compter le temps perdu à la station essence à essayer de trouver comment se servir d’une pompe … Ah ça, pour être maladroite, Maxine l’était ! Pourvu qu’elle se débrouille mieux avec un plateau dans les mains … Arrivée dans la petite ville de Bon Temps, Maxine fut surprise par l’ambiance qui y régnait. Très différente de celle de Shevreport, on y ressentait comme un air de magie dans l’air, quelque chose d’indescriptible et de terriblement mystérieux. Pour autant, la jolie blonde n’en fut pas perturbée et c’est avec une énergie retrouvée qu’elle descendit de sa voiture et se dirigea avec gaieté vers le Neverland.

Les yeux ébahis, Maxine pénétra à l’intérieur du café. La décoration était on ne peut plus soignée, l’ambiance chaleureuse. Une délicieuse odeur de pâtisserie y régnait et malgré le nombre de clients, Maxine s’y sentait tout à fait à l’aise. Elle n’eut pas vraiment le temps d’analyser les lieux plus longtemps, qu’une petite brune souriante s’approcha d’elle avec enthousiasme. Un peu prise au dépourvu, Maxine bégaya.

- Et bien … Euh … Oui c’est exactement la raison de ma venue. Finit-elle par dire avec plus d’assurance. Et ça pour un joli petit café, c’en est un, vraiment !

Encouragée par l’allégresse de son interlocutrice, Maxine gonfla le torse et entra en mode « Je veux ce job ». Sans attendre davantage, elle lui tendit la main avec détermination et lui rendit son sourire avant de se présenter :

- Je suis Maxine Roseberry ! J’ai vu votre annonce ce matin dans le journal, j’ai fais aussi vite que possible pour venir … Lui déclara-t-elle d’un air un peu gênée, une moue d’enfant coupable sur le visage.

Puis, Maxine examina à nouveau les lieux. Le café était bondé, et pas un seul employé à l’horizon.

- Je vais être honnête avec vous, j’ai vraiment aucune expérience dans ce domaine … Lui avoua-t-elle, penaude. Mais j’apprends vite, et je suis très motivée.

Elle ponctua sa dernière phrase d’un clin d’œil amical. Maxine trouvait cette femme tout à fait charmante. Ses cheveux d’ébène contrastaient harmonieusement avec sa peau pâle. Elle semblait active et positive, exactement le genre de personne dont la scientifique aime la compagnie. Et surtout, elle avait cette malice dans son regard azur qui la poussait à croire qu’elles pourraient rire des mêmes choses …

Une personne plus qu'attendue.

Je regardais la jeune femme devant moi en espérant que je ne lui avais pas fait peur avec ma spontanéité à toutes épreuves. - Et bien ... Euh ... Oui c'est exactement la raison de ma venue. Et ça pour un joli petit café, s'en est un, vraiment !« Ah en voilà une bonne nouvelle ! Je suis contente que ma petite annonce vous ai mené à moi ! Et merci du compliment » Cette jeune était tout ce qu'il y avait de plus charmant. Je sentais d'avance que ça allait bien coller entre nous. Je sentais qu'elle n'étais pas encore à l'aise, mais bon ça faisait cinq minutes qu'elle était arrivée, normal ! Et puis avec moi c'est à double tranchant. Soit je mets la personne totalement à l'aise, soit je la perturbe encore plus que je le suis !

Elle me tendit la main en me disant : « Je suis Maxine Roseberry ! J'ai vu votre annonce ce matin dans le journal, j'ai fait aussi vite que possible pour venir ... » Après m'avoir essuyé la main sur mon tablier, je lui pris aussitôt la main !
« Mais il n'y a aucun souci ma belle ! Ravis de faire ta connaissance Maxine ! Pour l'instant j'ai tué que deux candidats pour ce poste...Non je plaisante tu es la première et ne t'inquiète pas je n'ai prévu de tuer qui se soit ! Moi c'est Rose-Mary, mais appelle moi Rosamé ! »

Je la voyais scruter la salle. Elle devait se dire que j'étais surbookée et elle n'avait pas tort ! Aujourd'hui c'était plus que bondé ! Je ne sais pas si le Merlotte était fermé à cause d'un problème ''fanstatic'' , mais cet après-midi les gens s'étaient passés le mot pour venir ! Je devrais peu-être téléphoner à Sookie d'ailleurs...

« Je vais être honnête avec vous, j'ai vraiment aucune expérience dans ce domaine ... Mais j'apprends vite, et je suis très motivée. » La voix de Maxine me fit sortir de mes pensées. Je la trouvais juste trop mignonne de m'expliquer tout cela pour me persuader de lui laisser une chance ! Mais elle avait déjà gagné d'avance ! Elle était remplie de bonnes ondes et en plus elle était plus que ravissante !

« Ne t'inquiète jolie Maxine, je te laisse ta chance ! De plus, j'ai commencé au même âge que toi alors, je comprends. Je vais tout apprendre il n'y a pas de souci . Qui sait un jour tu reprendras peu-être le café quand je serais vieille et encore plus cinglée que je suis »

J'allais peu-être lui faire peur avec ce que je viens de lui dire ! Mais tout le monde est au courent que je suis un brin originale comme fille et elle le saura bientôt ! Elle me rappelait un peu moi à son âge. En un peu moins rebelle sûrement! J'étais loin d'avoir l'assurance que j'ai aujourd'hui. Et si elle cherchait un job à son âge, soit elle habite déjà seule, soit elle a des parents qui lui demandent d'être un minimum indépendante.

« Dis-moi tout ma belle, tu habites loin d'ici ? De toute manière le café ouvre tard et puis je ne suis pas à cheval sur les horaires. Je ne vais pas te hurler dessus si tu arrives dix minutes en retard ! Il faudra que tu me dises les horaires qui t'arrange ! Et tes parents sont au courent ? Suis moi !»

Je pris la direction de comptoir et je lui lança un tablier pour qu'elle puisse l'enfiler. Je voyais le café se remplir encore et encore ! Et moi, pendant ce temps la, je discutais tranquillement avec Maxine !

« MON CAFE ROSAME ! »

« OH CA VA JOSH DEUX MINUTES ! Ton café arrive ! »

Une idée me vint en tête. Je lança un regard malicieux à ma nouvelle collègue « Maxine chérie, j'ai l'honneur et je privilège de te donner le premier café que tu vas servir ! Tu vois le jeune homme là-bas ? Va lui donner s'il te plait. Tu vas voir sous ses airs de chien enragé il est vraiment super sympa ! Après la fin de la journée, je t'offrirais un cake bangerang Peter et un bon café pour qu'on puisse faire connaissance toutes les deux»

Je lui mis le plateau entre les mains avec un seul café au milieu. Elle s'en sortira dans ce job ! Mais je voulais lui donner confiance en elle et commencer petit à petit ! Je savais d'avance qu'elle ferait une parfaite collègue. Elle venait de me sauver la vie dans cette journée juste pleine à craquer.

J'étais pressée que le café ferme pour faire plus ample connaissance avec la belle Maxine et de lui montrer que de travailler à mes côtes et au Neverland sera un job en or ! Car c'est pas le tout d'avoir des candidats, il faut les garder !

Après la fermeture du café, je mis sur une table deux cafés et un gâteau. «Alors ma belle, raconte moi tout sur toi! Pas de tabou entre nous ! Et tiens mange tu l'as bien mérité»

Quelle femme joviale ! C’est la remarque que ce fit intérieurement Maxine dès les premières paroles de son interlocutrice. Elle lui avait serré la main de façon franche et chaleureuse, le signe que c’est femme devait être quelqu’un d’honnête et pas vraiment du genre rabat-joie … Que demander de mieux ? La petite blague de la patronne décrocha chez Maxine un ricanement enfantin qu’elle aurait bien tenté de réprimer si seulement elle l’avait pu … Mais que voulez-vous ? Le jeune scientifique était tout ce qu’il y avait de plus spontané, et surtout, elle n’était de celles qui se retenaient de rire en publique ou bien tout simplement de faire cela silencieusement … Cependant, devant sa future patronne, elle aurait préféré montrer un côté d’elle un peu plus sérieux. Mais avec réflexion et plus Rosamé parlait, Maxine se rendait compte que finalement, le sérieux, ce n’était peut-être pas ce qui qualifiait le plus la gérante du café.

- Enchantée Rosamé ! S’exclama-t-elle tout sourire.

Elle trouva ce surnom tout à fait charmant, et se promit intérieurement de complimenter ses parents sur leur bon goût si jamais elle était amenée à les rencontrer.
Une fois de plus, la franchise de Maxine portait ses fruits. Elle n’avait pas hésité à avouer à Rose-Mary son manque d’expérience, et c’est avec gaieté et enthousiasme que cette-dernière reçut la nouvelle. La jeune scientifique ne pu s’empêcher de rire à nouveau lorsque la patronne se traita elle-même de cinglé. Pour une fois, Maxine se retrouvait en face de quelqu’un d’encore moins sérieuse qu’elle, et cette situation la perturbait quelque peu. Il faut dire qu’elle était plutôt habituée à être qualifiée de gamine irresponsable et immature, mais trouver que son interlocutrice était encore plus déjantée qu’elle, ça, c’était une première …

- Merci ! Se contenta-t-elle de lui répondre un peu timidement.

La scientifique se retrouvait un peu impressionnée par cette femme dynamique et rigolote qu’était Rosamé. Surtout, elle paraissait aussi jeune qu’elle, mais selon ses dires, il en était autrement. Intérieurement, Maxine ne pouvait s’empêcher de faire des estimations sur son âge et elle en était venue à la conclusion que la gérante du café devait avoir environ 25 ans à en juger par son teint rosé et ses expressions juvéniles. En somme, elle ne devait pas être bien plus vieille qu’elle, du moins c’est ce qu’elle pensait.

Reprendre le café ? Ce n’était pas vraiment ce que Maxine avait imaginé comme carrière professionnelle, mais l’idée la fit sourire et elle se plut à s’imaginer dans quelques années à ce même endroit, entourée d’employés et de clients chaleureux et satisfaits. Rosamé l’interrogea à nouveau, la sortant de ses pensées rêveuses :

- J’habite à Shreveport. Lui répondit-elle d’un ton neutre. Quand j’aurai enfin réglé mes problèmes d’orientation, il ne me faudra pas plus de 40 minutes pour venir, ne vous en faites pas. Travailler les après-midis me conviendrait parfaitement, je n’ai pas vraiment d’exigences à ce niveau là, j’ai finis mes études alors …

Il fallait que Maxine se rende à l’évidence. Espionner les loups-garous et les vampires n’était pas vraiment un métier, encore moins une filière universitaire … Autrement dit, depuis qu’elle avait obtenue son Master de sciences, la jeune femme était restée sans réelle activité, contrainte de bouger de villes en villes pour suivre son mentor de vampire.
L’autre question de Rosamé surprit beaucoup Maxine. Ses parents ? Avait-elle l’apparence d’une adolescente ? Sur le coup, elle faillit se vexer mais elle réprima aussitôt sa susceptibilité, consciente que ce n’était qu’une maladresse de la part de la patronne …

- Euh … Et bien … Balbutia-t-elle en cherchant ses mots les plus diplomates. Mes parents ne sont plus de ce monde. Et puis, j’ai 23 ans, alors il n’y a aucun souci de ce côté-là !

Elle ponctua sa phrase d’un sourire sincère. Elle ne voulait pas mettre Rosamé mal à l’aise, mais puisqu’elle avait évoqué ses parents, il était normal qu’elle lui dise la vérité, tout simplement … Maxine la suivit alors jusqu’au comptoir et enfila le tablier qu’elle lui donna. Les clients s’impatientaient et c’est tout naturellement que Rosamé demanda à Maxine de servir son premier café. Surprise et quelque peu angoissée, cette-dernière fit de grands yeux ronds comme pour lui demander si elle était bien sûre. Mais sans qu’elle n’ait le temps de se poser plus de questions, la scientifique se retrouva avec un plateau sur les bras et un café à servir.

- Je … D’accord. Très bien. Dit-elle avec hésitation. J’y vais. Je fonce.

Maxine tourna les talons d’un air déterminé. Elle était bien décidée à satisfaire ce pauvre Josh qui s’impatientait et à montrer une bonne image d’elle dès le début. Un grand sourire sur le visage, elle se pencha près du client pour poser sa tasse de café devant lui.

- Et voilà ! Excusez-nous pour l’attente ! Lui dit-elle en lui adressant un clin d’œil.

L’homme la regarda avec curiosité. Cet habitué devait surement avoir toujours été servis par Rosamé, mais ce petit changement ne sembla pas pour autant lui déplaire à en juger par le petit sourire qui fendit son visage lorsque Maxine repartir en direction de sa patronne.
Cette après-midi là, Maxine servit au moins une dizaine de boissons chaudes, sans compter les petites pâtisseries faites par les mains expertes de Rosamé. Exténuée mais plutôt satisfaite par sa rapide adaptation, la scientifique laissa échapper un grand soupir de soulagement lorsque le dernier client eut finit son thé et que le Neverland ferma enfin.

Attablée en compagnie de la jolie Rosamé, Maxine croqua avec plaisir dans un des gâteaux posés sur la table. Dieu que c’était bon ! Elle n’avait jamais mangé une pâtisserie aussi délicieuse et elle s’apprêtait à féliciter lorsque cette dernière lui demanda d’en dire plus sur elle … Par où commencer ?

- Et bien … J’ai fais des études scientifiques, je suis spécialisée dans l’ADN. Lui déclara-t-elle avec l’enthousiasme qu’elle avait à chaque fois qu’elle parlait de sa passion. Malheureusement il y a très peu de travail dans ce secteur, encore moins pour ce qui me plairait le plus…

Etudier les créatures surnaturelles, faire des recherches, des tests … C’était ça qu’elle voulait faire, un rêve dangereux et très difficilement réalisable. Parler de cela à sa nouvelle patronne n’était peut-être pas la meilleure des idées à moins qu’elle veuille l’effrayer. Subtilement, elle tenta de changer de sujet.

- Je viens d’arriver en Louisiane ! Lui dit-elle avec joie. Je suis un peu seule et perdue mais j’aime beaucoup cet endroit, l’atmosphère qui y règne, ses habitants et tout ça … Vous êtes née ici ?

Une personne plus qu'attendue.

Mon but était de la mettre à l'aise je ne voulais pas être ce genre de patronnes qui ne veulent rien connaître de ses collègues et qui veulent juste de la main d'oeuvre. Maxine était plus qu'apte à avoir ce travail. Je voulais qu'une bonne entente s'installe entre nous et pas un lien de supériorité.

"Euh ... Et bien ... Mes parents ne sont plus de ce monde. Et puis, j'ai 23 ans, alors il n'y a aucun souci de ce côté-là !" Je me sentis assez mal face à cette réponse. Comme d'habitude, ma spontanéité avait pris le dessus. Elle était donc orpheline, pleins de questions me traversèrent l'esprit. Avai-elle vécu dans un foyer ? J'avais eu la chance d'éviter cela. Je ne me souviens plus de mon foyer d'accueil après la disparition ou mort de mes parents. Tout cela me ramena à mes recherches. Elles n'avaient pas vraiment avancés. J'avais peur d'en parler à Billie ou à qui se soit pour éviter d'inquiéter tout le monde. Maxine était sûrement une jeune fille très courageuse pour avoir surmonté tout cela. Je ne pus m'empêcher de faire un petit sourire crispé, comme elle devait en voir si souvent face à cette réponse. « Je suis désolée ma belle, j'ai peu-être été trop loin dans mes questions ... » C' est vrai à peine elle passe le pas de la porte que lui fait passer un interrogatoire digne de la gestapo !

J'avais peu-être, comme à mon habitude un peu abusé en l'envoyant directement un plateau entre les mains avec la commande d'un client. Surtout avec Josh ! La demoiselle s'en sorti très bien et mon tablier lui allait comme un gant. « Tu te débrouilles très bien Maxine, mais la journée ne fait que commencer et les clients ne sont pas du genre patients dans cette ville ! » La salle fut pleine à craquer pendant jusqu'à la fermeture, j'étais épuisée. « Heureusement que tu étais là jolie Maxine sinon je ne sais si j'airais pu m'en sortir seule, du moins en vie ! »

Nous étions l'une en face de l'autre en train d'engloutir un morceau de gâteau, rien de tel pour faire mieux connaissance. Suite à ma question, elle commença à me dire quelques informations à son sujet. . « Et bien ... J'ai fait des études scientifiques, je suis spécialisée dans l'ADN. »

« Très intéressant, très loin des tartes et de chocolats chauds, mais ça doit être passionnant. » Je sentais dans sa voix un grand enthousiasme et des étoiles brillaient dans ses yeux en parlant de ses études. Ces dernières devaient lui tenir à coeur. Malheureusement il y a très peu de travail dans ce secteur, encore moins pour ce qui me plairait le plus... « Ce qui te plairait le plus c'est-à-dire, une spécificité ? » Je ne pus m'empêcher de poser la question, c'était plus fort que moi ! Qu'entendait-elle par cela ? Et puis ça prouvait que je m'y intéressais après tout. Et c'est vrai, je m'intéressais à Maxine. Elle n'était pas comme toutes les filles de son âge. Elle avait un je ne sais quoi qui la rendait différente. Il est rare que je me trompe sur ce sujet. Mon intuition me trompait rarement. Je ne sais pas à quoi c'est dû, peu-être à cause de mon côté fée... allez savoir.

''Je viens d'arriver en Louisiane ! Je suis un peu seule et perdue mais j'aime beaucoup cet endroit, l'atmosphère qui y règne, ses habitants et tout ça ... Vous êtes née ici ?''

Cette question résonna dans ma tête. J'étais plutôt douée pour écouter les gens parler d'eux, mais pour parler de ma petite personne, c'est une autre affaire. « Oui je suis née à Monroe, enfin non à Bontemps enfin... C'est compliqué ! » Je savais que cette réponse plus que biscornu allait attiser la curiosité de ma nouvelle collègue. Après avoir fini le dernier bout de ma part de gâteau, je pris un moment pour tout lui expliquer. « Je vais reprendre à zéro. A vrai dire, je suis née à Bontemps, mais j'ai vécu pratiquement toute ma vie à Monroe. J'ai été adoptée... et je sais juste que je suis née dans cette ville. Mais elle me plait tellement, que je suis venue m'installer et ouvrir mon beau café comme tu peux le voir ». Je finis ce discours par un sourire pour ne pas mettre mal à l'aise mon interlocutrice. « Donc tu es nouvelle en Louisiane, si tu as besoin de quoi que ce soit, il n'y a aucun problème. Ce sera même avec joie. » Mais une question me vint en tête. « Tu n'as pas eu trop de mal à trouver un logement quand même ? » Elle est une jeune fille venant de finir ses études et sans job jusqu'à aujourd'hui. Ce n'était pas la situation la plus favorable pour avoir un logement et je sais de quoi je parle. « En tout cas, après cette journée d'essaie tu es prise ma belle. Je n'ai aucun doute sur tes compétences ! Tu peux commencer dès demain si tu veux. »

Elle allait sûrement trouver cela un peu rapide pour une période d'essaie, mais j'étais sûre de mon choix. Elle était parfaite pour ce job et je sentais déjà une amitié se tisser entre nous.

Maxine était habituée à voir la gêne sur le visage des gens à qui elle avouait être orpheline. Elle le comprenait parfaitement, et parfois se sentait même gênée à leur place. C’était le genre de gaffes que la jeune scientifique faisait tout le temps, du genre « Oh, vous êtes enceinte ? » alors que la femme en question a simplement forcé sur les donuts … Bref, la réaction de Rosamé ne la surprit pas et fut même désolée d’avoir eu à la mettre dans un tel embarra … Pourtant, elle avait tenu à lui dire la vérité car il paraissait que l’honnêteté était la base de toute amitié. C’est ce qu’elle avait entendu dire, et elle comptait bien mettre cela en exécution. De plus, ce n’était pas comme elle ressentait de la tristesse, comme si le souvenir de sa famille aujourd’hui décédée était douloureux … Non, bien malgré elle, elle n’en avait gardé aucun souvenir et était bien incapable de se rappeler de ceux qui l’avaient conçue.

- Oh non, c’est rien ! La rassura-t-elle. Vous ne pouviez pas savoir !

Elle aurait bien le temps de lui expliquer plus tard qu’elle était devenue amnésique à l’âge de 10 ans …

L’après-midi avait suivi son cours et Maxine avait fait ses premiers pas en tant que serveuse. Malgré son appréhension, la jolie blonde s’en était plutôt bien sortie et Rose-Mary n’avait pas hésité à la féliciter. Les derniers clients partis, la patronne remercia à nouveau sa nouvelle serveuse avant qu’elles s’assoient ensemble à une table.

- C’est un vrai plaisir de travailler ici ! Lui répondit-elle. Et avec vous, c’est encore plus agréable.

Dès son entrée dans le café, Maxine avait apprécié la décoration et l’ambiance chaleureuse qui y régnait. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’avait pas été déçue de sa première journée de travail. Non seulement elle adorait le cadre, mais elle avait fait la rencontre d’une personne plutôt hors du commun, et celle-ci se trouvait être sa patronne … Que demander de mieux ?

Très naturellement, Maxine avait avoué à Rosamé avoir fait des études de sciences, mais avoir ensuite rencontré des difficultés pour exercer la spécialité qu’elle préférait le plus … Ainsi aurait-elle du se douter que la gérante du Neverland allait vouloir en savoir plus. Même si elle devait ne pas mentionner les loups-garous et autres créatures encore inconnues du grand public, elle pouvait très bien parler des vampires après tout … En espérant que Rosamé ne leur voue pas une haine démesurée et décide de virer Maxine de son café à coups de pied dans les fesses ! Cette image faillit faire rire la jeune scientifique mais elle se reprit à temps et répondit avec sérieux :

- Oui, j’effectue beaucoup de recherches à propos des vampires. Lui déclara-t-elle d’un ton neutre. Aujourd’hui, on connait leur existence, mais on ignore encore beaucoup sur eux … Je pense qu’en en apprenant plus, en essayant de comprendre leur fonctionnement et leurs besoins, les gens parviendraient davantage à les accepter et à faciliter leur intégration.

Si Aindreas avait été là, il aurait viré au rouge et aurait refait toute une leçon à Maxine sur le danger que représentaient ses créatures … Bien sûr, elle était d’accord avec lui sur certain point, et elle était sincèrement désolée qu’il ne puisse accepter sa condition de vampire, mais c’était plus fort qu’elle. Elle aimait les étudier, les observer … Elle en avait dit plus que prévu à Rosamé, et elle espérait franchement que cela n’allait pas lui porter préjudice. Ça lui apprendrait à vouloir être sincère …

Puis, Maxine apprit que son interlocutrice ne savait pas vraiment où elle était née … Cela la fit rire doucement, tandis qu’elle préféra tenir sa langue plutôt que de la couper pour lui demander des précisions … Elle fit bien puisque Rosamé s’occupa elle-même d’éclaircir ses dires. Maxine fut surprise d’entendre que la gérante du café était elle aussi adoptée. C’était une étrange coïncidence qui la fit sourire, oubliant un peu que ce genre de chose pouvait être difficile pour la personne qui le vivait. Il aurait été étonnant que Rose-Mary ne se souvienne pas non plus de son enfance !

- Deux adoptées ! S’exclama-t-elle avec étonnement. Nous avons encore plus de points communs que je ne l’aurais imaginé !

Souriante, Maxine ne détachait pas son regard de celui de son interlocutrice. Le courant passait bien entre ces deux là, c’était incontestable.

- Vous avez eu raison ! Lui répondit-elle avec enthousiasme. Bon Temps est vraiment une ville charmante.

Un peu trop curieuse, Maxine eut envie de lui demander si ses parents étaient morts, eux-aussi. Mais elle s’en empêcha, pensant que si elle ne lui l’avait pas dit, c’était surement parce qu’elle préférait omettre ce détail … Tandis que la jeune scientifique prit une dernière bouchée de son gâteau, Rosamé la questionna à nouveau, après lui avoir gentiment proposé son aide au cas où elle en aurait besoin.

- Oh merci, c’est très gentil ! Je n’hésiterai pas, c’est promis. Lui assura-t-elle d’une voix douce. Euh, en fait, balbutia-t-elle, j’habite avec mon … mon … Tuteur !

Quel autre mot aurait-elle pu employer ? Sauveur ? Père ? Mentor ? Vampire … ? Non, tuteur, c’était bien, c’était sobre.

- Vous vivez seule à Bon Temps ? S’enquit-elle de lui demander.

C’est alors que Rosamé changea de sujet et annonça à Maxine qu’elle était officiellement embauchée pour ce job de serveuse. Après avoir écarquillé les yeux de stupeur, la jeune femme laissa exploser sa joie en émettant des petits cris digne d’une fillette à qui l’on vient d’offrir une nouvelle Barbie. Elle se leva de sa chaise et contourna la table pour prendre spontanément Rosamé dans ses bras.

- Merci infiniment ! Ça va être génial de bosser ici, ce n’est pas le métier dont je rêve depuis mon plus jeune âge, pourtant je suis persuadée que je serai heureuse au Neverland ! Lui dit-elle en sautillant sur place. Et puis qui sait, peut-être que j’aurai l’occasion d’observer quelques vampires venu boire leur True Blood ici !

La dernière phrase n’était peut-être pas indispensable, mais elle était sorti toute seule … Maxine devait vraiment arriver à se mettre dans la tête que ce n’était pas tout le monde qui appréciait le contact avec les suceurs de sang, et d’ailleurs elle eut comme l’impression que c’était le cas de son interlocutrice …

- Je serai là demain ! Lui assura-t-elle avec plus de sérieux.

**Contenu sponsorisé**

» Rosamé est dans les cartons !!
» Maxine Roseberry •• I'm a nerd, so what ?
» Maxine Roseberry • I'm a creep, I'm a weirdo [TERMINEE]
» « Pas de loup-party ce soir ma chère, désolé. » - Aindreas & Maxine [FINI]

Une personne plus qu'attendue. ♥Maxine/Rosamé ♥

Une personne plus qu'attendue. ♥Maxine/Rosamé ♥

Sujets similaires

Sujets similaires